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No ordinary love, you + me

"Louis c'est moi, s'il te plaît Lou parle moi c'est moi, s'il te plaît.."

Une heure qu'il est en boule sur mon lit, contre le mur, et qu'il ne parle pas. Ses sanglots ne se calment pas et il ne veut pas que je l'approche. Il s'est renfermé un peu plus quand je me suis approché et ça m'a vraiment blessé, il m'a comme planté un poignard dans le cœur et ses larmes ne font qu'empirer ce sentiment. Je lui parle, je lui demande de se calmer, je lui dis que tout va bien mais rien n'y fait. Je suis en face de lui à quelques centimètres mais je n'ose pas le prendre dans mes bras de peur de me faire repousser une fois de plus. J'en ai tellement envie que ça me tord l'estomac mais je ne fais rien, j'attend un signe, quelque chose qui m'inciterait à le faire. J'attend depuis trop longtemps, chaque larmes me font souffrir un peu plus et enfoncent ce poignard.

Quand il m'a dit que le gars était son cauchemar je n'ai pas tout de suite compris et puis il est venu frapper à la porte mais je l'ai fais rapidement sortir de chez moi et Gemma l'a suivit. Quand j'ai regagné la chambre il était dans cette position et ne m'a plus adressé un mot. J'ai vite compris que ce gars faisait partit de son passé de je ne sais qu'elle manière et je sais qu'il l'a fait souffrir à en voir sa réaction, je suis complètement perdu. Au moment ou je commence à le cerner et à le comprendre, quelque chose se passe et remet tout en cause. J'ai la haine à ce moment précis, contre le gars de tout à l'heure, contre ma sœur pour l'avoir amené ici, contre tout le monde mais surtout contre moi même. J'ai la haine contre la vie. Je suis fatigué de toutes ses émotions, je suis fatigué de l'amour que j'ai pour lui et qui me fait du mal autant qu'il me rend heureux. Je suis fatigué d'être fatigué et c'est à ce moment que je me rend compte que du liquide caresse mes joues. Je suis impuissant face à lui, face à ses mystères, je suis impuissant face à moi même et c'est encore plus douloureux de le réaliser que maintenant.

J'efface mes larmes en un revers de manche et mon reniflement fait lever la tête à Louis qui me regarde tristement avec cette lueur de souffrance et de pardon. Nos yeux sont encrés l'un dans l'autre de longues minutes ou ni lui ni moi ne parlons. On se fixe dans le blanc des yeux et je ressens toutes ses émotions meurtrières à travers ses iris profondes, je ressens tellement de choses que mes yeux s'humidifient à nouveau. J'aimerais tellement lui prendre toutes ses peines pour qu'il soit heureux, j'aimerais tellement de choses impossibles que j'en pleure encore toujours en le fixant. Je laisse aller mes larmes sans me cacher ni même les essuyer, je veux qu'il comprenne que je souffre autant que lui de le voir comme ça, je veux qu'il comprenne qu'il est important pour moi et que me repousser me fait souffrir, et je crois qu'il assimile les derniers événements et en une fraction de seconde il se retrouve collé à moi, ses bras autour de ma taille et ses larmes dévalant mon cou.

Je soupire de satisfaction et le serre un peu plus contre moi tout en nous allongeant. Mes bras encerclent sa tête, il est allongé sur moi et nos jambes sont entremêlées. Après un petit moment toujours dans le silence ses sanglots s'apaisent, je sens sa poitrine se lever et pousser contre la mienne au rythme de sa respiration lente et douce comme les battements de son cœur. Il s'est endormi à bout de force mais me sert toujours autant la taille. Je cale ses bras sur mon torse et nous fais basculer sur le côté, il grogne et sa main droite gagne mon dos et me sert à nouveau. Je le vois froncer les sourcils toujours en dormant et je m'assoupi à mon tour en admirant son beau visage.

"-Bien dormis Hazzou?

-Hum..Il est o...

-Partit il y a une demi heure environ, il ne voulait pas te réveiller car selon lui tu dormais comme un bébé.

-Il a dit ça?

-Ouai on a parlé un peu, enfin j'ai parlé toute seule avant qu'il ne m'adresse enfin la parole.

-Ne le blâme pas tu ne le connais pas!

-Ne t'énerve pas c'est bon! Bref, tout ça pour dire qu'il te remercie pour tout et qu'il t'enverras surement un message ce soir ou demain matin je crois.

-Ok merci.

-Qu'est ce qu'il ce passe entre lui et toi? Et ne me dis pas rien parce que je ne te croirais pas.

-Je, c'est.. en fait j'en sais rien.

-Arrêtes tes conneries..

-C'est vrai, je n'ai aucune idées de ce que nous sommes, je ne sais même pas s'il y a un nous à vrai dire.."

Je me laisse tomber lourdement sur le canapé à côté de ma sœur qui vient de couper la télé pour m'écouter et ça fait du bien de pouvoir se confier à quelqu'un de proche, de confiance. Je sais qu'elle ne me jugera pas et qu'elle est là pour moi alors je lui raconte tout ce qu'il se passe dans ma tête, j'évite de trop lui parler de Louis, je veux garder cette partis pour moi, c'est ce que je sais de lui, ce qu'il m'a confié ou ce que j'ai découvert et ça m'appartient. Il me fait confiance et je ne veut pas déballer sa vie à d'autres sans son accord.

"Tu veux que je te dise? T'es amoureux c'est certain et je pense que tu devrais lui dire avant qu'il soit trop tard et que tu regrettes. Il est magnifique ce mec et je suis sur qu'il doit faire de l'effet à beaucoup de meufs!

-Je ne peux pas, je ne veux pas le brusquer et le faire fuir.

-C'est un risque à prendre Harry, si tu ne le fais pas maintenant tu ne le feras jamais et il partira parce que lui, c'est ce qu'il veut et il ne l'aura jamais.

-Qu'est ce que tu en sais même?

-Je l'ai vu quand il te regardais ce matin, votre proximité quand vous dormiez tout à l'heure et pendant la fête avant hier, on aurait dit un couple.

-...

-Lance toi, progressivement mais vas-y avant qu'il ne te passes sous le nez."

Elle quitte le salon et me laisse seul avec mes pensées, je sais qu'elle a raison et qu'il faut que je lui dise ce que je ressens le problème c'est que je n'est jamais été amoureux et je ne sais pas comment m'y prendre, je n'ai pas l'habitude d'être fleurs bleus dans mes relations mais plutôt connard qui ne pense qu'à la baise. Je me tire les cheveux et jure comme si ça m'aiderait d'une manière ou d'une autre et laisse finalement la frustration me conduire à la salle de sport.



"Rien ne vaut les mots de sa sœur, de sa famille." -H



Suffering || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant