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Supposed to be, Tom Odell.

Octobre.

Un mois depuis la rentrée, il pleut,il fait froid, le mauvais temps arrive. La Floride sort sa polaire pour l'hiver. A cette période de l'année, Jacksonville devient triste, sans vie et ceux jusqu'au retour du soleil.

Octobre c'est aussi le premier match de Basketball qualificatif de la saison, les entraînements sont rudes et longs. Dans cette période du mois on est tous épuisés, le coach gueule plus qu'à la normal, la reprise des cours n'est pas encore assimilée, traduction: c'est un mois de merde!

Ça fait aussi un mois qu'il vient dans les gradins du gymnase, il a commencé à venir la première semaine de la rentrée, dès notre premier échauffement. Je ne l'avais jamais vu avant mais apparemment il va faire sa deuxième année dans cet établissement. Je ne le connais pas, ni son nom ni lui, en fait personne ne le connaît, il est toujours seul et ne parle à personne, il n'a pas d'amis. Beaucoup de personnes le critiquent et parlent dans son dos. Plusieurs rumeurs courent sur lui aussi mais il a l'air de s'en foutre royalement, il reste seul tout le temps, invisible aux yeux des élèves et remarquable auprès des profs.

Ce mec est bizarre. C'est vrai quoi! Qui aime rester seul et ne pas profiter de sa jeunesse? On ne le voit nul part, il ne va à aucune fêtes, il ne fait partie d'aucun club et ne cherche même pas à s'intégrer!

Il ne vient pas pour assister à nos entraînement non, il lit. Il vient uniquement le mercredi et passe des heures à lire de gros bouquins qui personnellement me donneraient mal à la tête rien qu'au titre. Il lit sans se préoccuper de ce qui l'entour, comme si le gymnase était un lieu normal pour lire. Même les cris du coach n'ont pas l'air de le déranger. Toujours au même endroit, en haut à gauche, Il ne lève jamais les yeux de son livre du moins je ne l'ai jamais vu faire.

Les entraînement sont pourtant interdits au public, ça aussi c'est bizarre..

Je le regarde depuis un mois, plus je l'observe et plus j'ai envie de le faire. Il a quelque chose qui attire l'attention, mon attention, mais je n'ai aucune idées de ce que ça peut être.

C'est la quatrième fois qu'il vient et c'est la quatrième fois que je n'arrive pas à me concentrer sur le jeu. Dès le premier jour je l'ai remarqué et il a littéralement enflammé ma mémoire, il ne veut plus sortir de ma tête, et ça sans rien faire.

Je ne sais pas depuis combien de temps je le regarde mais il a dû le sentir car il plante ses yeux dans les miens et malgré la dizaine de mètres qui nous séparent, je suis paralysé par ses iris bleus. On se fixe un long moment, ses yeux sont vraiment profonds, je le vois de la où je suis. Je suis plongé dans notre échange et fais abstraction de tout ce qu'il y a autour, je ne vois que ses yeux. Je n'entend plus les ballons rebondir ni les cris des gars ni même les coups de sifflet. Je suis immobile devant lui, incapable de me détacher de ses yeux.

"Harry! Tu veux le thé et les gâteaux! Ramène ton cul ici tout de suite!"

Qu'est-ce que je disais, insupportable et gueulard. Le coach me fait revenir à la réalité, toute l'agitation revient et c'est comme une bulle qui éclate soudainement. Il brise notre échange pour replonger dans son livre tandis que je retourne sur le terrain.

Je n'ai pas pu m'empêcher de lui jeter des coups d'œil tout le long de l'entraînement. Comme depuis un mois maintenant, c'est devenu une habitude, une sorte d'obsession. Savoir s'il est toujours là, s'il a changé de livre, s'il est habillé autrement qu'en noir...

Je n'arrête pas de penser à lui depuis un mois, je me demande qui il est, pourquoi il est là, pourquoi il ne parle à personne, pourquoi il ne parle pas tout court... Je suis tellement envoûté par lui et ce qui l'entour que je rate plusieurs de mes actions.

Suffering || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant