Chapitre 19

4.7K 314 1
                                    

Je me réveillais en sursaut, une douleur sourde traversant tout mon corps. Où suis-je ? Je me levai, éblouie par la lumière douce de l'aube, et vis le sable sous mes pieds. Mes mains tremblaient. En les posant sur mon corps, je sentis la chaleur du sang. Une profonde douleur dans ma tête me fit grimacer, et je marchai lentement, essayant de comprendre ce qui m'était arrivé.

Je traversai une rue, totalement trempée, sans savoir où je me dirigeais. La pluie, froide et incessante, me frappait le visage tandis que la nuit tombait autour de moi. Les rues étaient vides, et je n'avais pas la moindre idée de ce que je devais faire. Mon corps était épuisé, et je sentais la chaleur me quitter peu à peu.

Je tombai alors, mes jambes cédant sous le froid et la fatigue. Je n'avais plus de forces.

— Mademoiselle... Mademoiselle ! Ça va ?

Une voix masculine m'éveilla en sursaut. Je sentis des mains chaudes se poser sur mon corps gelé, m'attrapant avant que je ne m'effondre complètement. Je me laissai aller dans ces bras, et en fermant les yeux, une lumière douce et chaleureuse apparut devant moi. Je me laissai bercer par cette sensation, le monde devenant flou.

Quand je me réveillai, j'étais allongée dans un lit. La lumière était tamisée, mais douce. J'étais changée, portant des vêtements différents, et je me redressai lentement, cherchant à comprendre où je me trouvais. Je me souvenais de l'homme, de ses bras, et de la plage. Je n'avais pas tout compris.

La porte s'ouvrit, et un homme entra. Il avait des cheveux bruns, un teint légèrement bronzé, et des yeux couleur chocolat. Il me sourit doucement en s'approchant.

— Enfin réveillée, dit-il en s'asseyant sur le bord du lit.

Il toucha mon front d'une main douce. Instinctivement, je reculai un peu, effrayée. Il sembla surpris par ma réaction, mais son sourire resta chaleureux.

— Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal. Je voulais juste vérifier ta température.

Sa main, chaude, retomba à côté de moi.

— Tu n'as plus de fièvre, c'est déjà mieux. Tu as faim ? demanda-t-il.

Je secouai la tête, incapable de répondre pour l'instant.

— Comment tu t'appelles ? demanda-t-il en souriant, sa voix douce.

Je me figeai. Je ne savais pas. Comment m'appelais-je ? Qui étais-je, au fond ? Les larmes montèrent à mes yeux, et je les laissai couler en silence. Il s'approcha et me prit dans ses bras, me caressant doucement le dos.

— Je suis vraiment désolé, murmura-t-il.

Je fis non de la tête, mais ses mots me touchaient. Il me sourit à nouveau et prit ma main.

— Moi, c'est Thierry. Et on va trouver un prénom pour toi.

Je hochai doucement la tête, touchée par sa gentillesse. C'était rassurant de sentir sa chaleur, de savoir qu'il voulait m'aider. Sa présence m'apaisait. Thierry posa sa main sur ma tête, comme pour me réconforter.

— Allez, choisis un prénom, dit-il avec un sourire encourageant.

Je réfléchis un instant, observant ma main où un éclat de lumière m'attira : une petite marque, comme une lune. C'était un signe. Je cherchais un prénom lié à la lune, et je finis par trouver un nom.

— Maena, murmurai-je.

Il sembla surpris mais heureux, un large sourire illuminant son visage.

— C'est très joli, dit-il.

Lune BleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant