Reine des Mondes T2 - Vie de Loup [Terminé]

→ Chapitre 13

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Cette nuit fut la plus terrible...

Les protecteurs n'avaient plus connu la peur depuis longtemps, en particulier Calla. La chose qui était devant elle n'était pas un protecteur, loin de là...

Cette monstruosité faisait presque la taille d'un cheval. Elle possédait des yeux d'une couleur sanguine, une fourrure d'un noir de jais parsemé d'un rouge grenat sur le bout des pattes, mais aussi sur la mâchoire et la queue. La chose la plus étrange était cette étoile d'un blanc d'argile aux quatre branches qui ornait son front. Non, Calla n'avait jamais rien vu d'aussi étrange... ni d'aussi terrifiant...

Cette bête commençait à reprendre ses esprits et c'est à ce moment là que Calla et toute la meute prirent réellement peur...

La bête avait poussé un léger grognement, mais cela ne fut rien comparé à ce qui suivit : la bête vit l'ensemble les protecteurs présents comme une menace. Elle retroussa ses babines et on y découvrit une gueule composée de crocs acérés d'une taille au moins semblable à celle d'une main humaine adulte. Calla comprit que c'était à ce moment que l'enfer commençait réellement...

La masse de fourrure noire détruisait tout sur son passage, elle s'attaquait à tout ce qui bougeait. Certains protecteurs s'étaient transformés afin de combattre la bête. Ils comprirent rapidement que même en groupe de huit, ils n'arriveraient jamais à immobiliser cette bête. Certains en la combattant furent gravement blessés, d'autres eurent un état bien pire qu'une simple blessure...

La chef de meute protégea du mieux qu'elle put avec l'aide de son compagnon leur meute. Ce n'est que lorsque toute la meute eut évacué la forêt que les deux compagnons, qui servaient de diversion, décidèrent de diriger cette bête hors de leur territoire. Et c'est alors qu'une course poursuite débuta à travers la forêt, pendant une grande partie de la nuit...

J'ai un de ces maux de tête, bordel de merde !

Le soleil n'avait toujours pas pointé le bout de son nez et j'avais encore une envie de chasser et de défouler ma colère sur n'importe quelle créature que je croiserais. Bien que mon instinct animalier soit toujours présent, je reprenais peu à peu le contrôle, mais il suffisait d'une odeur de nourriture ou de chair fraîche pour le reperde.

J'étais dans un endroit très sombre de la forêt ; un endroit que je n'avais jamais vu de ma vie. Je ne savais pas vraiment ce qui c'était passé lors de ma transformation, mais une chose était sûre : lorsqu'elle s'était achevée, la colère que j'avais ressentie à ce moment là avait dû faire de nombreux ravages.

Le soleil commence enfin à pointer le bout de son nez !

En fait, je n'eus même pas le temps de comprendre ce qui s'était passé que, dès que le soleil fut haut dans le ciel, je m'effondrai inconsciente sur le sol terreux.