Chapitre 32

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Dormir avec Amber a toujours été le meilleur moment de mes journées, sauf aujourd'hui, elle ne dort pas. Elle ne cesse de pleurer, cela fait maintenant une heure et demie. La culpabilité d'être sans doute responsable de sa détresse me turlupine, ce qui me contraint à intervenir en commençant par allumer la lampe de ma table de chevet, après ça je la fais asseoir pour qu'on ait une discussion.

- Qu'est-ce que tu as ? je lui demande en essuyant ces larmes qui me brisent le cœur.

Sans rien dire, elle enlève mes mains de son visage, me lance son regard qui veut dire je suis furieuse, et se recouche.

Ses yeux, c'est la première chose que j'ai pu voir. Ils sont enflés. Mon Dieu, depuis quand pleure-t-elle ? Il n'en fallait pas plus pour m'inquiéter.

- Amber, je suis désolé, susurré-je à son oreille.

Têtue et rancunière, ma ravissante copine reste sur ses gardes, dans son mutisme. Prend-elle en compte l'effort que j'ai dû faire pour mettre ma fierté de côté ? Elle le sait pourtant que je suis une personne avec énormément d'amour-propre. Mon ego blessé, j'éteins ma lampe de chevet et je me recouche.

Il est rare que je me réveille avant Lias. Elle qui est toujours très matinale, dort à poings fermés ce matin. Elle a raison, elle doit se reposer, et quand elle se réveillera, nous entamerons une ultime discussion au sujet de mes désirs. Désirs qui ne pourraient que lui être avantageux.

Je me dirigeais vers ma cuisine pour me faire un bon café lorsque j'aperçois Madame Groovtz. Notre cuisinière. Oh Amber, si tu savais comme je regrette de m'être emporté hier.

- Bonjour madame Groovtz, la salué-je.

Elle me salue d'un signe de la tête.

- Appelez-moi Marta je vous prie.

Connaissant Amber Lias, je suppose que ses bonnes actions ont un but, me faire culpabiliser. C'est ce qu'elle fait toujours car elle n'est pas sans savoir que la culpabilité est un sentiment qui me ronge particulièrement. C'est un sentiment que je hais ressentir puisque je me sens redevable par la suite. Si elle croit qu'elle m'aura cette fois, elle se fourre le doigt dans l'œil.

- Qu'est-ce que je vous serre, monsieur Muller ? m'interrompt Mme Groovtz dans ma réflexion.

- Mhm, rien Marta. Je n'ai pas faim. Oh et appelez moi Thomas, je vous prie.

En attendant qu'Amber à qui je demanderai gentiment de me faire un petit déjeuner se réveille, je me dirige vers ma salle de bain pour me doucher. Lias y est. Nue. Elle se lave les cheveux, se masse le crâne profitant du jet d'eau qui nettoie sa peau claire dans notre petite cabine de douche. Chanceux va! Me rappelle le côté de moi le plus pervers.

- Tu profites du spectacle ? balance-t-elle en se protégeant les seins.

Je ricane doucement en m'appuyant contre mon lavabo pour mieux la contempler. Elle se comporte comme si je ne connaissais pas chaque parcelle de son corps aux belles courbes, par cœur.

- Il y a de quoi, répondis-je en regardant plus bas, son entre-jambes. C'est des poils que je vois là ?

- Quoi ? Non! Moi ? Poilue ? Jamais de la vie!

- Pourtant il me semble que je vois des choses qui ressemblent à des poils, stipulé-je en m'approchant d'elle.

Je me dévêt avant de me glisser dans la douche à ses côtés. Je m'accroupie ensuite et me positionne au niveau de son entrejambe tout en feignant être à la recherche des poils que j'ai prétendu voir.

Broken I Où les histoires vivent. Découvrez maintenant