-Effectivement, je me dois de vous éclairer. JE suis celui qui a mis l'Humanoid City Tour en pause. C'est bel et bien moi qui ai répondu au commentaire d'une de nos fans sur Facebook. J'ai annoncé que l'Humanoid City Tour alors que personne n'avait été mis au courant. Les membres du groupe ainsi que le staff et le management, dormaient. J'ai pris la décision, seul. Ils ont découvert cette annonce quelques heures plus tard, en réveillant. Les fans ont donc été au courant avant Tom, Georg, Gustav, et les autres. Je sais que c'est totalement inconscient, mais suites aux récents évènements et aux comportements de certaines fans, beaucoup trop hystériques et excessifs, je ne me sens clairement pas en mesure d'assurer une tournée, et je pense qu'il en est de même pour les trois autres. La récente altercation nous ayant, Tom et moi, imposés à une personne quelques peu agressive, a plongé toute notre équipe dans un immense chaos. Nous ne pouvons même plus nous sentir en sécurité dans nos propres bus. Il n'y a plus un pas que je puisse faire dehors sans avoir peur. Avoir peur d'être blessé à nouveau, j'entends. Il ne se passe pas un instant, désormais, sans que je ne mette à angoisser quand aux risques qu'encoure mon frère. Ainsi que mes deux meilleurs amis. Et tout le reste de l'équipe. Ils sont ma deuxième famille, durant nos tournées depuis toutes ces années, et je m'inquiètes pour eux, au même titre qu'eux s'inquiètent pour moi. Rendez-vous bien compte de ce qui nous est arrivé. Comment peut-on prétendre aimer quelqu'un au point de lui faire du mal, autant physiquement qu'émotionellement parlant? Ne trouvez-vous pas ça ridicule? Je suis on ne peut plus déçu par le comportement de certains. Nous aussi, nous sommes des êtres humains et nous souffrons de ce qui nous entoure. En acceptant de réaliser mon rêve, j'ai accepter les bons et les mauvais côtés. Suis-je réellement en train d'en payer le prix? Si pour pouvoir vivre de ma passion, je dois passer par une peur constante et des peines physiques, alors à quoi bon? Ca n'en vaut même plus la peine. A quoi ça vous amène tout ça? Vous voulez nous pousser à bout? Nous faire disparaître du marché? Nous anéantir? Quel est votre but, bon sang?! Si nous devons continuer à faire de la musique au détriment de notre sécurité et de nos vies privées, je pense que nous ne tarderons pas à tout arrêter. Et vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous. Nous n'avons fait que subir durant des années, sans rien dire. Nous nous faisions lyncher par les médias, toujours aujourd'hui d'ailleurs. Mais nous restions pour nos fans. Parce que nous voulions leur faire plaisir, les remercier en quelques sortes de nous avoir aidé à réaliser nos projets qui étaient plus fous les uns que les autres. Mais qu'adviendra-t-il si ces mêmes fans se retournent désormais contre nous? Je vous le demande. Remettez-vous en questions. Un jour, si toute cette folie continue à nous empoisonner, nous déciderons de partir. Et ça sera définitivement la fin de Tokio . Alors, c'est vraiment ça que vous voulez? Vous ne réalisez même pas la violence de vos actes, on dirait. Des bagarres éclatent entre fans! Des Aliens s'en prennent aux photographes! Des filles tombent dans les pommes par dizaines à cause du comportement étouffant de tout le monde, dans les fosses, et un peu partout, d'ailleurs. Une fan nous a attaqué bordel! Je suis réellement triste qu'on en soit arrivé jusqu'ici. Néanmoins, je m'excuse à nouveau pour la gêne occasionnée quant à la pause de notre tournée européenne. Toutes les informations concernant la suite des évènements seront communiquées incessement sous peu sur notre page Facebook ainsi que notre site officiel. La conférence est terminée.
Des cris de stupéfactions synchronisés de la part de toute l'assemblée suivirent mon annonce.
Je me lève, immédiatement imité par les autres.
Des flashs fusaient de partout, immortalisant l'instant qui sera désormais gravé à jamais dans l'Histoire de Tokio .
Mon regard est braqué au sol, puis je descends enfin de l'estrade.
Je passe une main dans mes cheveux tout en soupirant un bon coup.
Voilà qui est fait.
La pression peut en partie redescendre maintenant.
Je souris en voyant Andreas arriver vers moi dès que je suis descendu de la scène.
-Yo ma vieille! Me lança-t-il enthousiaste
-Hey ma blondasse! L'accueillis-je en le prenant dans mes bras.
-Ca va?
-Je crois.
-T'as géré mon pote! sont restés pire cons! S'amusa-t-il
-Si tu savais la dose de courage qu'il m'a fallut pour commencer à parler, bon dieu!
-Ouais, ptetre, mais regardes, tu y es arrivé au final! Et tu t'es mieux débrouillé que ce que je ne pensais.
-En fait, j'ai commencé à réciter le texte que j'avais préparer dans ma tête pendant le trajet depuis Vogue jusqu'ici, puis, je sais pas ce qu'y s'est passé, j'ai dérapé et je me suis légèrement emporté...........
-Mais t'as quand même assuré j'te promets!
-M'ouais... On va encore se faire détruire par les médias... Soupirai-je
-On s'en branle, vieux frère! Au moins, maintenant, c'est dit et tout est clair.
-Uhm....
Il me sourit de manière réconfortante et je me retourne ensuite lorsqu'on me tapote sur l'épaule. Je tombe nez à nez avec Tom.
-J'suis fier de toi, frangin. T'as tenu tête à ces rapaces, et d'une façon qui, je dois l'avouer, m'a plutôt impressionné. Je pensais pas que tu déballerais tout d'un coup, comme ça. Tu leur as bien cloué le bec! Et rien qu'pour ça, ça force le respect. Je sais pas si j'aurais eu le cran de m'énerver et de dire ce que tu as dis, si j'avais été à ta place.
Je ris à sa dernière phrase.
-Tu sais, Tom, tu aurais facilement pu être à ma place. Il fallut juste pas lâchement me laisser la parole, seul face à eux. T'avais qu'un mot à dire, hein.
-Vas-y pour une fois que j'te fais un compliment, tu me remballes. Vas te faire foutre, frère!
-Mais non, tu sais que je t'aime! Ris-je Non, mais plus sérieusement, c'est gentil ce que tu m'as dit...
-Oh mais comme c'est touchant, regardez moi ça, mes deux femmes qui nous jouent une scène à la limite du larmoyant. J'en suis tout ému! On dirait presque un mauvais remake d'Amour Gloire & Beauté! Vous êtes beaux mes bichettes! S'incrusta soudainement une voix masculine (quoique....) alors qu'un bras était posé sur mon épaule, et le second bras de l'inconnu était posé sur l'épaule de Tom
-Andréas, TA GUEULE! Disons Tom et moi, d'une même voix
Nous rions tous les trois, et finissons en fait dans un câlin groupé sans vraiment comprendre .
Je dois bien avouer que ça m'avait manqué quand même un peu.
Nous nous séparons enfin et lorsque je me retourne, je reçois une effluve de parfum qui ne m'est pas inconnue.
Un quart de seconde me suffit avant de reconnaître la personne qui a envahi mes narines.
-Fransiska!! Chériiiiiiie!
Elle me saute dans les bras et je la serre fort, en fermant les yeux et en souriant.
Je la lâche ensuite pour la voir un peu.
-Mais regardes moi ça ma chérie, tu es magnifique! Je souris
Je lui prends la main et la fait tourner sur elle même pour mieux l'admirer. Ses cheveux blonds, presques blancs tant ils étaient clairs, volaient dans les airs et diffusaient des notes de parfum tout bonnement exquises.
-Bon sang, t'as pas changé toi! Toujours aussi splendide! Dommage que ton frère ne soit pas comme toi...Plaisantai-je Mais dis-moi, t'aurais pas pris quelques centimètres toi par hasard?
-Si! T'as remarqué! Ton abruti de meilleur ami à même pas été capable de le voir, lui... Soupira-t-elle avant de rire
-C'est pas sa faute, il est blond... Et c'est pas seulement sa coupe de cheveux, c'est carrément un état d'esprit chez lui!
Je reçoit un coup de coude dans les côtes et ça intensifia mon rire.
-Oh mais d'ailleurs, j'y pense, il est où Gustav? En temps normal, il t'accappare pendant des heures avant que j'ai enfin le plaisir de te voir!
-J'l'ai vu discuter avec votre garde du corps là, euh Sauli, ou je sais plus trop quoi.
-Non, Saki, Fransiska. Il s'appelle Saki, pas Sauli. Ris-je
-Oui, c'pareil, j'y étais presque.
-A quelque chose près... Plaisantai-je
Elle me tira la langue telle une enfant, et par dessus son épaule, derrière elle donc, j'apperçois un petit blond, un sourcil levé derrière ses lunettes rectangulaires noires, et une expression vraiment étonné sur le visage.
-Frenchie??? Prononça-t-il
Fransiska se retourna à l'énonciation du surnom que seul son frère avait le droit d'utiliser, et poussa un petit cri aigüe avant de courir vers le petit bonhomme qu'elle dépasse de quelques bons centimètres à présent.
-Klaus!!
Elle lui saute dessus et lui claque un bruyant baiser sur la joue.
-Maiiiiiiiiis, arrêtes d'utiliser mon deuxième prénom, j'aime pas.. Fit-il mine de bouder
-Je sais, sinon ça serait pas drôle, et je m'en servirai pas!
-Tssss, Sale gosse.
-Tu peux parler!
Ils se mirent à rire, et nous les observions, toujours attendris par leur complicité.
-Et sinon, comment ça se fait que t'es là??
-J'ai vraiment besoin de te rappeler que j'habite à moins de 45 minutes de Berlin ou....?
-Mais, t'étais pas censée être en déplacement pour ton travail à Moscou? Enfin, c'est c'que maman m'a dit quand je l'ai eu au téléphone y'a quelques jours...
-Arf, quelle balance celle là... Non, en fait, je pars que la semaine prochaine!
-Cool! Je reformule ma question dans ce cas; qu'est ce que tu fais là, ici, à la porte de Brandebourg??
-Baaaaaah, à la base, je devais faire une journée intensive de shopping, qui est une solution miracle aux blues des vacances, avec ce qui sert de meilleur ami d'enfance à tes jumeaux de meilleurs amis d'enfance. Maiiiiiiis pour je ne sais quelles raisons il m'a traînée ici.........
-Allez, dis que ça te fais pas un peu plaisir d'être là avec ton frère chéri... Minauda Gustav
-Naaaan, ça m'saoule grave en vrai! J'avais remarqué une robe trop magnfique dans la boutique là bas! puis il a fallut qu't'arrives.... Pffff..... Dit-elle en essayant de cacher son rire imminent
-Saloperie va!
-Mais nooooooooon tu sais bien que je t'aime de la Terre jusqu'au ciel en passant par Mars Vénus et Jupiter, KLAUS! Répliqua la blonde en laissant franchement éclater son hilarité
Ils se chamaillèrent encore quelques minutes avant que David face une apparition furtive.
-Bon, pause déjeuner. J'suis content de c'que t'as dis devant tout le monde, Bill. La prochaine fois, essaye d'un peu moins déballer ta vie et ça sera parfait! Allez, bon app' les jeunes!
Et il repartit aussitôt, en coup de vent.
-Hm, toujours aussi aimable celui-là dites moi.... Dit Fransiska
-T'as pas idée.. Soupirai-je
-BON, comme il l'a si bien dit: PAUSE DEJEUNER! Et j'ai faim. Alors en route, les Affreux. Ordonna Gustav
-Gustav, fais pas genre... T'as toujours faim, j't'assure c'est affolant... Ris-je
-Eh oh, on en parle de toi et de ta période "7 Saucisses"??
Je me renfrogne alors que Tom se met à rire, le traître.
-Voilà voilà, allez, en route mauvaises troupes!
-Oh non, v'la qu'il s'y remet avec ses expressions à la con...
-J't'ai dis quoi à toi??
-Ok ok, ça va j'me tais! Assurai-je en levant les deux mains en l'air
-Et, sinon, moi j'veux bien qu'on aille manger hein, mais... On va manger... où...? S'enquit Georg Parce que, bon, on est pas non plus méconnaissables et j'ai un peu envie de manger tranquille sans être épié par des fans ou des paparazzis...
-Ah, tu soulèves un problème intéressant mon ami! Plaisanta Andreas
-Ca vous dit de manger Japonais? Proposa Fransiska
On se jette tous des regards pour avoir nos approbations respectives.
-Tu veux les emmener chez Tai Cho? Demanda Andy en regardant la blonde
-Ouais! Y'a la mezzanine qui peut-être privatisée, tu te souviens? Puis en plus, Tai est cool, il nous laissera les places sans poser de questions, c'est un bon ami!
-Pas faux! Bon, en route, c'est pas loin!
Ils allaient tous les deux se mettre à marcher lorsque Gustav les arrêta.
-Owowow. Alors en fait, vous êtes déjà allés au resto? Commença-t-il
-Ensemble? Terminons-nous Tom et moi, à l'unisson
-Genre vous voyez? Commença à nouveau le batteur
-Souvent? Finissons nous, toujours synchronisés, mon jumeau et moi
Georg, Nathalie qui était bien toujours présente mais qui ne disait rien, Amaria toujours plus discrète qu'avant, et les gardes du corps nous dévisagèrent tous les trois, alors qu'Andreas et Fransiska s'envoyaient des regards en coin.
-Alors de un, pour commencer, arrêtez de faire ça, c'est flippant! Prononça le blond
-Et de deux, oui, on est déjà sortis au restaurant ensemble, mais...
-En tant qu'amis!
-Exactement! Et pas si souvent que ça en plus!
-Non! Une petite dizaine de fois je crois! Ou plus peut-être, mais je m'en souviens plus très bien!
-Mais c'était juste, amical! Comme deux amis qui voulaient passer du temps ensemble, pour entretenir leur amitié.
-Ouais, voilà, des amis! De simples amis. Conclu Andreas
Tom, Gustav et moi levons tous les trois le sourcil droit en même temps. Peu convaincus par leur discourt.
-Vous êtes pas nets tous les deux... Dit Gus'
-J'avoue, y'a quelque chose de pas clair entre vous! Renchéri Tom
-Sachez qu'on vous a à l'oeil, les deux hirondelles là. Finis-je
Georg rit, tandis que Fransiska tourne les talons, imitée par Andreas pour nous indiquer le chemin.
-Euh, c'est loin? Parce que bon, j'sais pas pourquoi, j'sens qu'on va devoir se taper une foule de fan si on s'balade dans la rue au calme.
-Non non, deux rues plus loin! Assura Andreas
Nous nous mettons donc en route et, effectivement, moins de cinq minutes plus tard, nous arrivons face à une enseigne, noire, avec des symbole japonais gravés dessus.
Andreas poussa la lourde porte double, entièrement en verre, faisant tinter un clochette, et tient ouverte l'entrée pour tous nous laisser rentrer.
Et alors que je m'apprêtais à avancer un peu plus dans l'enceinte du lieu, j'entends Andy parler.
-Et bien tu ne viens pas, uhm, ton prénom m'échappe, pardonne moi mais on a pas vraiment été présentés...?
Je me retourne pour voir ce qu'il se passe, et constate que la petite blonde est restée plantée sur le palier de la porte.
Je m'avance donc pour les rejoindre tous les deux.
-Amaria? Tu viens? Demandai-je
-J...je euh... Je peux pas....
-Pourquoi? Tu es une de ces vampire qui ne peut pas rentrer dans une maison sans l'autorisation du propriétaire? Ris-je
-N_..non... Mais.. Je.... Commença-t-elle
-Aller, viens Katherine Pierce, au lieu de rester plantée là comme un piquet! Dit Andreas en lui attrapant la main pour la faire rentrer
Elle se laissa tirer à l'intérieur sans opposer de résistance, n'osant sûrement pas.
Puis, un petit bonhomme d'au moins facilement quatre têtes de moins que moi sortit de derrière le comptoir et s'approcha de Fransiska.
-Tai!! Appela la soeur de Gustav alors qu'elle faisait la bise au petit asiatique.
Il devait avoir dans la cinquantaine, ses cheveux bruns étaient parsemés de mèches grissonnantes, les rides marquaient son visage fatigué, mais sa bouche s'étira néanmoins en un sourire sincère.
-Fransiska ma grande! Comment vas-tu?
-Bien et toi?
-Très bien aussi!
-Tu te souviens d'Andreas?
-Evidemment que je me souviens de lui! Le grand blond qui poussait des petits cris de fille!
J'explose alors de rire en me tournant vers le premier concerné.
-Le quoi??
-Non, sérieux, ta gueule Bill. Tu sauras rien!
-Alleeer, dis moi, le grand blond qui pousse des petits cris de fille! Me moquai-je
-Tu comprendras dans une seconde, Bill. M'informa la grande blonde
-Ok ok!
Je ris, impatient de savoir de quoi il s'agit.
-Que me vaut l'honneur de cette visite surprise, ma chère? Demanda le japonais
-Disons qu'avec mes amis ici présents Commença-t-elle en nous désignant tous d'un large geste vague de la main Nous ne savions pas vraiment où venir déjeuner, et étant donné que leur notoriété les empêche d'aller dans un restaurant au hasard sans être assaillis par des dizaines d'adolescentes surexcitées, j'ai pensé qu'ici pourrait être plutôt cool!
-Tu as bien fait! Le restaurant n'est occupé que par six clients, je peux vous privatiser la mezzanine si tu veux?
-Avec plaisir! Mais j'ai pas encore fais les présentations! Alors, Tom, Bill, Georg, Gustav, Nathalie, et........... La fille dont je ne connais pas encore le prénom?
-Amaria... Informa-t-elle
-Oui donc, et Amaria, je vous présente Tai Cho! Propriétaire, aussi cuisinier, et serveur, de mon restaurant japonais préféré de l'Allemagne entière! Et aussi un excellement ami. Et Tai, voici mes amis. Et accessoirement c'qui m'sert de frère aussi, là. Dit-elle en passant un bras autour des épaules de Gustav
-Je vous reconnais... Enfin, je crois... J'ai déjà vu vos visages quelques part... Surtout le votre. Dit-il en portant son regard sur moi
-Euh... En fait, nous sommes...
-Le groupe Tokio Hotel. Termina mon frère, voyant bien que j'étais incapable de répondre
-AH! J'me disais bien aussi! Je suis honoré de vous rencontrer. Ne m'en tenez pas rigueur, ici n'est pas un restaurant gastronomique ou quoi que ça soit, c'est un établissement familial avant tout. J'espère que vous vous y plairez.
-Ne vous en faites pas, votre restaurant nous semble parfait! Nous venons ici en tant qu'une bande de potes, pas en tant que stars. Souris-je
-Génial alors! Suivez moi!
Le petit homme nous ouvre donc le chemin en direction de petits escaliers un peu étroits, et en marbre noir, bordés d'une rambarde en fer forgé peinte en blanc.
Il grimpa les marches, imités par nous tous, et nous arrivons dans une salle très lumineuse.
Pas très grande, Ving cinq mètres² environ, je dirais.
Sur le mur à notre droite, un immense aquarium remplit de poissons tous plus originaux les uns que les autres, longeaient la paroi. Soudain, un petit bruit aigüe me tira de ma contemplation. Je me retourne alors vivement vers le fauteur de trouble, qui n'est personne d'autre qu'Andreas. Il fixe les poissons avec un air terrorisé et s'agrippe au bras de la soeur à Gustav avec une telle force que je la vois légèrement grimacer.
-Putain mais qu'est ce qu'y t'arrive à toi?? Questionna Georg
-L_les_les..... Les poi_poissons... là... Derrière toi... Bégaya-t-il
-Non mais t'es sérieux Andy?? Demandai-je en me retenant d'exploser de rire
-Tu vois Bill, j't'avais dis que tu comprendrais rapidement! Se moqua Fransiska
-Bordel je l'ai rarement entendu crier comme ça! Réussis-je à prononcer entre deux éclats de rire
-Mais te moque pas! Tu veux que je rappelle à tout le monde comme t'as crié comme une gamine quand un clown un peu creepy t'a approché à l'anniversaire de Kristen quand t'avait 9 ans??!
-Non ça va, Andy. Merci! Dis-je en levant les deux mains en l'air
Après quelques instants, une fois que j'ai réussi à calmer ma crise de rire, je me remets à inspecter les alentours. Les deux murs extérieurs, donc le mur face à nous, et celui à notre gauche, sont en verres, ce qui nous une vue magnifique sur la ville et sur la porte de Brandebourg. Néanmoins, je regarde les grands murs vitrés en levant un sourcil. Tai, l'ayant remarqué, m'interpelle.
-Ne vous en faites pas, monsieur Kaulitz, les vitres sont équipées de sortes à ce que personne ne puisse voir l'intérieur de la salle depuis l'extérieur. Tout ce que les gens voient depuis l'extérieur est un immense miroir, vous serez à l'abris des regards indiscrets, ici, je vous l'assure.
-Merci. Mais vous savez, vous pouvez m'appeler Bill. Je vous l'ai dit, je suis venu ici en tant que simple mortel, abandonnons les "monsieur" et autres choses dans le genre, voulez vous?
-Bien, mons_... Pardon, je veux dire, Bill. Appelez moi Tai dans ce cas.
-Pas de soucis. Souris-je
-Venez, prenez place, nous vous apportons la carte dans une seconde.
Il nous désigna les chaises et nous trouvons chacun nos places. Lorsque je remarque une chaise, vide. Je lève les yeux et balaye la salle du regard, et vois Amaria, debout dans un coin.
Bon sang mais c'est une habitude ou quoi?
-Amaria, viens t'assoir!
-Euh... Je... Je sais pas...
-Non non, tu viens t'assoir! C'était pas une question en fait! C'était un ordre, aller, zouh!
-Mais je...
-Y'a pas de mais!
-Tu ferais mieux de l'écouter, Amaria, sinon il va t'en faire baver jusqu'à la fin de la journée. Plaisanta Tom
Elle soupira, et s'avança, résignée, avant de prendre la place vide entre Nathalie à sa droite, et Tom à sa gauche, se dernier étant face à moi.
-Que nous conseillerais-tu chérie? T'as l'air d'être une habituée! Plaisantai-je en lui lançant un clin d'oeil
Fransiska releva la tête et me tira la langue.
-En fait, à chaque fois que je viens ici, je prends le même menu. Le menu à volonté, parce que tu me connais, je suis une grande fat. Rit-elle
-Ah! J'aime bien la formulation que tu viens d'employer. "A volonté" eheh. Moi j'propose qu'on prenne tous ça, ça vous dit?
Je reçois l'approbation d'à peu près tout le monde, sauf Amaria qui n'a à nouveau pas prononcé un seul mot, et Nathalie.
-Nath'?
-Quoi?
-Ca te dit?
-Euh, ouais ouais, faites ça si vous voulez.
-Amaria?
-Oui?
-Ca te dit?
-Oh euh non non, sans moi, c'est gentil, merci!
-Ca non plus c'était pas vraiment une question. Enfin si, c'en était une, mais une question réthorique. T'as pas vraiment le choix en fait...............
-Non s'il vou_... Euh, s'il te plaît. Je vo_... t'assure que c'est pas nécessaire. Je peux pas accepter.
-T-t-t-t-t chut! Tu n'es pas en mesure de risposter. Tu es sous notre responsabilité pour la journée! Que vont dire tes parents si ils savent que tu n'as pas mangé? Il vont nous pourchasser avec une carabine à plomb et un couteau de boucher! Après ils vont croire qu'on t'a maltraîtée et qu'on est pas gentils! Non non non, je refuse.
-Mais...
-Y'a pas de "mais".
Je la vois soupirer, et je souris, fier de moi. Cette gamine est pas croyable bon sang.
Une jeune fille asiatique à la peau pâle, au cheveux de jai, et à la silhouette longiline arrive dans la pièce, accompagnée de Tai avec des cartes en mains.
-Je vous présente Yao, elle sera la serveuse à votre entière disposition. Evidemment, je serais là aussi de temps en temps, mais je m'occupe des clients de l'étage du dessous.
-B'jour Yao! Salua amicalement Fransiska
-Salut! Sourit-elle en retour. Enchanté de vous rencontrer, mesdames et messieurs. S'adressa-t-elle au reste du groupe
Malgré son allemand quasi parfait, on entendait néanmoins un fort accent japonais, bien distinctement.
Ils nous tendirent les cartes, mais Andreas prit la parole.
-On a déjà choisi, en fait. On va prendre un menu à volonté pour chacun! Informa-t-il
-Bien. Voulez vous descendre choisir vos plats sur le tapis roulant en bas ou voulez vous solliciter Yao?
Un rapide regard aux autres, et la voix de Tom s'éleva.
-Bien que j'aurais aimé faire plus ample connaissance avec votre adorable serveuse, je pense que nous allons descendre. Répondit mon tressé de frère en souriant
-D'accord. Je vous souhaite à tous un bon appétit, si il a le moindre problème, n'hésitez surtout pas à venir me voir.
-Pas de soucis. Ne t'en fais pas Tai, merci! Prononça la grande blonde
Il nous fait un léger signe de tête et redescends en compagnie de sa collègue.
Nous nous levons ensuite tous, et nous dirigeons vers l'étage du dessous.
Le déjeuner se passe dans les meilleures conditions. La nourriture et délicieuse.
Et alors que les discussions allaient bon train, je relève les yeux de mon assiette et vois mon frère me lancer des regards en coin.
J'ai le droit de sentir la connerie venir?
Je lève un sourcil en sa direction et rattrape à nouveau mes baguettes.
Lorsque, peu de temps après, je reçois quelque chose sur le visage.
Un grand de riz.
J'le savais qu'il allait faire un truc stupide.
Il recommence et je riposte donc avec mes grains de riz.
S'en suit une bataille de riz entre Tom et moi.
Chose que nous n'avions pas remarqué: tout le monde autour s'étaient arrêtés de parler et nous fixaient avec de grands yeux remplis d'incompréhension.
La guerre faisait rage avec mon frère, et je n'avais toujours pas baissé les armes face à lui.
Dans son assiette: Deux sushis au saumon, un sushi à l'avocat, et trois sashimis.
Dans mon assiette: Un seul sushi au saumon, deux sashimis, et des morceaux de gigembre perdus dans un coin de mon assiette, atterris là je ne sais pas trop comment.
Tom avait bien plus de munitions que moi, et me ferait plier bien vite.
Je devais trouver une stratégie d'attaque si je ne voulais pas me faire mettre à genoux.
Mon double s'attela à recharger sa catapulte qui n'était autre que ses baguettes, d'une boule de feuille d'algue d'un de ses sushis faite à la hâte.
Je réussis à barrer son attaque avec ma serviette en papier, puis contre-attaque avec un petit dé de saumon.
Si j'arrive à le viser entre les deux yeux, il sera déstabilisé et et je reprendrais l'avantage.
Raté, il l'esquive de justesse.
Le rythme s'accélérait, et aucun de nous deux n'était prêt à signer un traité de paix, visiblement.
Un duel glacial s'était instauré dans nos regards.
Le suspens devenait insoutenable.
Qui de nous deux allait gagner??
Alors que je venais de lancer un ultime bout de gingembre sur mon jumeau, je le vois attraper entre ses baguettes, d'un geste expert et maîtrisé, un sashimi entier.
Je le voyais afficher un sourire déconcertant. Une sorte de rictus fier.
J'étais vaincu, il le savait, je n'ai plus de munitions...
Mais dès qu'il s'apprêta à m'administrer le coup de grâce, une voix forte s'éleva.
-Vos sashimis ne sont pas des armes de guerre, les gars putain! Tom! Pose ça, doucement. Lui ordonna Nathalie
Bon, j'en avais complètement oublié la présence des autres autour, en fait....
-Tom, mais tu m'écoutes oui?! Pose ce sashimi tranquillement dans ton assiette! Et toi Bill, tu ranges tes baguettes de suite!
Je m'exécute et vois mon frère faire de même.
Je regarde rapidement sur la table et remarque que des grains de riz sont éparpillés un peu partout autour de nos assiettes.
-Bien. Maintenant, j'aimerais bien savoir c'que vous avez eu? Dit notre maquilleuse
-Euh.... Soufflons nous, mon double et moi, en même temps.
Pas le temps de répondre qu'un rire nous parvint aux oreilles, Andreas, puis deux, Georg, puis tout le reste de la table.
-Deux gamins ma parole! Ricana le bassiste
-Je regrette tellement, mais TELLEMENT de pas avoir filmé ça! S'amusa Andreas
-Moi j'les ai filmés!! Nous trahit Gustav
-Envoies la moi! Le supplia notre guitariste de meilleur ami
-Pas de soucis!
A mon plus grand étonnement, Amaria riait aussi.
-Mais arrêtez de vous foutre de notre gueule aussi, nan?
-Nan jamais! C'est vous qui l'avez cherché! Répliqua Fransiska
-Bande de traîtres.......
-Fiers de l'être! S'exclamèrent tous nos amis, d'une même voix
Tom et moi les rejoignons dans leur fou rire.
Oui, ça fait vraiment du bien de rire, en dehors des murs d'un bus, ou d'un hôtel, et surtout entre amis, sans avoir peur de finir avec notre visage placardé sur une bonne dizaines de magazines.
J'ai comme l'impression de vivre la vie de quelqu'un de normal, juste là, à cet instant. Quelqu'un d'anonyme.
Pourtant, c'est pas le cas... Dès que je franchirais le pas de ce restaurant, je redeviendrais LE Bill Kaulitz, chanteur de Tokio Hotel.
Du coin de l'oeil, je vois Nath' jeter un coup d'oeil à sa montre.
-Les gars, c'est pas que j'aime pas notre tranquillité là, mais il est déjà 13 heures, même si le café théâtre est pas très loin, on ferait mieux d'y aller maintenant. Si on y est pas à l'heure, David va m'arracher les yeux avec une pelle..
-Ah parce que tu te soucies de ce que peux penser et dire David maintenant?
-Non, toujours pas. Mais je tiens à mon job, vois-tu...
-Pas faux. Bon, debout alors!
Sur ce, nous nous levons tous avant de descendre chacun notre tour de la mezzanine.
Alors que je voyais Andreas, Fransiska et Amaria sortir leurs porte-feuilles, je m'arrête un instant. Amaria relève les yeux vers moi je lui lance le pire regard noir de la semaine. Elle palît sur le champ.
-Laissez, c'est pour nous, on mettra sur la carte de la maison de disque. De toutes manières, David nous y autorise, alors autant en profiter.
Andreas leva un sourcil et Fransiska nous lança une tête de blasée.
-Vous avez pas le choix, vous êtes obligés de capituler. Reprit Gustav
Mon meilleur ami d'enfance allait riposter, je le contre donc.
-Andreas.... J't'en pries, tais-toi. On te demande pas ton avis...
Il soupira, résigné, alors que je lui souris, victorieux.
Tom sortit d'une de ses grandes et profondes poches de pantalon, un porte-feuille en cuir dont il soutira une carte bancaire qu'il donna à Tai Cho. Ce dernier l'inséra dans le lecteur de carte, et après avoir saisi le code et récupéré la carte, nous remercions chacun notre tour le directeur de cette établissement.
Ca m'a fait tellement de bien d'enfin partager un repas avec des amis, en tant que simple.... Humain. J'veux dire, j'étais pas considéré comme une foutue superstar internationale, pas comme dans tous ces restaurant huppés auxquels David réservent généralement nos tables, j'étais considéré comme tout un chacun, simplement moi. Nous étions des gens normaux pendant un instant.
Une fois dehors, une voiture nous attendait déjà sur le palier du restaurant.
Je soupire donc, et me retourne vers Andreas et Fransiska, cette dernière étant déjà dans les bras de son frère.
-Bon, Klaus, quand est-ce qu'on te revoit à la maison un peu?
-Arrêtes de m'appeler Klaus!!
-Mais tu veux que je t'appelle comment? Wolfgang?
-Non non, Gustav ça me va très bien aussi.
-Oui mais ça c'est trop banal, j'aime pas... Rit-elle
-Ok ok, Frenchie.
Ils se tirèrent la langue tels deux grands gosses, et on prend ensuite chacin notre tour, Andy et Fransiska dans nos bras pour leur dire au-revoir, étant donné qu'il est impossible pour eux de nous accompagner.
Une fois fait, nous montons tous les six dans le van, et fermons les portes.
La voiture nous conduit devant la façade d'un café-théâtre plutôt moderne.
Quelques fans, beaucoup moins nombreuses que les paparazzis, se tenaient sur les côtés.
Etrangement calmes.
Auraient-elles compris que lorsqu'elles agissaient comme des sauvages ça nous rebutait?
Je suis bizarrement soulagé, et sortir du van me paraît immédiatement un peu moins flippant.
Les portes s'ouvrent, Tom descend, suivit de moi, puis d'Amaria, vient ensuite le tour des G's, et enfin Nathalie ferme la marche.
Je souris aux objectifs et signe quelques autographes, bien que je sois toujours méfiant envers les filles face à moi.
Après tout, comme on dit: C'est toujours le calme avant la tempête. N'est-ce pas?
Nous rentrons ensuite dans la salle, et mon regard balaye cet espace.
La scène est relativement petite, mais est néanmoins capable de contenir trois tabourets hauts ainsi que la batterie de Gustav qui a été emmenée par nos techniciens, et mon pied de micro.
Les spots sont en cours d'installation, et deux ventilateurs viennent d'être branchés et disposés face à nos assises.
Le gérant de la salle vient nous accueillir, sourire aux lèvres, puis nous dirigea vers la loge.
Nous nous installons, et il revient peu de temps après avec des sodas et de l'eau, pour chacun de nous.
Nous le remercions chaudement, et il quitta de nouveau la pièce.
-BON, elle peut contenir combien de personnes cette salle? Demandai-je un peu anxieux
-Bonne question..
-Ah merci, tu m'aides beaucoup Tom...
-Pas d'quoi frangin! Rit-il
Je lève les yeux en l'air alors que David déboule dans la pièce, les yeux scotchés sur son téléphone.
-Entre 80 et 90 personnes. Et si ils enlèvent les tables, à peu près une centaine de personnes. M'informa le manager
-Ah... J'l'imaginais pas aussi grande cette salle... Vu comme ça, on dirait pas...
-Dis moi Bill, tu serais pas flippé par hasard? Eluda Georg
-Moi? Noooooon. Penses-tu.
-Bill... T'as joué devant plus de cinq cent mille personnes en 2007... C'est pas une centaine de personnes qui vont t'effrayer aujourd'hui...
-Les choses ont changé Tom...
-Non! Rien n'a changé!
-T'as joué devant des salles combles, un peu partout dans le monde, sur des plateaux télé, dans des festivals, bordel me dit pas qu'aujourd'hui que tu es à domicile, dans ton pays d'origine, dans un petit café-théâtre, devant une petite centaine de fans, toi, le grand Bill Kaulitz, grande Diva, mon frère en plus de ça, tu as la frousse?
-SI! Enfin... Je.... Je sais pas trop... J'suis peut-être juste légèrement inquiet...
-Putain mais t'as tellement pas à l'être... Puis, j'sais pas, on est là nous non?
-Oui mais...
-Non, Bill, y'a pas de "mais"! Nous aussi on est flippé de c'qui s'est passé, mais c'pas pour autant qu'on est à deux doigts d'annuler un show... Tu veux qu'ils arrivent à leur fin? Tu veux qu'on leur donne c'qu'ils veulent et qu'on arrête toute la musique?!
-Non! Biensûr que non!
-Bon bah voilà...
-Ouais, t'as raison c'est stupide... J'suis stupide...
-Non, Bill... J'ai jamais dis ça... T'es pas stupide... C'est juste que... T'as pas à être stressé ou quoi que ce soit... Sinon c'est... Sans intérêt... On fait de la musique par passion, on est pas censé considérer ça totalement comme un métier, mais... on ne devrait pas avoir "peur". Enfin, j'sais pas, mais... Si on veut vivre avec notre passion, personne ne doit réussir à entraver notre plaisir à exercer...
-Hm... T'as pas tord... Soupirai-je
Il posa sa main de manière encourageante sur mon épaule et me lança un sourire rassurant.
-BON, vous avez finit vos répliques larmoyantes les deux là? Bien, parce qu'on est en train de faire rentrer les fans, il faut que vous alliez sur scène interagir avec eux avant le début du concert. Vous vous rappelez des chansons à jouer?
-Automatisch, Geisterfahrer, Alien, Lass Uns Laufen, Kampf der Liebe et...
-Humanoid. Termina Gustav
-Ouais, voilà, Humanoid.
-Excellent! Allez, en piste. Et toi, Amaria, suis moi je vais te faire placer en fosse.
Elle parût surprise et hésita à suivre David.
-T'en fais pas, tu reviens après! Plaisanta Georg
Elle lui sourit doucement et suit finalement notre manager.
Quelques personnes arrivent et nous équipent de nos boîtiers pour nos oreillettes et micros, Nathalie réajuste nos coiffures et mon maquillage puis nous partons en direction de la scène.
Nous voyons tous les fans, certains sourient, d'autres pleurent pour je ne sais quelles raisons, plusieurs me paraissent fébriles, et pendant un instant j'ai cru que j'allais rester tétanisé face à tout le monde.
Mais grâce à je ne sais quelle magie, j'arrive à rester en total contrôle avec moi-même. Et je suis la première personne à en être étonné.
Un rapide coup d'oeil dans l'assemblée et des visages familiers m'apparaissent au premier rang.
Comme par exemple Amaria, évidemment, mais étonnamment encadrée par Andréas et Fransiska.
Alors comme ça, ces deux là nous auraient suivis jusqu'au café-théâtre?
Ils m'étonneront toujours.
Je ris doucement, et leur fais un léger signe de tête qu'ils me rendirent avant de me mettre à chanter, en harmonie avec les notes lancées par les instruments de mes amis.
Et c'est de cette manière que je repris mon envol vers ma piqûre de rappel sur ce pourquoi je suis fais; la musique.
~Point de vue de Mélanie~.
Des larmes, des cris, de la crainte, de l'angoisse.
Voilà ce qui me réveilla en sursaut, en hurlant, et en sueur.
Des flashs, des images.
Je me repassais sans cesse ce dont je me souvenais de la terreur qui avait envahi l'espace clot dans lequel je me tenais.
Je vois des lits, des fenêtres, une fille, et, lui.
Un gars, ou une seconde fille peut-être?
Comment elle m'a dit qu'il s'appelait Alisson?
Will? Bill? Reeze?
Argh, je sais même plus...
Ensuite, je ne vois plus rien, ma vue étant trop brouillée par des larmes.
Puis, d'un coup, je me retrouve au sol. Ruée de coups, sans possibilité de me défendre.
Une voix sucrée me murmure des mots à l'oreille, mais ça m'est toujours impossible d'entendre quoi. Mon esprit étant toujours chamboulé par ce qui vient de se passer.
Cette voix, si douce, on dirait presque la voix de la matérialisation de la mort. Comme si Satan venait lécher mon âme, laper ce qu'il reste de bon en moi, ou en tous cas, aspirer ce qu'il reste de vivant.
Un liquide à l'étrange goût de fer vient m'obstruer la gorge. Du sang?
Oui, c'est ça. Exactement ça. Du sang.
Comme si, ....; Comme si je me noyais dans mon propre sang.
Il m'est impossible de respirer correctement, mais par je ne sais quelle force, je réussis à prononcer quelques mots.
Lesquels? Ca, j'en sais trop rien. Ma mémoire à décidé de me lâcher sur ce coup.
A qui? Là aussi, ma mèmoire à décidé de m'abandonner.
Et ensuite, le néant.
Trou noir complet.
Et maintenant, me revoilà assise sur un lit d'hôpital inconfortable, la respiration saccadée, le corps trempé de sueur.
Une lampe de chevet s'allume, à ma gauche, et un visage fatigué m'apparaît.
-Alisson?
-Mélanie, ça va?
-Hein? Uhm... Oui, oui ça va... Je... Je t'ai réveillée..?
-Ouais, enfin, je dormais pas vraiment à poings fermés non plus...
-Excuses moi...
-Mais t'excuses pas espèce de patate arc-en-ciel, fais moi plutôt une place dans ton pieu, ce fauteuil est affreux pour mon dos.
Je ris, et me décale donc avant de soulever les draps pour la laisser se faufiler à mes côtés. Elle vient immédiatement se blottir contre moi et je laisse mon bras vagabonder à son opposer pour tâter la table de chevet à ma doite pour trouver mon téléphone.
-Il est quelle heure? Questionna Ali
-4 heures vingt-cinq...
-Si tôt? Haaaaaan bordel c'est inhumain d'avoir les yeux ouverts à cette heure-ci. Moi j'ai été concue pour hiberner putain...
-Ou te vautrer telle une putain de phoque sur ton canapé, devant une série totalement random, souvent à l'eau de rose, avec de la bouffe pour un régiment posée sur tes genoux....
-Oui, aussi... Mais eh! Tu peux parler, c'est pas moi qui me déboîte la machoire comme un boa constrictor, pour avaler de l'alcool en soirée!
-Ptetre.. Mais au moins, je n'ai pas la falculté de métamorphoser ma bouche comme un pélican pour gober la bouffe....
-Traîtresse..
-Tu l'es autant que moi!
-Je sais... Rit-elle Bon, et si on arrêtait de référencer Marineland et qu'on essayait de se rendormir? Les infirmières vont passer dans moins de une heure trente, et j'en suis qu'au tier de ma nuit... Donc bon, fais moi une faveur chérie, et dors.
Sur ce, elle éteind la lumière et se recolle à moi.
-Attends, t'as déjà vu des boas constrictor à Marineland, toi? Me moquai-je
-Oh ta gueule... Riposta-t-elle en riant aussi
Je referme les yeux et serre ma meilleure contre moi.
Je voulais bouger, mieux me placer, mais à cause de mon platre et autre bandages.
Je gronde alors de frustration, et Alisson soupira.
-Quoi, encore?
-J'arrive pas à bouger, ça m'gonfle..
-Tu veux que je t'aide?
-J'suis pas encore grabataire, Ali...
-Presque......
-Umpff..
-Bon, dodo.
-Oui, maman!
Sur ce, je la laisse se recoller contre moi, et pose mon menton au dessus de son crâne.
J'arriverais pas à me rendormir, je le sais..
Alors que la respiration lente et régulière de ma meilleure amie m'informait sur le fait qu'elle s'était rendormie, je retournais à mes pensées les plus profondes.
J'ai beau être là depuis plusieurs jours, j'étais pas plus informée que ça. Je ne sais toujours pas ce qu'il m'est arrivé dans les moindres détails.
A chaque fois que j'essaie de réfléchir à mon passé, c'est comme si je me heurtais à un mur, comme une sorte de trou noir aussi.
Mais à quoi bon me prendre la tête de la sorte... Je me rappellerais de rien de cette manière..
Je décide donc de fermer les yeux et de me rendormir.
Il est maintenant 11 heures 30, et après les soins des infirmières qui se sont effectués assez tôt dans la matinée, Alisson et moi avons fermer nos sacs.
-Alors, contente d'enfin sortir? S'enquit Alisson
-Bah ouais, carrément! Les hôpitaux c'est trop déprimant pour moi...
-C'est déprimant pour tout le monde mon chat, tu sais...
-Ouais...
Sur ce, je boucle mon dernier sac, avec une certaine appréhension.
Alisson a, à ma demande, résumé la situation concernant le grand maquillé comme une voiture volée, et ses compères.
Je sais pas si j'ai bien compris, m'enfin bon... J'aurais du faire des notes, tiens.
Mais j'essaierais de faire des efforts.
Déjà, ça serait cool si je parvenais à retenir leurs quatre prénoms.
Je m'assis sur le lit, lâchant un soupire las et lourd de sens.
-Qu'est-ce que je fais en Allemagne déjà?
-T'as gagné un concours pour revoir tes meilleurs amis d'enfance.
-Donc j'y grâce à un... Magazine, c'est ça?
-Non, pas exactement. C'est moi qui ai participé pour toi.
-Pourquoi?
-Mais Mélanie! Je te l'ai déjà expliqué!
-Oui bah excuses moi mais je m'en souviens plus!
Elle soupire en se pinçant l'arrête du nez, puis reprend la parole.
-Je l'ai fais parce que tu voulais pas le faire de toi même?
-Eh, Pourquoi?
-Mais qu'est ce que j'en sais moi?! Tu me disais que, de toutes façons, t'aurais aucune chance, que tes parents voudraient pas te laisser partir, puis, qu'ils t'avaient sûrement oubliée depuis plus de 9 ans, ce qui n'est pas le cas d'ailleurs je précise. Donc j'ai rempli le formulaire à ton nom, et je l'ai envoyé sans te mettre au courant. Puis après, par je ne sais trop quel miracle, t'as gagné, donc BOUM, te voilà en Allemagne, à Berlin plus précisément...
-Aaaah ok! Et, toi? Qu'est-ce que tu fais là?
-Bill-
-La voiture volée?
-Mélanie... Il s'appelle Bill...
-On s'en fout...
-Bref, Bill a voulu me faire venir pour pour que tu ne sois pas toute seule pendant qu'ils seraient en concerts, en interviews, en répétitions etc. Et aussi pour faire ma connaissance à ce que j'ai compris....
-Pourquoi?
-Tu vas te mettre en colère Mel....
-Dis toujours?
-...
-Alisson!
-Ok.. Ok! Il a dit qu'il voulait me rencontrer car il voulait faire connaissance avec la meilleure amie de celle qu'il aimait...
-Mais quel connard.
-Mais pourquoi?!
-Mais il te fait croire ça alors que je ne le connais même pas! Il t'a amadouée si facilement...
-Faux! Tu ne t'en rappelles juste pas!
-Bah voyons...
-Quoi? Tu me crois pas?
-Si.. Si, Alisson, bien sûr que si!
-Ouais, bah on dirait pas.
-Ali...
-Non, c'est bon. Ca va.
Je soupire fortement, et prend finalement ma meilleure amie dans mes bras.
-Comprends moi... J'ai encore beaucoup de mal avec tout... Ca.
-Oui, je m'en doute... Mais t'inquiètes pas, tout va s'arranger, vite.
-J'espère que tu dis vrai Ali..
-Fais confiance à tata Sonson! Rit-elle
Un long fou rire suivi cette déclaration, puis, en attendant la, ou les, je ne sais plus trop, personnes qui devaient venir nous chercher, Alisson et moi allumons une dernière fois la télé pour faire passer le temps plus vite.
A ce que j'ai compris, une personne du staff(?) je crois, ou quelque chose comme ça, doit venir nous chercher, et nous emmener aux "Tourbus" à ce que j'ai compris aussi. Je suis sûre de rien, j'ai rien compris, je sais même pas où c'est, je suis complétement perdue, mais je crois que je n'ai pas d'autres choix que de tous les suivre. De toutes manières, je verrais bien comment ça avancera.
A midi pile, quelques coups sont frappés à la porte. Mon coeur loupe un battement, le stress monte. Je sursaute, puis ferme les yeux pour me reprendre avant d'éteindre la télé pendant que je vois Alisson mettre ses chaussures. Par la suite, elle m'aide à enfiler les miennes, puis m'aide à tenir droite sur mes béquilles.
Elle part après ça, ouvrir la porte, ce qui me laisse le loisir de voir apparaître de grands hommes taillés comme des armoires à glace.
L'un d'eux prend mon sac, étant donné que je suis dans l'incapacité de le faire, tandis qu'Alisson insiste our garder le sien. Elle m'aide à marcher jusqu'à l'ascenseur. Un climat tendu et froid plane au dessus de nos têtes.
Deux filles frêles dont l'une est en béquilles, escortées par deux gorilles, je vous assure qu'on a déjà fait plus discret dans un hôpital.
Pour éviter tout attroupement, nous passons par la porte de service, utilisée par les infirmiers et autres, pour accéder au parking.
Là, un van noir aux vitres teintées nous attend. L'un des deux gorilles pose nos sacs dans le coffre pendant que l'autre m'aide à monter sur les sièges, puis à caler mes béquilles de sorte à ce qu'aucune ne me gêne.
Une fois tout le monde embarqué, et toutes les portes fermées, la voiture démarre enfin.
Nous quittons le parking sombre et après avoir posé ma tête sur la fenêtre, je regarde la route qui commence peu à peu à défiler sous mes yeux.
Entre angoisse, appréhension, et peur, mes sentiments se bousculent et s'emmêlent dans mon esprit déjà bien embrouillé.
Je ne sais plus comment penser correctement.
Des milliards de questions s'entrechoquent dans ma tête.
Mais, une chose est sûre; je vais les revoir.
Et surtout, je vais le revoir.
(Bonjouuuuur! Désolé pour ce looong moment d'absence, encore. Je suis pas trop douée pour écrire vite xD Mais ça, je pense que vous avez pu le constater........... BREF, j'espère encore une fois que mon chapitre vous plait, puis, vous connaissez la chanson; n'oubliez pas de commenter pour me dire ce que vous en avez pensé, pour me dire ce que je dois améliorer, ce que vous aimeriez qu'il se passe dans les prochains chaps, ce à quoi vous vous attendez et/ou espérez, ENFIN VOILA! Je vous fais pleiiiiins de gros bisous et je vous dis à bientôt!! <3)
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Afghanes on tour.
FanfictionJe vous présente Mélanie Montgomery. Il y a neuf ans, un drame se produit. Ses parents l'obligent à déménager. Cela peut vous paraître bien anodin, seulement, elle laisse derrière elle ses meilleurs amis. Ceux qui ont toujours été là pour elle. Elle...