Suffering || Larry Stylinson

31.

Oblivion, Bastille.

Louis.

La maison est vide, vide et noir. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé ici, j'ai peur. Tout est sombre sauf la salle de bain. Je veux partir mais tout est fermé, je suis prisonnière de cet endroit.

"Harry?"

J'entend des claquement de porte et des grincements, je veux Harry, je veux retourner chez Franck et Evelyn.

"Harry?"

Des chuchotements. Il y a des chuchotements dans la salle de bain, j'avance lentement tout en appelant Harry. Je veux partir. Les voix sont plus fortes, c'est Harry j'en suis sûr, je sais que c'est lui. J'ouvre la porte de la salle de bain et tombe sur elle, un sourire sadique au visage. Comme un instinct mes jambes me font faire demi-tour, je cours jusqu'à la grande fenêtre du salon mais me fais rattraper. Je me sens tirer en arrière par les cheveux et tape contre la table basse du salon. Elle est au dessus de moi, satisfaite. Je sens les battements de mon cœur pulser dans mon cou et du liquide couler jusqu'à ma poitrine, j'ai mal.

"S'il te plaît.."

Des larmes à n'en plus finir dévalent mon visage, pas encore, je n'en peux plus, je veux que ça s'arrête. Les premiers coups s'abattent, elle me tient par la gorge d'une main et frappe de l'autre.

"Ha.. Harry"

Plus je me débat et plus elle serre mon cou. Je ne peux respirer, comme à chaque fois. Les minutes sont des heures, je vois ma vie défiler, encore, une vie triste et monotone. Une vie qui n'a pas été vécu.

"-il ne t'aime pas, il se moque de toi!

-Non, non Har..

-Personne ne t'aime! Tu n'es rien!

-Lâche moi, s'il te plaît non.."

Elle prend le verre sur la petite table qui se brise sur le sol, elle n'a pas le droit. Ça l'amuse, elle aime me faire ça. Le bout de verre entre ses doigts, elle le traîne lentement contre ma peau nue. Je cri, je lui hurle d'arrêter mais elle ne fait qu'appuyer d'avantage.

"-Louis?

-Harry...

-louis, c'est moi. LOUIS!"

Je me lève en sursaut, la respiration haletante. Je ne suis plus dans la maison. Harry, Harry et là et je me cache dans ses bras. Toujours en pleure, je l'entend me dire que c'est fini, qu'il est là. Ce n'était qu'un cauchemar, un cauchemar qui s'est déjà produit. Il me serre fort contre lui et je me laisse aller dans ses bras, le serrant en retour. La dernière fois que je l'ai vu, notre dernière confrontation. Après elle m'a traîné jusque dans ma "chambre" et est partit.

"Tu veux en parler?"

Il chuchote tout en nous berçant mais j'enfouis mon visage un peu plus contre lui. Je ne veux pas y penser, je ne veux plus avoir à vivre ça. Je sais que ça l'énerve mon silence mais je ne peux pas, je ne peux juste pas en parler, je n'y arrive pas. Je l'entend souffler dans mon dos, je ne sais pas s'il est contrarié mais il est tendu et je m'en veux encore plus. Je l'ai réveillé alors qu'il n'a pas beaucoup dormis ses derniers jours.

"Mercredi."

Je murmure après un moment ou seul nos respirations se font entendre. Il se sépare de moi pour relever mon visage et embrasser mon front, j'aime quand il fait ça, je me sens protégé et en sécurité. Je me sens vivant mais surtout important aux yeux de quelqu'un, important pour lui.