Broken I

Chapitre 50, The end

Ce jour là le soleil s'était levé plus tard que d'habitude. Il était 9 heures trente lorsque ses rayons commencèrent à briller sur la capitale française. Thomas n'avait pas fermé l'œil de la nuit, il était en panique. Il faut dire que la révélation que lui avait faite Ethan la veille l'avait complètement bouleversé. Il avait appelé sa mère qui était en Italie pour soutenir la cadette des Muller en tant que manager. Le film dans le quel Candice détenait le rôle principal n'avait pas franchement le succès attendu. Malgré le fait que sa petite fille adorée nécessitait grandement le besoin de sa mère à ses côtés, Rose avait jugé que son fils aîné avait davantage besoin d'elle. Même si au début Candice en a voulu à sa mère et qu'elle n'était pas proche de son aîné, lorsqu'elle a prit connaissance de la gravité de l'Huntington, elle a rayé sa fierté et a prit le premier vol pour rejoindre Thomas. Connor aussi était alarmé par les suspicions d'Ethan quant à la contamination de son frère. Mais, âgé de soixante-dix ans, sa maladie ne lui fournissait pas toutes les libertés que lorsqu'il avait l'âge de son premier enfant. Il était arrivé à un stade où l'Huntington prenait le dessus sur lui. Il lui arrivait par exemple d'avoir des vertiges qui l'empêchaient de marcher correctement, il était constamment agité, avait perdu le peu de patience de sa nature réservée. Sur le plan intellectuel, on pouvait noter une perte du sens de l'orientation, des troubles de la mémoire ainsi qu'émotionnel, des sautes d'humeur qui le poussait parfois à être verbalement ou même physiquement agressif, mais surtout, au dessus de tout, il se sentait terriblement seul.  Connor a toujours été de nature solitaire mais sa maladie exacerbait ce sentiment de solitude alors qu'il n'était jamais seul, sans cesse surveillé à cause de sa maladie. C'est pour éviter d'inquiéter son premier garçon qu'il refusa de lui rendre visite. Il s'en voulait déjà assez d'être en quelque sorte responsable de sa désillusion, il était donc hors de question que son fils se fasse du soucis en se disant qu'il finirait comme son père. Amanda elle, était beaucoup trop occupée et en avait voulu à Thomas puisqu'il ne s'était pas rendu chez elle comme prévu. Elle pensait "il est sûrement en train de sauter cette gamine de 21 ans". Déjà qu'il l'avait quitté sans lui fournir des explications qui tiennent la route hier, son mutisme de ce jour là rendait malade. Elle était jalouse. Terriblement. Donc, pour se venger de Thomas, elle s'était — facilement—trouvé un type avec qui elle s'est arrangée pour être prise en photo bras dessus bras dessous, sachant pertinemment qu'étant donné que sa carrière ne cessait de décoller, Thomas allait finir par voir ces photos. Quant à celle dont Thomas ne cessait de penser ce matin là, elle était chez Paul en train de boire et de faire la fête, et, pour cause, c'était le 19 décembre. Le jour de ses 21 ans, son jour, son anniversaire. Thomas avait fait promettre à Ethan de ne rien lui dire, non, il ne fallait pas lui gâcher sa journée. Bien entendu si Muller savait qu'en cachant cette information des plus importantes à sa belle, Paul allait en profiter pour la chauffer, tant qu'elle était à deux doigts craquer, il n'aurait pas hésité à lui annoncer les dangers qu'il encourt lui même. Oui, Amber était bien à deux doigts de craquer et pour cause, elle en voulait terriblement à son homme. Non pas parce qu'il l'avait violemment battu, non. Ça, elle pensait le mériter. Elle lui en voulait parce qu'elle avait apprit le même soir que Thomas l'avait trompé à deux reprises, la première fois avec sa femme, même s'ils avaient rompu en ce moment là, Lias considérait cette acte comme une trahison puisque de son côté, elle s'était tenue à carreaux. La seconde fois, c'était avec un mannequin qu'elle admirait secrètement, Amanda. Ô, Dieu seul sait comme ça l'avait blessé. Elle qui n'a jamais réellement eut confiance en elle, se faire cocu avec une aussi jolie femme était perçue comme un coup de poignard soigneusement aiguisé, puis mis au feu avant de lui être planté, non pas dans le dos mais en plein cœur. Alors, sans savoir que les années de son Thomas étaient comptés, elle s'amusait avec Paul. D'ailleurs, Verger était si déterminé à éloigner son ancienne élève préférée de cette famille  qu'il avait, bien évidement après beaucoup d'acharnement, réussi à obtenir un baiser de la superbe Amber. C'était un excellent début, pensait-il.