Coup de foudre immediat

Partie 45

Moi : QUOIIII ?

J'ai tellement crié que Myriam revint en courant, attrapant son ventre

Myriam : Salaud que lui as-tu fait ? Que lui as-tu encore fait ?

Les larmes que je gardais enfouies au fond de moi n'ont pas résisté à cette attaque de plus. Je me battais pour rester forte, je me disais que la solution n'était pas de pleurer, mais cette fois, ça en était trop : J'éclatai en sanglot me cachant le visage de mes mains.

J'étais comme transportée dans un autre univers et je m'en moquais éperdument que Momar me voit pleurer ainsi comme une enfant. Ca faisait mal. Ca faisait trop mal.

J'entendais vaguement Myriam reprocher à Momar de me faire souffrir depuis que je le connaissais mais je ne les écoutais pas. Celui-ci lui expliquait ce qu'on lui avait raconté mais encore, j'écoutais vaguement. Mon cœur me faisait mal et je savais pourquoi : La goutte d'eau avait fait déborder le vase.

J'ai supporté beaucoup de choses ces derniers temps : Des attaques, des complots, des mensonges. J'avais vécu quelques moments de bonheurs qui finissaient toujours par être gâchée par une tierce personne.

On m'accusait cette fois d'avoir couché avec Baba. Je l'avais repoussé aussitôt qu'il eut posé ses lèvres sur les miennes et cela je me le suis reprochée, je me suis tellement sentie coupable que je l'ai cachée a mon copain et cela m'est retombée dessus comme un seau d'eau que l'on me jette en plein visage.

Ma belle-sœur m'avait entouré de ses bras, me caressant les cheveux en me murmurant des paroles réconfortantes afin de me calmer. Elle savait que je ne pleurais pas aussi facilement, et que j'avais du être terriblement blessée pour pleurer de la sorte. Mes sanglots s'apaisaient grâce à Myriam qui me rassurait

Myriam : Tu sais bien que cela ne se passera pas ainsi ! Tout sera clair avant que tu ne dormes cette nuit, je peux te l'assurer ! Ce sont des foutaises.

Elle me caressait toujours les cheveux, me gardant contre elle. Je sentis Momar s'approcher et poser sa main sur mon bras

Momar (d'une voix douce) : Zahra stp ne pleures pas. Je suis désolé de...

Myriam (Jetant sa main) : Lâches la ! Tout de suite !

Elle me libéra et se planta devant Momar. Myriam était énervée et je n'avais pas besoin de voir l'expression de son visage pour le savoir. Elle m'avait repoussé avec force pour se mettre devant Momar.

Myriam : Toi on te raconte des choses aussi sales sur la femme que tu veux soit disant épouser et qu'est-ce que tu fais ? TU Y CROIS ! Je t'estimais vraiment. Je disais a Zahra que t'étais vraiment celui qu'il lui fallait mais tu ne l'es pas ! Un homme, un vrai tu sais ce qu'il ferait ? Il ferait sourire cette belle fille qui t'aime de tout son cœur au lieu de la faire pleurer. Saches que tu ne la mérites pas.

Elle continuait de lui assener ses vérités tandis que Momar restait silencieux. J'avais la tête baissée, me sentant trop mal pour m'intéresser à quoi il réfléchissait.

Myriam : On te dit qu'elle couche avec Baba c'est normal que tu sois en colère, c'est tout à fait normal mais la manière dont tu as réagi ca ce n'est pas normal ! Tu aurais dû l'appeler et lui faire part des informations reçues au lieu d'assumer que c'était vrai ! Rien que pour cela, tu as fauté ! Comment peux-tu croire que Zahra est assez stupide pour aller se donner à Baba tout en étant avec toi ? Ton cousin te dit quelque chose et tu assumes directement que c'est elle qui ment ?

Plus Myriam parlait, plus je réalisais plusieurs choses avec horreur : D'abord Momar n'a jamais eu confiance en moi puisque comme Myriam l'a dit il a assumé direct que c'était vrai et que je couchais avec Baba tout en lui disant a quel point j'avais hate de l'épouser.