Point de vue d'Alisson.
J'ouvre les yeux, regarde le réveil et me lève. Bon, 8 heures 34; ça va, c'est pas trop tard. Mélanie dort encore paisiblement. Je descends le plus discrètement possible. Elle ne doit surtout pas se lever pendant que je suis en bas! Je passe dans le salon, attrape un stylo puis file dans la cuisine. Je m'assois à table, prends le magazine et l'ouvre à la page du concours. Je commence à remplir le formulaire en y inscrivant le nom et prénom de Mélanie ainsi que ses coordonnées. Mon dieu, si elle le savait, elle me tuerait! Je prends une enveloppe, glisse le papier à l'intérieur puis je vais chercher les timbres qui sont dans le tiroir du meuble de l'entrée. Je selle l'enveloppe et y colle le timbre. Je mets le tout dans mon sac et repose ce dernier à sa place. Je prépare ensuite le petit déjeuner, comme si de rien n'était.
Point de vue de Mélanie.
Dès que j'ouvre les yeux, les rayons de soleil traversant les rideaux m'agressent les pupilles. Un rapide coup d'oeil au réveil m'indique qu'il est 9 heures cinq. Je regarde en direction du lit d'Alisson et remarque qu'elle n'est pas là. Je décide de me lever pour la chercher. Je commence par le premier étage mais n'y trouve personne. Soudain, j'entends du bruit dans la cuisine et en conclus que c'est Alisson puisque nous sommes que toutes les deux. Je descends et la rejoins. Je la vois attablée, et constate par la même occasion qu'elle a préparé tout le petit déjeuner. Je m'assois en face d'elle, et la regarde. Elle essaye de fuir mon regard.. C'est bizarre.
-Salut. Lançais-je suspicieuse
-Salut. Me dit-elle d'un ton étrange
-Ça va?
-Oui oui et toi?
-Oui.
-Cool, dit-elle en fixant son bol de céréales.
-Bon ok, qu'est ce que t'as? Commençais-je à m'impatienter
-Rien! Me lança-t-elle comme mal à l'aise. Bon, je monte, j'vais prendre ma douche.
Elle débarrasse son bol, puis monte les escaliers en quatrième vitesse. Bizarrement, elle a essayé d'éviter à tout prix mon regard tout au long de la discussion. Elle me cache quelque chose, c'est pas normal. Y'a un truc de pas net et je ne sais pas quoi. Ça m'énerve. Je la suis dans la chambre où elle préparait ses affaires. Elle est vraiment étrange ce matin. Il y a un truc qu'elle veut pas me dire ou qu'elle essaie de me cacher! Mais ça va pas durer bien longtemps, j'vais aller lui tirer les vers du nez moi elle va voir!
-Alisson! L'hélais-je
-QUOI?! M'hurla-t-elle du couloir
-Viens ici. Maintenant!
-Euh... Je.. Euh nan nan, je dois m'habiller, je sors! Bégaya-t-elle
-Non, tu ramènes tes fesses ici! m'impatientai-je
-Putain Mel, tu vas me mettre en retard!
-Nan mais t'es attendue nulle part Alisson! J'te connais, tu me l'aurais dis!
-Merde. Marmonna-t-elle Euh, si si, je dois uhm... allez.. Euh... Voir ma mère!!
-Ta mère est à Lille, avec ton père d'ailleurs...
-Putain. Bon beh je.. euh.. dois allez à la banque!
-Nan mais tu vas arrêter de me sortir tes excuses de merde et arrêter de me prendre pour une conne par la même occasion.
-Je te jure, j'dois aller à la banque! A 12h30!
-Ali, il est 11 heures..
-Oui je sais, mais tu sais comme c'est au cœur de Paris, il risque d'y avoir du monde et pour me garer tout ça... Vaut mieux que j'y aille maintenant.
Ayant une idée derrière la tête, je lâche l'affaire et la laisse se préparer. Je fais de même. puis la regarde partir. Puisqu'elle ne veut pas me dire où elle va, je vais le découvrir moi-même. Bon, d'habitude, je suis pas du genre fouine, mais là hein, j'ai pas l'impression d'avoir le choix. Alisson ne me ment jamais. Elle n'a jamais réussit. Sauf une fois, pour l'anniversaire de mes 15 ans, où elle avait réussit à me cacher qu'elle m'avait organiser un voyage à Loitsche. Mon village natal. Elle avait sincèrement galéré. Mais on l'avait aidée à garder le secret, sinon elle seule n'aurait jamais réussi à me cacher ça. Bon, c'est partit pour la filature.
Point de vue d'Alisson.
Putain, je crois qu'elle m'a cramée.. Bon, tant pis, j'irais quand même poster cette foutue candidature. Bizarrement, quand je me suis préparée, Mélanie a, elle aussi, commencé à se préparer. M'enfin, j'vais arrêter de me faire des films, elle a dû aller faire un tour chez elle. Je marche donc en direction de la boîte aux lettres la plus proche pour poster cette satanée lettre. La Poste est dans la direction opposée de ma voiture, mais bon, on s'en fout marcher ne me fera pas de mal. J'arrive à dix mètres de la Poste quand je me retourne et vois une personne qui ressemble très étrangement à Mélanie. Aurait-elle osé me suivre? Dès que mon regard s'est posé sur cette femme, elle s'est retournée dans la seconde qui a suivie et a fait demi-tour. Bizarre, bizarre. Bon, j'commence à avoir des hallucinations, c'est pas possible. Mélanie n'aurait jamais fait ça. J'arrive devant la boîte jaune, y glisse la lettre à l'intérieur et repart dans le sens inverse, comme coupable. J'aime pas faire des choses dans le dos de Mélanie, surtout quand ça la concerne. Mais j'en ai marre de la voir souffrir de leur absence, de la séparation avec Bill, il lui manque ses confidents. Tom, Georg, Gustav, et Andreas aussi! Elle n'arrête jamais de me parler d'eux, des fous rires qu'ils ont pu avoir, des mésaventures qu'ils ont pu vivre et tout. Je me devais de faire quelque chose. Je lui ai promis qu'ils se reverrait alors ils se reverront. Même si elle ne gagne pas se maudit concours, je trouverais toujours une solution. En retournant à ma voiture, je revois la femme aperçue précédemment. Elle ne m'a pas vue et ne se retourne donc pas. Je le savais! Oh mon dieu! Mais je suis dans la merde moi! Putain mais c'est Mélanie! Elle me suivait depuis le début! Elle a sûrement dû me voir poster la lettre! Oh c'est bon, je suis cramée, morte, foutue.
Je me dépêche d'aller à ma voiture en essayant un maximum de fuir Mélanie. Je fais comme si je ne l'avais pas vue et m'en vais.
VOUS LISEZ
Afghanes on tour.
FanfictionJe vous présente Mélanie Montgomery. Il y a neuf ans, un drame se produit. Ses parents l'obligent à déménager. Cela peut vous paraître bien anodin, seulement, elle laisse derrière elle ses meilleurs amis. Ceux qui ont toujours été là pour elle. Elle...