Coup de foudre immediat

Partie 51

Je ne m’attendais tellement pas à trouver quelqu'un que je failli refermer la porte et retourner sur mes pas.Je m’approche du lit, la personne ne s’est même pas aperçue que j’étais présente.

Qui oserait se coucher dans mon lit ? Je cherche dans ma tête mais ne trouve personne. Ah Myriam ?! Je tire l’édredon d’un coup sec ! Awa ?!!!

Non mais je rêve ou quoi ? Il ne manquait plus que celle-là, je n’avais vraiment pas envie de voir une tronche non appréciée ! 

Pas après ma superbe soirée avec Momar! Je n’avais qu’un plan, m’allonger dans mon lit, enjoy une bonne glace en écoutant de la musique et en ressassant les moments intenses vécus avec Momar. Mais c’est à croire que c’était trop demander. Je l’avais completement oubliee ! Qu’est-ce que cette fille la fait dans mon lit ? Dans ma maison surtout ! 

Après tout ce qu’elle a fait, elle a le culot de revenir dans ma vie. Awa enlève ses écouteurs de ses oreilles. Je vois pourquoi elle ne m’avait pas entendue entrer.

Awa : Salut Zahra, mais ton travail là il est plus que sérieux hein…Tu finis après 22 heures maintenant !

Je la toise, abasourdie. Elle me souriait chaleureusement, à parler comme si rien ne s’était passé et qu’on s’était quitté la veille.

Awa avait l’habitude de venir dans ma chambre et d’entrer directement sans qu’on ne la retienne et moi aussi je le faisais quand j’allais chez elle et qu’elle n’y était pas. Mais tout cela est révolu ma chérie ! 

Moi : Je ne pense pas que mon emploi du temps te concerne et pour ta gouverne, mon travail a toujours été sérieux. Moi au moins je pense à bosser plutôt que de harceler les gens mais bon, la n’est pas la question. Que fais-tu ici ? 

Awa : Waouw, tu n’y vas pas de main morte là, mais t’inquiète, sincèrement, je n’espérais pas moins venant de toi .Et je te comprends tout à fait.

C’est vrai que j’y suis allée un peu fort là. Je me sens un peu gênée, pas parce que je me sens coupable, pas le moins du monde d’ailleurs, mais parce que ce n’est pas dans mes habitudes d’attaquer quelqu’un avec des turpitudes pareilles. 

Mais quand je pense à tous les dégâts qu’elle a causé dans ma vie, je ne peux m’empêcher d’être en colère. Je lui réponds pas, je pose mon sac sur la table, m’assois sur ma chaise et me déchausse. Je fais comme si elle n’était pas là, je l’ai multipliée par 0 comme on aime si bien dire. 

Je finissais d’enlever mes bijoux, commençais à me déshabiller pour aller prendre une douche quand je sentis Awa soupirer à fendre l’âme 

Awa : Zahra, écoutes moi stp. Tu peux m’ignorer comme tu veux ou feindre l’indifférence, mais je t’en prie écoutes moi.Mon chemisier en main, je la regarde genre tu as deux minutes. 

Awa : Je suis vraiment désolée Zahra, pour tout. J’aimerais tant te demander que tout redeviennes comme avant, mais je ne veux pas te précipiter. Je veux que tu me pardonnes d’abord et qu’on fasse la paix. 

Moi :…

Je la regarde seulement sans piper mot. Elle pense sérieusement qu’elle et moi pouvons redevenir amies comme cela ? 

Awa : Toutes ces histoires avec Mansour, Baba, les menaces tout cela ne me ressemble pas, tu me connais quand même. Je traversais une mauvaise passe et je ne savais où j’avais la tête, sans compter Abi qui m’a tellement influencée.

Je continue de la fixer, suspicieuse. Qu’est-ce qu’elle mijote encore ? Elle ne fait rien sans raison, elle doit cacher quelque chose, je suis loin d’avoir confiance. Elle fait sa tête de celle qui est vraiment sincère mais je ne la reconnais plus. Je ne sais plus si j’ai la même Awa en face.