Coup de foudre immediat

Partie 62

Je refusais d’y croire. Mon esprit refusait d’y croire. Momar qui échangeait des sms avec Abi ?
Il…Il reparle à son ex alors qu’il est marié ? Marié a moi? 

Je ne sais combien de temps je restai assise sur le lit conjugal. Je n’arrivais pas à réfléchir. Je refusais de réfléchir car j’attendais qu’il sorte de la salle de bain afin qu'il me rassure, qu'il me dise que je voyais mal. J’attendais qu’il vienne me dire que j’avais rêvé ces messages que j’avais vu.

Lui : Je meurs de faim ! T’as fini ? Je vais manger avant même de m’habiller

Il passe derrière moi et m’enlace. Et voyant que je restais immobile, il fronça les sourcils. 

Lui : Bébé ? Qu’est-ce qu’il y’a ?

Moi : Ton téléphone a sonné et comme la sonnerie insistait, j’ai décroché croyant que c’était ta mèreIl se raidit...

Il savait que je ne touchais pas son téléphone, ayant en lui une confiance absolue.

Lui (d’une voix incertaine) : Et c’était qui ? 

Moi : Tu le sais déjà pourquoi me demander. 

Je baisse la tête un instant en proie à une rage qui m’empêchait de bouger

Moi (pleurant) : Pourquoi Momar ? Pourquoi?

Je parlais doucement. 

Lui : Ne pleure pas stp, je vais tout t’expliquer

Moi : LES MESSAGES SONT ASSEZ CLAIRS ! Rien que tu puisses dire changera le contenu de ces messages la

Je me rendis compte que je tremblais de rage et de colères contenues. J’étais si heureuse ces quatre derniers mois, me disant que rien ni personne ne viendrait empecher mon bonheur. Oui je sais que je ne vis pas dans un conte de fée et qu’on rencontrerait quelques difficultés de temps à autre MAIS PAS CA !!!

Momar (En me caressant la taille) : Bébé stp ne pleures…

Moi : Ne me touche pas

Je ne l’avais dit d’une manière très calme . Je  ne voulais pas crier car ça aurait dégénéré. 

Momar : Stp ne réagis pas ainsi. Ce que tu as lu, ce n’est rien je vais t’expliquer.

Je pris mes clés et remit mes chaussures. 

Moi : Je m’en vais. Ça te donnera le temps d’inviter ton ex pour ‘’ la consoler’’ comme tu le lui as si bien dit

Je sortis, lui derrière moi. Il m’attrapa le bras et me fit me retourner

Moi : Lâche moi Momar je ne plaisante pas. 

Mes larmes continuaient de ruisseler le long de mes joues sans que je n'y puisse rien.

Momar : Zahra calme toi et…et… écoute moi…

Il parlait d’une voix hachée et trébuchait sur ses mots. Je me dégageai d’un geste vif et sortit sans un regard en arrière. Je démarre en trombe et me dirige vers l’autoroute.

Je n’avais envie de parler ni à Myriam ni à Fabi. A personne. Momar m’avait trahie et je ne pouvais y croire.

Il m’avait humiliée de la pire manière qui soit et cela, je ne pouvais y croire. J’augmente le son de la radio qui diffusait la toute dernière chanson de Viviane N’dour qui parlait d'amour comme d' habitude. Amour mon c*l ouais! 

Je ne voulais pas y penser en conduisant car un accident est vite arrivé, surtout qu’à Dakar, ils conduisent comme des fous, entre les taxis et les cars rapides.