Partie 63

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Je ne sais par quel miracle je m’endormis pour me réveiller 6 heures plus tard. Dans mon sommeil je m’étais blottie contre mon mari, dans la chaleur de ses bras.

Je compris que j’avais réussi à si bien dormir seulement parce que j’étais dans ses bras. Je me rappelle avoir bataillé dur contre l’insomnie et surtout ces terribles images qui me traversaient l’esprit. J’ai dû m’endormir terrassée par la fatigue. Je restai immobile tandis qu’il dormait paisiblement, ne s’étant pas rendu compte que je m’étais réveillée. Je le regarde, les yeux soudain embués.

Pourquoi ? Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas se contenter d’une femme ? Pourquoi cherchent-ils toujours ailleurs alors qu’ils ont des femmes qui les aiment de manière sincère et désintéressée ? Cela ne sert à rien d’essayer de répondre à une question que se posent toutes les femmes depuis des siècles. 

Comment sortir du lit sans le réveiller ? Momar avait le sommeil extrêmement léger. Doucement, j’essaie de reculer mais il resserre son étreinte. Ne pouvant plus supporter qu’il me touche alors qu’il en avait touché une autre, je me détachai si brusquement qu’il sauta dans son sommeil. 

Lui : Tu vas ou ? 

Il prit son téléphone et regarda l’heure

Lui : Il n’est que 7h du matin. Reviens te coucher stp 

Sans répondre, je pris ma serviette et mes habits et me rendis dans la salle de bain. Je me lavai vigoureusement, avec rage comme pour effacer ses traces sur mon corps.

Quel traitre ! Et il ose nonchalamment me lancer ‘’reviens te coucher’’. Il a l’air tellement serein que ça me choque d’autant plus. Une pensée me traversa l’esprit à ce moment même. ‘’Et s’il n’avait rien fait ? Et s’il était innocent ?’’ 

Non ! Il ne peut l’être ! Un innocent n’écrirait pas ce genre de messages à son ex. Un innocent n’écrirait pas à son ex tout court ! 

Je m’habille et ressors pour trouver la chambre vide. Je me peigne les cheveux et les attache en nœud, mets mon gloss , prends mon sac et mes clés et sors. Je ne le vois pas dans le salon. Me demandant ou il était passé, je sortis et démarrai aussitôt. Mon téléphone se mit à sonner

Moi : Oui ?

Momar : Tu es passé ou ? 

Moi : Je suis sortie tu le vois bien

Momar : Un samedi matin ? Et mon petit déjeuner ?

Moi : Vas appeler celle que tu as consolé, elle te le fera avec plaisir

Je l’entendis soupirer bruyamment 

Moi : C’est toi qui a des lèvres douces et un corps de rêve non ? Vas l’appeler 

Lui : …Moi : Bien sûr que tu ne peux rien répondre !

Lui : Tu ne veux pas me laisser parler et ça ne peut plus durer. Ou vas-tu ? 

Moi : Chez mes parents. Viens comme ça tu auras tout le loisir de parler

Je raccroche et me concentre sur ma conduite. Je passe acheter des croissants pour mes parents avant de m’y rendre. Mes parents n’étaient pas réveillés mais la domestique était choquée de me voir à cette heure

Elle : Ba diam Zahra ? (Tout va bien Zahra ?)

Moi : Oui cava Fatou, merci.

Je vais me faire mon petit déjeuner comme si je n’étais jamais partie. Je vais déjeuner tranquillement dans mon ancienne chambre, tout à coup nostalgique. Plus d’un an plus tôt, mon seul souci c’était de trouver un travail. J’en avais marre d’être assise à la maison alors que j’avais fini mes études et avais pour seul but de trouver quelque chose au plus vite.

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant