"-Vie mouvementée, donc..."

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Le paysage défilant sous mes yeux se fait de plus en plus familier.

On y est presque.
Fort heureusement, le voyage s'est fait des plus tranquillement.
Bien que nous étions divisés en deux groupes.
Tom et moi d'un côté, Alisson et Mélanie de l'autre.
Le point positif, c'est qu'il n'y a eu aucune montée de voix, tout s'est passé dans le plus grand des calmes, et tant mieux.
Nous voilà dans le centre-ville.
Ca fait drôle de voir s'affairer toutes ces petites personnes pressées. L'effervescence des rues vous donnerait presque le tournis.
Plus que quelques rues.
Une petite vingtaine de minutes, tout au plus.
Tom discute avec Georg sur Skype à côté, qui lui, vient juste d'arriver chez lui.
Le bus tourne une première fois à gauche, puis une nouvelle fois, et enfin à droite.
Le monstre de fer ralentit, puis encore un peu, jusqu'à être totalement à l'arrêt.
Je relève la tête et la vois enfin.
Notre maison.
Notre sécurité.
Notre famille.

~Point de vue de Mélanie~

Je discutais tranquillement avec Alisson lorsque l'habitacle se stabilisa enfin.
Le chevelu leva les yeux et celui avec les tresses fit de même avant de refermer son laptop.
Ils se levèrent d'un même geste et se dirigèrent vers les fenêtres, un sourire béat collé aux traits.

"-Les filles?" Appela le garçon aux allures hip-hop
"-Hm?"
"-On est arrivés, vous venez?"
"-Euh... Oui...?" Dit Alisson d'une toute petite voix

Nous nous levons fébrilement pour les rejoindre.
Ma main alla rejoindre celle d'Alisson qui la serra de toutes ses forces. C'est notre rituel lorsque nous sommes incertaines, ou tout simplement anxieuses, angoissées, qu'on a peur. Un peu comme maintenant quoi.
Et ce, depuis des années. On se montre notre soutient par ce geste, et ça a toujours très bien marché.
Quelqu'un vint ouvrir depuis l'extérieur, je le reconnu comme étant Marcel, le chauffeur, je crois.
Le tressé descendit, suivit par l'autre, puis Ali et je ferme la marche.
Nous passons un portillon, et marchons sur des dalles de pierre avant de monter quatre marche pour arriver sur le perron. Le grand brun que j'aime bien appuya sur la sonnette et Ali et moi commençons à retenir notre respiration inconsciemment, en même temps. On a toujours eu les mêmes habitudes.
La porte s'ouvrit sur une petite femme, rousse, étonnement plus petite que les garçons d'environ une vingtaine de centimètres.
Lorsqu'elle leva les yeux vers les deux jeunes hommes, son regard s'illumina.

"-Oh bon sang, vous êtes enfin rentrés!" S'époumona-t-elle

Elle les prit tous les deux dans ses bras, en fermant les yeux.

"-Mais maman! Te mets pas à pleurer!"
"-Eh!! Tu sais même pas à quel point je suis soulagée de vous voir devant ma porte! Laisse moi évacuer mon stress comme bon me semble, sale teigne!"

Ils rirent tous les trois avant que la petite bonne femme ne les lâche pour s'essuyer les joues. Puis elle poussa les deux musiciens et se figea en posant son regard sur moi.
Elle avait l'air de me détailler, ce qui me fit hausser un sourcil étonné.

"-Oh bon sang... Mélanie... Ce que tu as changé... Tu es tellement belle, et grande.. Tu m'as manquée..." Dit-elle en s'approchant de moi

Euh..
Euh..............
EUH?????????????

C'est qui?
Comment elle connait mon prénom?
Elle me prit dans ses bras et m'étouffa d'un étreinte maternelle.

"-Maman...." Commença l'androgyne. Mais cette dernière n'était, de toute évidence, pas apte à me lâcher.

Je tenais toujours très fermement la main d'Alisson bien que mon bras libre s'était refermé autour du corps frêle de la mère, comme par automatisme, alors que l'affolement courrait au travers de mon regard. "Maman!!!" Haussa l'androgyne

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 20, 2016 ⏰

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