7.

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Salted Wound, Sia.

20 jours. Ça fait vingt jours depuis notre premier regard, celui qui a tout changé. Vingt jours que ma vie part en couilles. J'ai des notes de merde, je ne parle pratiquement plus aux gars de l'équipe et encore moins à Nick.

Zayn fait le tampon entre moi et les autres mecs et commence a en avoir marre, et enfin Anaïs me prend la tête pour qu'on se remette ensemble.

Mon professeur de sciences est absent du coup j'ai deux heures devant moi avant ma dernière heure de cours.

"-Eh Haz tu viens avec nous au bar?

-Sans moi les mecs j'ai déjà quelque chose de prévu.

-Comme par hasard!

-Ça te pose un problème?

-Tu te plains de la mauvaise ambiance entre nous mais tu ne fais aucun effort pour arranger ça!

-Parce que je n'ai aucun effort à faire! Alors quoi tu veux que je vienne avec vous et puis? On va boire encore et encore jusqu'à ce qu'on ne puisse plus marcher? Non merci.

-T'as changé Harry...

-Si t'es pas content j'en ai rien à foutre!"

Je quitte la table du groupe et pars du self encore plus remonté contre eux.
Je leur ai mentis, je n'ai rien de prévu mais je ne voulais pas être avec eux, je pensais plutôt chercher Louis et lui parler parce que quand je suis avec lui j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Il me fait tout oublier. Je lui raconte ma vie, il m'écoute et ça fait beaucoup de bien. Je lui ai déjà demandé si je l'emmerdais avec mes problèmes mais il m'a fait non de la tête et m'écris parfois des conseils.

J'en ai marre des gars, je n'arrive plus à les supporter, je n'arrive même plus à rester dans le même endroit qu'eux sans m'énerver.
Je suis aveuglé par la colère qui monte lentement en moi, mes pieds me guident sans m'en rendre compte à la salle de théâtre. Je m'arrête devant la porte, il y est entré quelques temps avant moi et j'ai peur qu'il n'y soit plus. Je pousse les portes et suis content de le voir, mes problèmes sont comme envolés à l'instant ou je pose mes yeux sur lui. Il est là, son crayon à la main et mon cœur gonfle de joie. La peinture de gauche est presque fini, il manque à peindre le haut et faire les détails. Il s'occupe de faire les traits pour pouvoir peindre la partie de droite qui est actuellement vierge. Ce décor est extrêmement long et demande beaucoup de travail et de patience, je me questionne sur combien de temps il prendrait si je ne l'aidais pas.

Je descend à la scène, je pense qu'il m'a reconnu à mes pas vu qu'il est partit chercher le matériel de peinture. Je sors pendant ce temps ma musique que je met en fond, pas très fort. Il revient avec un grand sac plastique et je m'occupe de tout installer tandis qu'il repart à son dessin.
On s'active tous les deux tranquillement, j'ai toujours peur de gâcher ses moments ou je sais qu'il est bien et qu'il répondra à mes questions mais je m'impatiente, cette situation est invivable, j'ai besoin de réponses, ça me ronge de l'intérieur de ne pas savoir, d'être dans l'ignorance. je n'en dors plus et je deviens complètement paranoïaque. J'ai besoin d'apprendre à le connaître.

"Louis, tu t'appelles Louis c'est ça?"

C'est une question stupide mais c'est la seule que j'ai trouvé pour engager la conversation.

Il hoche la tête sans me regarder, concentré dans sa tâche alors je continue moi aussi tout en réfléchissant.
Je réfléchis à qu'elles questions sont les plus importantes pour moi, comment les tourner afin qu'il puisse répondre par oui ou non sans le froisser et c'est vraiment difficile. Je réfléchis encore, depuis longtemps je crois parce que je dois changer de couleur de peinture.

Suffering || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant