Partie 56

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Nous sommes en plein dans les préparatifs du mariage. Même si c’est la famille de la fille qui doit organiser la fête avec l’argent de la dote, Maman a tenu a intégré la famille de Momar dans les préparatifs, parce que dit-elle, on forme une famille maintenant. 

Momar avait remis 2 millions et huit cent mille a ses oncles pour ma dote. J’ai trouvé cela très généreux, surtout ma mère qui me disait que j’allais épouser un homme qui avait la main dans sa poche. La fête était dans une semaine. J’avais passé toute une journée à inviter mes amies et connaissances.

Quant aux collègues du bureau, je ne savais pas toujours pas si je devais les informer ou non. 

Ami, Momo, Badara, et Mr Niang étaient déjà invités. Mr Niang en passant, n’était nullement surpris de la nouvelle, je le soupçonne d’être au courant de tout ce qui se passait entre Momar et moi depuis le début.La fête religieuse d’abord, et la mairie pour plus tard.

Je n’essayais pas franchement de m’impliquer dans les préparatifs, tout ce que je voulais, c’était de me lier pour toujours à l’homme de ma vie devant Dieu et les hommes.Fabi m’avait dit de lui laisser le bonheur de s’occuper de tout ce qui est tenue, maquillage, coiffure.

Elle avait elle-même pris mes mesures et les avait remises au tailleur. Quelle ne fut ma surprise quand elle m’a conduite dans la banlieue dakaroise pour les premiers essayages. Je ne savais pas quoi penser, me retrouvant a Pikine.

J’aurais juré que Fabi allait demander à l’un de ces grands tailleurs célèbres du pays de me coudre ma tenue.

Fabi : Les tailleurs qui sont en banlieue sont les meilleurs, crois-moi. Ils sont juste cachés mais ils sont plus talentueux que ceux qui sont placés dans les quartiers résidentiels.

Le tailleur esquissa un sourire humble, peinant à cacher cette lueur de fierté qui brillait dans ses yeux. Il me remit la tenue, et me dirigea vers un rideau, faisant office de salle d’essayage. La ‘’cabine’’ était si petite, si peu espacée que j’ai dû me contorsionner pour rentrer dans la tenue. Sans savoir à quoi je ressemblais, je sortis leur montrer.

Fabi : Ohhhh Zahra ! Tu es juste magnifique. Ma-gni-fi-que ! Mon frère va tomber à la renverse !

J’avance pour me regarder dans le miroir et ce que a quoi j’ai pensé sur le coup ‘’ j’ai hâte que mon amour me voit dans cette tenue.’’

La tenue du soir était en blanc de lait, robe bustier ajusté qui épousait parfaitement mes formes. Le croquis était à mourir, l’échantillon du tissu me faisait déjà rêver. Le bas de la robe était garni alors que le haut était tout simple. J’aimais bien l’idée car d’habitude, les gens faisaient plutôt le contraire.On finit avec le tailleur puis on rentra à la maison histoire de papoter un peu. On commençait à se rapprocher, à se trouver des points communs.

Moi : T’attends quoi pour te marier ?

Fabi : J’étais avec quelqu’un mais c’est fini depuis peu. Je ne l’ai dit à personne, même pas à mon frère. Mais…

Elle s’interrompit, comme si elle hésitait à me dire quelque chose, qui elle savait allait me choquer.

Moi : Parle Fabi, tu peux me faire confiance

Fabi (Avec un regard coupable) : Devine avec qui je sors ces temps-ci ? Quand je dis sors, je veux dire on est allé au restau quelques fois, rien de sérieux

Moi : Qui ? Qui ? Dis-moi vite !

Fabi : Mr Niang.

J’en restai interdite ! Non peut être pas le seul Mr Niang que je connais. Mon patron ??

Coup de foudre immediatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant