Reine des Mondes T2 - Vie de Loup [Terminé]

→ Chapitre 1

✒ Corrigé  

Une semaine après le combat de chez Brock, Crepsley et le cirque décidèrent d'emménager dans le château de son ancien propriétaire.

Je les avais aidés avec l'aide de Darren à réaménager les chambres. Nous avions commencé à aménager la nouvelle chambre de Darren : il avait décidé de prendre la chambre à côté de l'ancien bureau de Brock – celle où j'avais provisoirement séjourné et qui avait été détruite suite à la petite guéguerre des deux clans.

L'ancien bureau de Brock a été réaménagé pour devenir celui de Crepsley. Ce dernier a même fait ajouter une pièce pour s'y loger. Le bureau était donc transformé en sorte de petit studio avec un mini salon, une chambre et une salle de bain privé. Le chef vampire ne voulant pas quitter son bureau – sachant qu'il ne quittait d'ailleurs presque jamais son bureau dans son ancienne demeure - nous avait même fait une scène : il avait menacé Darren de le tuer si lui et moi ne l'aidons pas à aménager son nouveau chez-soi.

Parfois, je vous jure, je me demandais si ce vampire était un adulte mûr ou bien un gamin de trois ans qui faisait des caprices à ses parents quand il n'avait pas ce qu'il voulait...

Enfin bref, sinon la vie avait à peu près repris son cour normal, Darren et moi étions devenus des amis super complices comme des frères et sœurs et Crepsley agissait comme un père envers nous. Mis à part lors de ses crises d'enfance...

Une fois, il nous avait surpris en train de nous chamailler sur un sujet complètement puéril : la couleur de peinture des murs de la chambre à Darren.

Il voulait qu'ils soient orange et mauve, et moi, je lui avais gentiment fait comprendre que ces couleurs ne s'accordaient pas ensemble et, à la place, je lui avais suggéré de fusionner l'orange avec le vert.

Au final, tout cela s'était fini en bataille de peinture avec Crepsley au milieu, qui essayait de nous arrêter, mais malheureusement pour lui, il s'était pris le pied dans un pot de peinture et nous en avons profité pour lui renverser les deux autres pots qu'il restait : un mauve et un vert kaki, sur sa tête. Puis, nous nous étions éclipsés dans la forêt avant qu'il n'ait eu le temps de se relever. Notre chef des vampires nous y avait pourchassé en hurlant des jurons à notre égard. C'était une journée de folie.

Aujourd'hui, nous avions fini la chambre de mon meilleur ami et le bureau de Crepsley.

Tous les deux, voulaient me montrer -d'après Darren- une « chose de la plus grande importance » ; donc je les avais suivis jusqu'à une porte en face de la chambre de Darren, qui auparavant, était condamnée pour je ne sais quelles raisons.

L'adolescent aux cheveux châtains me fit signe de l'ouvrir, une lueur de malice dans son regard me montrait qu'il était à la fois impatient et excité de me montrer une « chose de la plus grande importance ». Je ne le fis pas me le dire deux fois : j'abaissai la poigné de la porte et entrai dans la mystérieuse pièce.

La première chose que je vis, fus la largeur de la pièce. En effet, c'était le double de la chambre de Darren. Un grand lit en bois massif de deux places ornait la pièce, éclairée par la lumière du soleil qui traversait les grandes vitres des fenêtres. Les murs en pierres étaient ornés de lampes à l'ancienne. Cette chambre contenait trois pièces et un dressing. La première d'entre elles fût la chambre.

La deuxième pièce était la salle de bain. Dès que l'on y mettait les pieds, on avait une magnifique vue sur la forêt. La baignoire était composée de pierres brut et, juste sur sa droite, une cheminée en pierre siégeait. La salle de bain, tout comme la chambre et le reste du château, était de style médiéval.

La troisième pièce était une salle karaoké avec une sorte de petit salon contenant des micros, un ordinateur relié à une table de mixage sur un petit bureau, une petite piste de danse, des canapés et une télé écran plat fixée sur le mur.

- TADAM ! me fit Darren en dirigeant ses bras vers le sol et le plafond. Alors ça te plait ?

- J'adore, surtout la salle karaoké ! Dis-je en sautant de joie.

- J'étais sûr qu'elle te plairait celle-là ! Ajouta-t-il en souriant.

- Comment as-tu su que...

- Si tu crois que je ne t'entends pas chanter la nuit avant de dormir, tu te trompes !

- Donc tu m'as entendue chanter. Quelle honte !

- Je te rappelle que tu as déjà chanté devant un public ma petite Vampette ! Puis, il partit dans un fou rire et impossible pour lui de continuer la suite de sa phrase. Après quelques minutes il reprit : Alors chanter dans ton lit, c'est rien comparé à ce que tu as pu faire ! et il repartit dans une crise de fou rire.

- Ta gueule le concombre ! Et arrête de m'appeler comme ça ! Marronnais-je.

Il arrêta immédiatement son rire pour pointer un doigt menaçant dans ma direction.

- Vampette, soupira-t-il, je te jure que si tu ne retires pas ce surnom ridicule, tu vas finir dans la piscine !

- HA ! Parce qu'on a une piscine maintenant le concombre ? M'étonnais-je en haussant un sourcil.

Il soupira d'exaspération. Depuis qu'il était ressortit vert –comme la couleur du concombre- à cause de la bataille de peinture qui avait eu lieu dans sa chambre, je lui avais trouvé ce sublime surnom. Et j'en étais fière.

Il me prit en sac à patate et couru jusque dans ma salle de bain pour me jeter dans la baignoire et il ouvrit le robinet d'eau glacé, ce qui m'arracha un cri de surprise, mêlé à de la colère.

- T'as intérêt à courir Darren ! Car je te jure que ce soir tu seras dans un cercueil enterré six pieds sous terre !

Darren avait détalé les escaliers de la tour du château. J'avais déjà décidé de ne pas lui courir après, car j'avais une idée bien meilleure que le pourchasser et l'assommer pour plusieurs heures – bien sûr, quand je disais l'assommer, c'était lui briser la nuque pour qu'il se réveille plus tard – mais, avant cela, je me changeai.

Mon ami, devait croire que je le pourchassai dans la forêt, alors qu'en fait, j'étais dans sa salle de bain personnelle pour verser un liquide d'apparence incolore dans son champoing. Comme il m'en restait encore un peu, j'en mis aussi dans son gel douche ; je mélangeais le tout et retournais dans ma chambre aux coté de mon fidèle familier.

Au bout de trois longues heures - qui me parurent interminables - une petite tête brune pointa le bout de son nez dans l'embrassure de ma porte.

- Pourquoi tu ne m'as pas « tué », disait-il timidement d'une voix enfantine.

- Parce qu'en sortant de la baignoire, j'ai glissé et je me suis brisé la nuque, disais-je en retenant un rire.

- Sérieux ! S'exclama-t-il étonné et pas très convaincu.

Si seulement il savait le coup que je lui avais préparé en vrai ! Je ne serais peut être plus de ce monde demain matin... Enfin bref, j'avais continué de lui mentir... non en fait, caché la vérité serai plus approprié.

- J'ai une tête à rigoler ?!

Je lui montrai un visage impassible, en fronçant légèrement mes sourcils pour bien lui montrer que je ne rigolais pas...Sauf qu'en fait si, je me foutais royalement de sa gueule.

Il acquiesça et s'allongea à mes cotés sur mon lit.

- Ca va, tranquille, tu te sens bien ? Tu ne voudrais pas que je te serve d'oreiller tant qu'on y est ?

- Hé bien, vu que tu me l'as gentiment proposé, pourquoi pas, déclara-t-il malicieusement.

Il m'attrapa la taille, collant son corps contre le mien et posa sa - lourde – tête sur mes... seins.

- Dégage ! Gros lourdaud va !

- J'suis pas gros, disait-il en faisant la moue.

Oh que si, pensais je.

Et s'était comme ça que ce finis la soirée, Darren qui me chatouillais, Flynnt qui me léchait le visage - car bien sûr, monsieur avait entendu mes pensés et voulait aider le demi-vampire dans sa petite bataille de chatouilles.

Saleté de solidarité masculine !