Reine des Mondes T2 - Vie de Loup [Terminé]

→ Chapitre 17

✒ Corrigé   

- Tiens, te voilà ! S'exclama le descendant de Fenris.

Pour toute réponse, je grognai en marmonnant dans ma barbe diverses insultes. Je me dirigeai vers la cuisine et me fis un bon chocolat chaud, puis revint avec, dans le salon. Je m'assis sur le canapé aux couleurs de terres de Sienne, en face de l'alpha qui me toisait, un sourire moqueur sur les lèvres, les jambes croisées sur la table basse.

- Toujours fâchée contre ton loup ? Me taquina-t-il.

- La ferme, répliquai-je.

- Ne soit pas contrariée ! C'est moi qui lui ai dit de poser sa virilité contre la tienne - mes yeux lancèrent des éclairs - lui ne voulait pas, dit-il d'un ton las.

- Il n'était pas forcé de le faire ! S'il n'avait pas envie, il n'avait qu'à trouver une autre solution !

- Ah, soupira Ryser, il te reste tant de choses à apprendre !

- Et bien, pourquoi ne pas commencer par cette histoire ? En quoi serai-je votre sœur, sale personnage ingrat ! Crachai-je en buvant une gorgée de mon chocolat chaud. Et d'ailleurs où est Cory ?

- Ton loup est partit chasser dans les montagnes, avec quelques membres de la meute ; ils ne reviendront pas avant la semaine prochaine. Mais, tu as raison, parlons de... notre famille.

- Avant de commencer vos monologues ennuyeux remplis de sarcasme, fis-je mauvaise, pourquoi avoir dit que... heu... Avalon était ma mère ? Je ne vois aucune ressemblance entre nous deux, que cela soit physique ou caractériel.

- Avalon, commença-t-il, était une femme... surprenante, mais aussi courageuse. De plus, elle était aussi une incroyable chef de meute.

- Elle avait l'air de beaucoup compter pour vous, m'adoucis-je.

- Tu ne peux pas savoir à quel point, soupira-t-il.

- Et votre père ? Questionnai-je curieuse d'en connaître davantage.

- Mon père ?! Ce n'était qu'un lâche ! Dis-moi comment un père peut battre son enfant, seulement pour lui dire qu'il l'aime.

- Il vous... fis-je abasourdie.

- Oui... Il disait que c'était pour m'endurcir, pour me montrer à quel point il tenait à moi ; sauf que tout ceci n'était que baliverne ! Alors, je l'ai tué. Ce fut alors qu'il eut son sourire carnassier, qui, cette fois-ci, était remplit de malveillance. Ma mère était bien entendu en aucun cas au courant de ce qu'il me faisait, alors elle m'en a voulu, reprit l'alpha. Et puis, un jour, elle est partie. Cependant, elle est revenue deux ans après son départ, pour m'annoncer qu'une nouvelle vie naissait en elle. Au début je ne l'avais pas crue, mais maintenant que je te vois... (Ses yeux bleus étaient plongés dans les miens) Je regrette de ne pas l'avoir mieux connue. N'empêche, ajouta-t-il, j'ai recherché en vain ton père biologique et ne l'ai jamais retrouvé. C'était comme s'il avait disparu de la surface de la Terre !

- Attendez, fis-je en me levant du divan et en mettant une main sur une de mes tempes. Comment êtes-vous sûr qu'Avalon soit ma mère biologique ?

- C'est très simple. Lorsqu'Avalon était venue m'annoncer cette... merveilleuse nouvelle, elle m'a révélé maintes choses sur toi : que tu étais la princesse déchue, l'élue de la prophétie.

- Crepsley, m'avait parlé d'une prophétie, le coupai-je, mais il ne m'a jamais révélé son contenu.

- C'est curieux, Crepsley n'était pas comme cela à l'époque de notre rencontre, fit Ryser soucieux.