Partie 20

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C'était lui le cousin de l'ami de Baba?! Momar?? Je n'étais pas aussi étonnée de le voir ici qui ouvrait grand ses yeux pour me regarder comme pour s'assurer que ce fut bien moi, Zahra.

Je tourne mon visage de l'autre coté dégoutée de devoir déjeuner en sa compagnie alors que je le fuyais depuis la confrontation, depuis la révélation de sa vraie personnalité.

Momar: Ah Mlle Wane vous êtes la

Moi: ...

J'avais faiblement souri pour toute réponse. Je ne voulais surtout pas que Baba et son ami ne soupçonnent quelque chose a travers nos réactions.

Baba: Ah vous vous connaissez?

Momar: Oui nous travaillons pour la même boite

Ils hochèrent la tete et commencèrent a parler d'autre chose. C'est sur qu'ils ne voyaient aucune coïncidence vu que ce restaurant était un des coins favoris de déjeuners des professionnels, de deux, il ne se trouve pas loin de notre bureau et de trois ils sont loin d'imaginer ce qui s'est passé entre Momar et moi.

Et j'entends que cela reste ainsi! Je n'aurais jamais cru que j'aurais des sentiments autres que la passion, la tendresse, et ce qui était proche de l'amour pour Momar. La, assise a regarder Baba plutôt que son coté, je ne ressens que colère, rage et haine envers lui.

Le serveur vint prendre ma commande de boisson

Baba: J'ai déjà commandé un steak frites pour toi vu que t'as qu' une heure de pause

Moi: Merci t'as raison. Je faisais comme si je ne le voyais même pas, comme s'il n'était guère présent dans ce restaurant bondé n'en parlons pas de cette table. Je sens son regard sur moi, il m'observe sans gêne mais je l'ignore m'efforçant de ne le pas le regarder non plus même si mon cœur battait a cent a l'heure.

Il est juste en face de moi et Baba à ma gauche. J'ai juste hâte que ce déjeuner finisse. Pourquoi a-t-il fallu que je le trouve ici ? Je veux l'oublier, oublier jusqu'à son nom, cependant si je continue de le voir au bureau ou à la pause, je serai dans de beaux draps.

Baba : A quoi penses-tu ?

Moi (souriant faiblement) : Rien je suis juste fatiguée

Le pote de Baba : Cousin tu lui donnes trop de travail on dirait

Momar ne sourit ni riposte à la blague de son cousin. Il est toujours assis, ses yeux sur moi.

Le pote : On dirait que Momar aussi a beaucoup de boulot, il ne parle pas non plus.

Les plats arrivent et sans attendre je commence à manger tellement que j'avais hâte de sortir d'ici, loin de celui à qui je pense même quand je dors, à mon réveil, en mangeant. Je pensais que c'était le bon, j'avais même imaginé dans ma tête m'appeler Zahra Diop. Que d'illusions !

La tension était palpable sur la table, je la sentais, il la sentait aussi. Baba et son ami, je ne savais pas. A un moment une des frites tombe sur ma jupe au moment où j'allais la manger. Je me mis à chercher ma serviette sur ma table et comme il y'en a avait pas, Baba, prévenant et attentionné prit sa propre serviette et l'étala sur mes genoux, me souriant

Moi : Merci mais prends le, je vais demander au serveur un autre

Baba : Non t'en fais pas j'en ai pas besoin de toute façon.

Il me touchait la main en parlant. Comme prise en faute, je levai la tête et trouva les yeux de Momar qui allait de Baba a moi, puis son regard se reposa sur moi.

Il avait l'air... en colère ! Il n'oserait quand même pas être jaloux ? Non ? Et moi non plus je me comprends plus ! Je me suis sentie coupable une minute alors que non seulement Baba est comme un grand frère, mais aussi je n'ai aucun compte à rendre à ce trompeur et vendeur de rêves ! Baba me regarde d'un air bizarre, sourit et continue de manger. Je parierais qu'il nous avait remarqué Momar et moi.

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant