Suffering || Larry Stylinson

15.

Catching the dark, Passenger.

Il est en pleine détresse et je veux qu'il se calme mais le soigner est plus important alors je prend le tube de crème et dépose délicatement mes doigts sur ses blessures. Il frémit et se retient de crier, le simple fait d'effleurer son corps lui fait mal mais je ne peux pas le laisser comme ça alors je continue malgré ses plaintes et ses pleures.

Son visage, son ventre, ses poignets... Il en a de partout, des larmes s'échappent également de mes yeux parce que le voir comme ça est dur, très dur à vivre, je ressens sa souffrance et j'ai mal d'en rajouter en essayant de le soigner.

Après plusieurs minutes je pars dans ma chambre chercher des vêtements pour qu'il dorme puis reviens à la salle de bain. Il n'a plus aucune force, il n'arrive même pas à se maintenir assis. Sa tête est posé contre mon torse et je lui enfile mon jersey blanc comme à un enfant. Après quoi on se regarde droit dans les yeux, il est fatigué et demande juste à s'allonger. Je n'avais pas pensé à regarder ses jambes et à force d'hésitation, j'arrête de réfléchir et lui retire son jean. Ses cuisses sont également tachés de couleurs sombre. Je le soigne à nouveau et le laisse avec son boxer puis le porte jusqu'au lit. Il est calé contre mon torse, je le garde près de moi en faisant attention à ses blessures. Il s'endort presque immédiatement et je prend un moment à assimiler tous ses événements dans ma tête et la vérité est là, quelqu'un l'a battu, quelqu'un s'est acharné sur lui à nouveau mais je sais qu'il ne me le dira pas. C'est horrible d'être spectateur de cela mais de ne pouvoir rien faire, il refuse mon aide, il la refuse parce qu'il a peur de me faire confiance mais je sais qu'au fond de lui c'est tout ce qu'il demande, de l'aide.

Je suis content et soulagé de l'avoir retrouvé et qu'il soit dans mes bras présentement, il est comme une drogue qui me fait tout oublier dès lors que je respire son air. J'arrive a relativiser sur mes problèmes et me concentre uniquement aux siens mais j'ai la rage contre la personne qui lui a fait ça, je suis énervé qu'il ne m'est pas appelé pour que je vienne l'aider et dans ce mélange d'émotions, la fatigue prend le dessus et m'emporte.

◇

Il est là, je viens de me réveiller il est dix heure du matin et je devrais être en cours mais je m'en fou complètement parce qu'il est là, contre moi dans la même position qu'hier. Il dort encore et je prend un instant à le regarder dormir. Je ne vois pas son visage mais je flatte ses cheveux doucement et après quelques minutes il ouvre les yeux. Il ne doit pas trop comprendre ce qu'il se passe, il à l'air perdu, et quand ses yeux croisent les miens je crois que tout lui reviens en mémoire parce qu'il baisse la tête et tente de se dégager. Je le laisse faire, un mélange de peur et de pardon se lit dans son regard comme s'il s'en voulait de me repousser. Je m'installe en tailleur sur mon lit tandis qu'il se redresse. Il s'aide de la table de nuit et une fois debout il retombe immédiatement au sol. Je me précipite sur lui et le ré installe sur le lit. Ses larmes montent à nouveau et il vient de lui même se blottir contre moi. Je ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe sur l'instant mais je profite de ce moment et lui rend son étreinte.

On est dans les bras l'un de l'autre et plus rien de compte autour, j'arrive à tout oublier parce qu'il est dans mes bras. On vient de franchir une nouvelle étape, il est venu de lui même m'enlacer. Mon haut est mouillé à cause de ses larmes mais je sens que ça lui fait du bien, qu'il se détend progressivement jusqu'à calmer ses sanglots, et même après ça il reste.

Ça doit bien faire trente minute qu'on s'enlace, il se décolle un peu pour me regarder. Je suis captivé par ses yeux qui détaillent mon visage, sa main vient bientôt se poser sur ma joue et trace des lignes invisible. Ses doigts caresses mon front puis mon nez, mes pommettes jusqu'à ma bouche. Il caresse mes lèvres et je n'ose plus bouger. Il a les yeux brillant et il est concentré sur ce qu'il fait et voit. Ses doigts glissent le long de ma mâchoire et remontent à mes tempes pour se perdre dans mes cheveux. Il enroule mes boucles dans ses doigts et sourit. C'est la première fois que quelqu'un me touche comme ça, souvent les filles tirent mes cheveux pendant que je me vide mais jamais on a été aussi délicat comme lui. Je le laisse faire, ça le fait penser à autre chose j'imagine et c'est agréable qui plus est. Je profite de ce moment, je sais qu'il n'y en aura pas beaucoup alors je ferme les yeux du à la sensation et profite de ses caresses délicates et agréables.

"Ta peau est douce."

Il brise le silence dans un chuchotement, mon cœur gonfle de joie. J'ouvre les yeux et on reste à se regarder, il continue ses gestes mais je n'ose pas la toucher de peur qu'il ne parte. Mon ventre décide de gâcher ce moment parfait. Il pouffe de rire et je l'aide à descendre à la cuisine. J'avale ma tartine de confiture pendant qu'il me regarde, il n'a bu qu'un chocolat chaud après que j'ai insisté au moins dix minutes pour que quelque chose rentre dans son estomac.

Je n'aime pas trop les blancs comme ça, ce genre de silence pesant et gênant alors je parle, je raconte tout et n'importe quoi et il écoute, sans intervenir. Je lui dis pour ma note de mathématiques et il me félicite, il est fière je crois et personne n'a jamais été comme ça avec moi. Mes potes se foutent de ma gueule quand j'ai des bonnes notes et quand j'en ai des mauvaises aussi d'ailleurs, mes parents ne sont pas là pour voir mes bulletins et les professeurs s'en foutent de nous du moment qu'ils sont payés à la fin du mois.

Lui, il prend le temps de m'écouter comme fasciné par ce que je raconte, il m'aide et me complimente. il est doux, rassurant et.. Lui. Il est lui dans tout ce qu'il fait et ça me prouve une fois de plus qu'il est sincère dans ses paroles et ses actions mais c'est aussi ce qui la différencie des autres gars d'ici.

Je ne lui ai pas reparlé d'hier, je ne veux pas en parler en fait je ne crois pas être près à entendre ce qu'il va me dire mais surtout il n'est pas prêt lui non plus. J'espère juste qu'un jour il me fera assez confiance pour me confier ce genre de choses.

" J'aime ce calme qui l'entour, une bulle de bien être dans laquelle il m'a invité." -H