Je sentis que le vol paisible avait subi une légère secousse. Je me réveillai et vis que nous étions arrivés. Peter dormait. Il avait une expression paisible, ses cheveux tombaient devant son visage d'ange. L'avion s'arrêta. Je me levai, m'assis près de Peter et hésitai à le réveiller. Je contemplais son visage. Le chauffeur partit je ne sais où. Je caressais les cheveux de Peter, et l'Alpha grogna doucement. Cela me rappelait l'infirmerie et ce crayon.
Je pouffai de rire en entendant Peter dire mon prénom. Je le regardai, pensant qu'il était réveillé, mais non. Il rêvait de moi ! Je sentis le rouge me monter aux joues. Je me levai brusquement, et un verre tomba. Peter se réveilla en sursaut.
Désolée, dis-je en ramassant les morceaux de verre.
Luna !
Un frisson me parcourut lorsque je me coupai le doigt. Je regardai le sang qui s'écoulait. Peter prit mon doigt et le porta à sa bouche. Je rougis de plus belle.
Je suis désolée, dis-je sans comprendre ce qui se passait.
Mes pensées s'embrouillaient. Mon cœur battait à toute vitesse. Il me regardait avec des yeux si intenses. Je me levai.
I-Il faut y aller, dis-je en sortant.
Il me suivit. Nous prîmes un taxi, ce qui gênait un peu Peter. C'était tellement amusant, il n'était vraiment pas à l'aise. Lorsque nous arrivâmes devant chez mon père, chacun portant une valise, je sonnai à la porte. J'entendis des pas. La porte s'ouvrit sur mon père, qui nous sourit chaleureusement. Il me prit dans ses bras.
Tu as tellement grandi, dit-il en me scrutant de haut en bas. Et... vous êtes ?
Il regarda Peter d'un air méfiant.
C'est Peter, mon... petit-ami, dis-je en tirant légèrement sur le haut de Peter.
Mon père sourit et tendit la main vers Peter, toujours avec une certaine méfiance.
Ravi de vous rencontrer, dit Peter.
Mon père le regarda sans lui serrer la main. Je soupirai. Laissez tomber.
Bon ! Si on passait aux choses sérieuses, dis-je pour détendre l'atmosphère.
Tu voudrais en parler devant lui ? demanda mon père, surpris.
Je jetai un œil à Peter. C'est vrai !
Ne t'inquiète pas, je vais respecter ton choix, mais s'il y a quoi que ce soit, dis-le-moi, dit-il en souriant.
J'acquiesçai. Nous entrâmes. Ginou, le chien blanc de mon père, sauta sur moi. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Il sauta ensuite sur Peter, qui le prit dans ses bras avec un sourire amusé. Mon père et moi entrâmes dans son bureau. Je m'assis en face de lui. Peter resta en bas, il attendait Ginou. Mon père commença.
Alors, tu dis avoir vu ta mère ?
Je l'ai vue. Elle est apparue grâce à la magie de mon collier. Elle m'a parlé du Livre Bleu, et j'ai entendu parler des Sorcières Lunaires, dis-je en serrant mon collier.
Ta mère était une sorcière Lunaire, mais les ténèbres l'ont tuée...
Les vampires...
Mon père leva la tête.
Tu le savais ?
Elle m'a dit de me méfier des vampires...
Ce ne sont pas eux seuls...
Il baissa la tête en serrant ses mains.
On dit qu'un jour, les sorcières Lunaires furent les seules à protéger les humains contre les forces du Mal, grâce au pouvoir de la Lune Bleue. Mais celles qui me traquaient faisaient partie des Forces du Mal, car on disait que des sorcières aux yeux écarlates tuaient des humains pour une simple raison...
Le pouvoir... Mais qui sont ces sorcières ? demandai-je, intriguée.
Ce sont des sorcières Lunaires qui ont un cœur noir. Et comme les sorcières voulaient obtenir le pouvoir avec le sang, la Lune devient Rouge. Elle apparaît une semaine après la Lune Bleue, provoquant des pouvoirs liés à ces deux phases lunaires.
Mais que sont devenues ces femmes ?
Elles vénèrent la souffrance. Leur âme devient si noire qu'elle a anéanti la vie de tous ceux qui les entourent. On les appelait Les Femmes Mortes, car elles ne respiraient plus. Elles se transforment ainsi, soit en tuant, soit en noyant leurs victimes dans la souffrance et le désespoir.
Je fus choquée. Je me rappelai ce moment où j'avais perdu mon souffle. Je revivais la solitude. Je tremblais. Je vis mon collier briller. Je le serrai dans ma main. Je pris mon courage à deux mains.
Et où se trouve ce Livre Bleu ? demandai-je, en me reprenant.
Dans une cabane au milieu de la forêt. Tiens, voici la carte, dit-il en me tendant un papier.
Merci.
Je me levai.
Sois prudente, dit mon père en me regardant sortir.
Je le serai toujours, répondis-je faiblement en souriant.
Je sortis et rejoignis Peter. Il me sourit. Il ne devait pas entendre parler de ce mythe. Jamais. Je me blottis contre lui. J'avais le cœur lourd, mais je devais calmer mes sentiments pour lui. Il parut surpris et caressa mes cheveux.
Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
Rien, j'ai juste envie d'un câlin, dis-je en respirant son odeur.
Nous restâmes ainsi un moment. Nous prîmes un taxi et nous rendîmes dans un hôtel où nous avions chacun une chambre. Je pris un bain chaud et mis une chemise noire. Je m'endormis dans mon lit, mais j'avais tellement froid. Je repensais à l'histoire des Sorcières. Je tirai la couverture froide sur ma peau, ce qui me fit frissonner. La pluie battait contre les fenêtres, accompagnée d'un vent qui sifflait. J'essayais de dormir en me tournant sans cesse, de gauche à droite. J'avais si peur. J'allumai ma lampe en soupirant. Peter était de l'autre côté, il semblait dormir. Je sortis de ma chambre. Le couloir était silencieux.
Je touchai la porte de Peter, hésitant. Je l'ouvris doucement, me disant qu'il dormait. Il faisait noir.
Peter, l'appelai-je d'une voix douce et tremblante.
J'entendis des bruits venant d'un coin. Je m'avançai, et le vent ferma la porte derrière moi. Je frissonnai. Je tremblais. Je m'avançai dans le noir, tendant les mains. Je ne sentis rien. Je soupirai. Je m'apprêtais à retourner vers la porte, mais une main chaude m'attrapa le poignet. Je me retournai, mais il n'y avait personne. La main me tira et m'emporta dans un lit chaud. Je sentis un souffle sur ma joue.
Peter...
Je n'arrivais pas à dormir sans toi, dit-il d'une voix douce.
Je rougis. Mon cœur tambourine contre son corps chaud et son souffle caressant ma joue. Son bras m'entourant la taille me rassure, la pluie frappe à la fenêtre et je me sentais plus calme. Ce lien nous rendait plus calme et au fil du temps, je sentais mon cœur changer mais ma confiance reste limite.
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Lune Bleue
De TodoMon prénom est Luna, on vit dans un monde égaux. Les loups-grous, les vampires, lees humains vivents en société. Mais je me tiens à l'écart des surnaturelles. Je suis étudiante et on étudie sur tout les ancêtres. Les surnaturelles suivent les cours...