Chapitre 21

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Comment me détacher de ces lèvres qui me privilégient en m'embrassant ? La réponse est simple, il suffit que je me souvienne de ce que j'ai appris hier avec Samuel et David. Elle ne ressent rien pour toi, arrête! M'ordonne ma conscience dans tous ses états. Et pour une fois, elle a raison, alors l'écouter est mon unique option. Je repousse Lias qui n'a pas l'air de comprendre ce qu'il se passe. Elle me regarde en arquant un sourcil, l'air interrogatrice.

- Qu'est-ce qui t'as pris putain ? T'es complètement malade! Est-ce que j'ai une tête à m'appeler Paul moi ?

Elle soupire nerveusement en m'observant la bouche entrouverte. Je m'essuie furtivement les lèvres avant de passer la main dans mes cheveux, bouleversé par cette situation que je dois mettre au clair.

- Je...je croyais que vous...

- Ça c'était avant que j'apprenne que tu t'es servie de moi comme avec Paul, Amber je pensais que tu valais mieux que ça, m'apitoyé-je en prenant sa tête entre mes mains de sorte que je puisse lui faire face.

- Je...je ne me suis pas servie de vous, qu'est-ce que vous racontez ? grimace-t-elle en baissant les yeux.

Je la libère de mes mains et recule m'adosser au tableau, les bras croisés.

- C'est du pur hasard alors si tous les professeurs qui ont été virés par ta faute étaient des amants de Rossi ?

- Vous avez donc couché avec elle vous aussi ?

- Moi aussi ? Pourquoi ? Ça rentrerait dans tes critères ça ? demandé-je d'une voix posée.

Je sursaute et panique lorsque quelqu'un se met à frapper à la porte. J'étais pourtant sûr que cette salle était habituellement inoccupée de neuf heures trente à dix heures vingt. Je m'essuie à nouveau la bouche d'un coup de mouchoir avant d'aller ouvrir la porte.

- Je croyais que cette clef ne fonctionnait pas, s'étonne Marine en entrant vivement dans la salle. Amber ? Tu fais quoi ici ? questionne-t-elle en nous regardant d'un air suspicieux chacun à notre tour.

- Elle...elle avait besoin d'explications pour un devoir, me hâté-je de dire pour ma défense.

- Je ferai signer l'autorisation à mon père pour les cours à domicile, ajoute Lias en toisant Rossi avant s'en aller.

Marine a l'air de m'examiner après le départ d'Amber, elle me regarde perplexe avant de finir par sortir un mot de sa bouche.

- Rassure-moi, tu ne viens pas de coucher avec elle toi aussi ? m'interroge Rossi d'un ton ironique.

Qu'est-ce qu'elles ont avec cette question putain ?

- Non, apparemment pour la baiser elle il faut d'abord t'avoir baisé toi, proféré-je d'une manière offensante.

- David et Samuel n'ont jamais su tenir leur langue, ricane-t-elle timidement.

- Vous semblez avoir les mêmes goûts en matière d'homme.

- Il me semble oui, souffle-t-elle en me dévisageant de la tête aux pieds.

Je pouffe de rire ayant compris ce qu'elle a en tête. Cette femme n'a donc aucune limite.

- Je ne te baiserai pas Rossi.

- Oh mais tu l'as toi même dit, pour la baiser elle, faut d'abord être passé par moi. Et je suis au courant de vos virées nocturnes dans ton pays. Ça serait dommage si quelqu'un le balançait à Sila.

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