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Angels, The xx.

Il est debout, un crayon à la main et dessine, il a un grand tableau blanc devant lui qui fait tout le derrière de la scène et il dessine un décor, et c'est juste magnifique. Il a un talent incroyable, je descend les escaliers qui mènent à la scène et continue de l'observer dessiner, il est de dos à moi et se retourne quand il m'entend baisser un siège. On se regarde longuement, il attrape un pinceau à terre et le tend vers moi, je balaye la salle des yeux mais il n'y a personne d'autre alors je monte sur les planches en bois et attrape le pinceau. J'ai l'impression d'avoir découvert quelque de gros chez lui. Il m'invite à le rejoindre pour peindre, il veut que je partage avec lui cette activité qui a l'air de lui tenir à cœur.

Mes doigts touchent les siens et des frissons me parcourent tout le corps, comme dans ma chambre, sauf que cette fois si lui est consciente et qu'il a également des frissons. Il rougit légèrement et me montre ce que je dois peindre, tout les contours sont fait il ne reste qu'à remplir l'intérieur et lui, il s'occupe des détails.

"Ça te dérange si je met de la musique?"

Il sursaute au son de ma voix et secoue la tête alors je m'excuse de lui avoir fais peur et cours à mon sac chercher mon téléphone et ma petite enceinte, on reprend ensuite notre travail avec les Rolling Stones qui comblent le vide. Je m'applique à la tâche, je ne veux pas le décevoir, j'aimerais l'impressionner alors je me concentre pour ne par faire de conneries. Aucun de nous deux ne parle, encore une fois je m'attendais à tout sauf à ça, il est détendu et ses fesses se laissent entraîner par le rythme de la musique. Je découvre qu'il a un don pour le dessin et il a l'air de bonne humeur. Je ne veux pas gâcher le moment alors j'évite de lui poser des questions qui pourraient le braquer. Je me contente de la musique et du fait qu'il soit à moins d'un mètre de moi en silence certes, mais il est là.

On peint plus d'une heure tous les deux jusqu'au moment ou nos poignets commencent à faire mal. Il est vingt heure passé et on quitte ensemble le bâtiment pour se retrouver sur le parking qui sépare les dortoirs des salles de classes.

"T'as une chambre d'étudiant?"

Il secoue la tête et je pile net ce qui la fait s'arrêter également.

"Il fait pratiquement nuit tu vas pas rentrer en voiture maintenant!"

Il baisse son regard jusqu'à ses pieds et je comprend très vite qu'il n'a pas de véhicule.

"QUOI!? mais t'es fou, et si tu te fais agresser?"

Et pendant ma phrase quelque chose se brise dans son regard, il se ferme à nouveau. J'essaie de comprendre et... je lui ai dis qu'il était fou, putain le con! Je vais pour m'excuser mais il est déjà loin.

En rentrant dans la chambre que je partage avec Zayn je suis énervé. Je suis tellement énervé que la porte claque dans mon dos en se fermant. Je pars directement à la douche sous le regard confus de mon meilleur ami. L'eau chaude me fait du bien et détend tout mes muscles. J'ai le front contre le carrelage froid du mur et je me vide complètement la tête. Après une bonne demi heure je sors fin et m'installe sous les couvertures sans un mot. Je n'ai pas mangé mais la colère me tord l'estomac à en vomir. Zayn ne cherche pas à me parler, le temps passe mais je n'arrive pas à fermer l'œil. J'ai peur pour lui, je regrette mes mots et en fait j'ai très faim. Il est bientôt onze heure du soir et je m'habille rapidement pour aller au macdo, au moins je suis sûr qu'il est ouvert. Je suis sur le chemin du campus et m'arrête à un coin d'herbe, il y a un banc alors je sors du véhicule avec ma commande de nourriture et mange tranquillement en ressassant toutes les fautes que j'ai commis à son égard.

Suffering || Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant