Lune Bleue

Chapitre 21

Je me levai brusquement. Un loup... Il plaisantait, n'est-ce pas ? Mais ses yeux... Il était sérieux. Une vague de souvenirs m'envahit. Des fragments de mon passé surgissaient en moi, douloureux et confus. Je tombai à genoux, criant de douleur. Je voyais un loup brun, celui qui m'avait sauvée, et Peter, qui m'avait tendu la main pour m'éloigner de la falaise. C'était trop... trop de souvenirs à la fois. Tout se bousculait dans ma tête et je perdis connaissance.

Je me réveillai en sursaut. Tout me revenait. Je l'aimais, et je voulais le protéger. Mais lors de ma chute, j'avais été manipulée, influencée par mon côté Lune Rouge. Je me levai doucement, la tête encore lourde de douleur. Je vis Jennifer, qui me prit dans ses bras en pleurant.

— Ohhh ! Ma belle, tu m'as fait tellement peur, dit-elle, la voix tremblante.

Je regardai autour de moi. J'étais dans sa chambre. Je me levai et sortis précipitamment. Je ne le voyais pas. Une sensation de vide m'envahit. Ce n'était pas seulement mes sentiments, mais ceux de Peter que je ressentais. Mon cœur était lourd.

— Jennifer... Où est Peter ? demandai-je, inquiète.

— Il est chez lui, je pense... répondit-elle doucement.

— Tu as son adresse ? demandai-je, impatiente.

Elle me tendit un papier. Je n'hésitai pas une seconde, je partis en courant, un sentiment de joie, de besoin de le retrouver, m'envahissant. Je courais pour retrouver mes sentiments, pour retrouver lui. Mon Alpha.

J'arrivai chez lui, essoufflée, et frappai à la porte. Silence. Je frappai de nouveau. Toujours rien. Il n'était pas là. Il avait dû partir. Déçue, je jetai le papier à terre et marchai lentement, un poids lourd dans le cœur. Il m'avait attendue, mais je l'avais perdu.

Je me retrouvai sur la plage, la mer calme et le soleil qui se couchait lentement. Mon cœur était lourd de chagrin. Je voulais le voir. Il m'avait laissée seule...

Des larmes commencèrent à couler. Puis, soudain, je levai les yeux, et je le vis. Peter. En chemise et en short, il me souriait. Mon cœur se serra. Il m'avait attendue. Il n'était pas parti.

— J'ai attendu un bon moment... Tu m'avais pourtant invitée à venir à la plage avec toi... dit-il en tendant la main.

Un immense soulagement m'envahit. Je souris en courant vers lui. Sans réfléchir, je me jetai dans ses bras et l'embrassai. Il parut surpris, mais bientôt, nous tombâmes dans le sable tiède. Je pleurais de joie, mes bras entourant son cou, son corps contre le mien. Il me serra dans ses bras.

— Je t'aime, murmurai-je, la voix tremblante.

— Moi aussi, répondit-il, en essuyant mes larmes avec tendresse.

Nous restâmes là un moment, à rire et à oublier les moments tristes. Nous regardions le coucher de soleil, celui que j'avais observé seule un peu plus tôt. Ce soir-là, j'avais fait une promesse à moi-même : ne plus jamais abandonner ce que j'aimais.

Je souris en l'embrassant à nouveau, remplie de bonheur et de paix.