Partie 58

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Je ne sais plus combien de temps je suis restée tête baissée à prier. Tout à tour, elles sautèrent tous sur moi pour me féliciter tandis que mon cœur battait à se rompre. Zahra Diop.

Même si nous n’étions pas encore allés à la mairie, devant Dieu, je suis Mme Diop. Les hommes revinrent et furent installés dans le salon ou, beignets, petits fours, pastels, toutes sortes de jus locaux, et autres délices les attendaient. Tout à coup, une voix surpassa toutes les autres, aussitôt accompagnée d’un son qui retentit dans toute la maison : Les griots étaient là! 

Depuis le pas de la porte, ils commencèrent à chanter les louanges de ma mère tout en arrivant dans la chambre, ou nous étions toutes. Les gens étaient comme déchainés, à accompagner leurs chants et à danser dans la chambre tandis que maman les déversait de billet fraichement sortis de la banque. En bas sous la bâche, la fête battait son plein.

Mes tantes et autres invités dansaient tandis qu’un autre groupe de griots animaient. 

Maman : Zahra, il est temps. 

Je descendis, accompagnée encore des filles pour saluer mes oncles, les hommes qui ont scellé le mariage, ensuite les invités sous la bâche.

La maison était bondée. 200 ? 300 personnes ? Ou plus ? Je ne saurais le dire. Pendant que je saluais, mes tantes n’arrêtaient pas de chanter mes louanges, à croire que c’était elles les griottes. 

Sœur de maman : Elle a toujours été respectueuse, n’a jamais haussé le ton avec moi. C’est une fille courageuse, battante et gentille. Elle est bien éduquée et sait s’occuper d’une maison. Waw Momar peut être sur d’avoir décroché le jackpot

Les autres : Ça c’est vrai ! Dis-le encore plus fort 

Pendant presque une heure ou je saluai les hommes dans le salon, chacun (les vieux plus précisément) a tenu à me faire son petit discours sur comment je devrais traiter mon mari. Le père, les amis et collègues de Momar étaient tous là. Je sautai dans les bras d’Aziz qui me chuchota à quel point il était fier et content pour moi et qu’il a si bien menacé Momar qu’il n’osera pas faire le fou. 

C’est lorsque mon grand-père chéri prit la parole que je commençai à pleurer moi qui avait si bien tenu jusque-là. 

Papi : Momar a pris ma femme mais je le laisse parce qu’il n’y a que lui capable de te rendre heureuse. On a parlé pendant de longues heures lui et moi et je peux te dire qu’il sait qu’il n’a pas intérêt à déconner. Je ne te donnerai pas de conseils parce que je sais que tu seras exactement la merveilleuse femme que ta mère continue d’être. Que Dieu te bénisse et te comble de ses grâces à toi ma princesse qui a toujours été la petite fille de mon cœur. 

Ma mère aussi pleurait ainsi que Myriam. Ce qui m’a le plus touché c’est qu’il ait fait le déplacement malgré la difficulté pour lui de se déplacer, de marcher. Je sais que cela lui a couté un énorme effort physiquement et rien que d'y penser m’étreignait le cœur. 

Je continuai mon chemin, saluant toutes les personnes qui se trouvaient sous la bâche. Je ne me souviens plus trop mais les griots chantaient tandis que les invités et ma famille dansaient pour moi. Je restai une bonne quinzaine de minutes auprès de tante Fatimata qui était venue accompagnée de sa délégation. Il était temps pour d’aller de mettre ma deuxième tenue : Une longue robe en soie couleur crème, sans manche et échancrée dans le dos. Des cristaux remplissant le buste tandis que le reste de la robe épousait ma silhouette comme une seconde peau. Sexy mais pas provocante.

Maman était dans la chambre avec moi, et elle me regardait d’un air tellement attendri que je recommençai a pleurer. Je sais qu’elle m’a évitée toute la journée pour cacher son émotion. 

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant