Suffering || Larry Stylinson

30.

Golden Leaves, Passenger.

"Oh Bonjours mon grand! Entre je t'en pris."

Evelyn se décale et je découvre pour la première fois la maison de mon coach. La police est venue le lendemain que Louis m'ais tout raconté, c'est moi qui leur ai parlé dans une salle à part, ou il n'étais pas. Je ne voulais pas qu'il entende ça une fois de plus, ça a été difficile pour lui d'en parler et de s'en souvenir surtout, maintenant je veux qu'il oublie. Je sais que ce n'est pas possible mais il peut au moins y penser moins souvent. Franck a fait une demande d'hébergement pour Louis qui a été accepté et maintenant il vit chez lui et Evelyn. Il est rentré de l'hôpital hier, Il y sera resté dix jours au total sans compté lorsqu'il était inconscient, mais je n'étais pas là pour sa sortie à cause des premières partiels que je sens avoir complètement raté d'ailleurs.

Evelyn m'invite dans le salon et me serre un jus de fruit avant de m'indiquer la chambre de Louis. Je la remercie et monte à l'étage de la petite maison résidentielle. La porte est grande ouverte, il y a plusieurs carton au sol et Louis allongé sous les couettes et me regarde, un sourire dans ses yeux seulement.

"-Comment tu te sens?

-mieux, toi?

-Comme quelqu'un qui a foiré ses examens.."

je me laisse tomber sur son lit en soufflant, à ses côtés et passe mon bras sur sa taille. Mon visage trouve refuge dans son cou et pour une rare fois, c'est moi qui suis dans ses bras et pas l'inverse.

"-Je suis désolé..

-Ce n'est pas ta faute Lou.

-Un peu quand même."

Il joue avec mes cheveux d'une main et me caresse le bras de l'autre. C'est tellement agréable que mes yeux se ferment automatiquement, avec les examens et les nuits à l'hôpital je n'ai pas beaucoup dormis alors je profite de ce moment de calme. C'est reposant, il est apaisant. Quand je suis près de lui j'ai l'impression que tous mes états d'âmes disparaisse. Il nettoie mes problèmes en un simple regard. Pour la première fois également, c'est lui qui parle et moi qui écoute. Il me raconte son quotidien ici, dans cette nouvelle maison avec Franck et Evelyn, le chat qui lui saute dessus et repart en courant puis recommence inlassablement pendant qu'il regarde la télévision. Sa voix me berce, je crois qu'il en a conscience et c'est pour ça qu'il continue de parler.

J'entend une vois lointaine dire que le dîner est servit alors que je suis seul en pleine campagne, je me suis endormie.

◇

"Harry. Hazz, réveille toi, c'est l'heure."

Je grogne et enfonce un peu plus mon visage dans l'oreiller. Je sens Louis me caresser le dos, je reconnaîtrais ses gestes entre mille. Il passe délicatement ses doigts dans mes cheveux en continuant de me parler mais je n'écoute plus, mes paupières sont trop lourdes.

"-Harry, tu vas être en retard.

-Juste deux minutes..

-Tu as tes examens."

Et je crois que c'est comme un dé clique, j'ai complètement oublié de réviser pour aujourd'hui. Je me lève d'un bon en faisant sursauter Louis, je tourne en rond dans la chambre en cherchant mes affaires sous son regard amusé .

"-T'as pas vue mon pull?

-Tu as le temps..

-Putain je suis dans la merde!

-il n'est que six heure du matin.

-En plus c'est l'histoire aujourd'hui!

-harr..

-Et il est ou mon téléphone?

-OH!"

Je sursaute et me retourne lentement vers lui, il est assise toujours sur son lit et tient mon iphone entre les mains.

"Il est tôt, tu as le temps de réviser un peu, retourner sur le campus et te changer, détends toi tu me donnes le tournis à courir comme ça."

Je prend mon téléphone et effectivement le début des épreuves n'est que dans deux heures et demi.

"Installe toi, pose ton sac, je vais t'aider à réviser. Evelyn va nous apporter à déjeuner."

Et c'est comme ça que j'ai passé l'heure suivante à retenir l'essentiel de mes cours avec Louis qui me donnait des technique de mémorisation et un plateau déjeuné des plus garnis. J'ai eu le temps de retourner à ma chambre d'étudiant prendre une rapide douche, me changer et de courir jusqu'à la salle d'examens pour arriver deux minutes en avance.

De Louis :

J'ai confiance en toi, appelle moi quand tu sors. Xx -08h29

"Sortez le matériel nécessaire, rien sur la table. Téléphone éteins dans le sac que vous mettrez derrière moi..."

Je ne lui répond pas et suis les instructions avant de m'installer devant ces feuilles blanches, les paroles de Louis qui résonnent encore dans ma tête. Il a confiance en moi, il me fait confiance. Il l'a dit, je ne peux pas le décevoir, je n'ai pas le droit. Il a confiance en moi. Il a confiance en moi.

"Vous pouvez commencer, Bon Courage."

◇

Je cours jusqu'à sa chambre après que Franck m'ait ouvert, deux jours que je ne l'ai pas vu. Deux jours ou après l'avoir appelé il m'a conseillé de rester dans ma chambre, au calme, pour réviser tranquillement sans que je ne sois distrait. Je l'ai un peu mal pris au début mais on a continué à parler par message quelques fois et finalement il avait raison. Je ne suis pas sortie pour me concentrer un maximum sur mes révisions et je crois avoir réussis.

Il tourne la tête quand il voit sa porte valser et je tombe à genoux devant lui pour le serrer dans mes bras. Il m'a tellement manqué ses dernières quarante-huit heures.

"Tu es fou."

Il murmure dans mon cou et on rigole tous les deux, c'est la première fois que je l'entend rire franchement et pas simplement des gloussements. Il rigole de bon cœur alors que mes doigt s'affairent sur ses côtes. Son rire est juste incroyable, je pourrais passer des heures à l'entendre sans relâche.

"Arrête, arrête je ne vais plus pouvoir respirer!"

Je me stop enfin, on se regarde droit dans les yeux et c'est comme le temps qui ralentit. J'arrête de rire soudainement, captivé par ses yeux, par sa bouche. On se regarde droit dans les yeux, on avait l'habitude de ça mais cette fois si c'est différent. J'humidifie mes lèvres toujours en le regardant, ma gorge est sèche. Je ne sais pas ce qu'il se passe et d'un coup tout reprend son cours autour de nous, la fenêtre claque fortement et éclate notre bulle. Je cligne plusieurs fois des yeux et resserre notre étreinte alors qu'il niche son visage dans mon cou.

"-Comment c'était?

-Je..heu, bien. C'était, je crois avoir réussi."

Je perd mes mots, encore étourdi de l'échange précédent. J'avais envie de l'embrasser et je suis sûr que lui aussi, c'étais étrange, comme envoûtant. Mais je ne veux pas l'embrasser maintenant comme ça, enfin si, mais je veux que ce soit parfait. Comme dans un de ces films romantiques qu'il ne se lasse jamais de regarder.

La fenêtre claque une nouvelle fois et je me lève la fermer avant de rejoindre Louis qui s'est allongé dans son lit, en boule sous la couette.

"-Louis?

-Il y a de l'orage."

Il chuchote et au même moment ou il le dit une vive lumière brise le ciel et éclate dans un bruit monstre. Je souris tendrement et le rejoins sous les couvertures, il n'aime pas l'orage.

"Ce que la voix peut cacher, le regard le livre."