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Moi: tu l'aime ?
Bryan: c'est pas ça ! C'est que je regrette de m'être énervé contre elle à la soirée ! Tu vois, je sais que c'est ma faute. J'étais trop bourré, elle m'as fait une crise de jalousie et j'lui ai balancé "de toute façon je t'ai déjà trompé qu'est-ce que ça change ?" Et la c'est partis en couille...
Moi: mais tu l'aime ?
Bryan: mais bien-sûr que je l'aime putain j'suis fou d'elle !
Moi: alors dis lui !
Bryan: tu veux quoi ? Que je lui dise "salut Léna, désolé de t'avoir tromper. Je t'aime !
Moi: mais oui putain ! Dis-le, crie-le, chante le, grave-le sur un arbre, tatoue-le sur ton bras ! Mais fait quelque chose merde !!

Je lui ai cloué de bec, il n'ose plus rien dire le pauvre. Ah ils sont passionnants mes cours de maths ! La cloche sonne l'heure de la pose. Bryan s'est enfin décidé à mettre sa fierté de côté pour parler à Léna.

Jérémy: ils vont se remettre ensemble les deux là ?
Alexandra: dans pas long ouais.
Moi: nan Léna n'est pas conne. Elle va le faire galèrer un peut avant.

Je finie ma cigarette et me dirige vers les salles de cours, quand mon portable vibre dans ma poche. Ethan...

Wesh bg ya personne chez moi se soir

Je serre les dents. Je n'aurais décidément jamais la paix ? Je décide quand même de répondre:

Oh c'est cool tu vas pouvoir pisser la porte ouverte !

C'est osé... Peut-être un peu trop. Il me fait tellement peur... Assise sur ma chaise au fond de la classe je repense a notre dispute. Ce mec est cinglé, il serait capable de tuer est un mec a mains nues. Il ne ressent rien pour personne si ce n'est de la haine profonde. Il est dangereux et moi, je suis dans la merde. La cloche sonne la fin des cours de la matinée. Je me rue dehors en bousculant mes camarades au passage. J'ai besoin d'un joint.

Je vais dans le parc à côté du lycée et commence à effriter le shit.

Jérémy: ça va chouchou ?
Moi: et toi ?

Il me tend une pomme et deux morceaux de pain.

Moi: merci.

Je mange pour lui faire plaisir, pendant qu'il fini de rouler le pèt. Je le regarde l'allumer et tirer deux lattes, avant de me le passer.

Jérémy: tu compte faire quoi pour Ethan ?
Moi: j'ai trop peur pour me confronter à lui alors... J'vais l'ignorer en espérant qu'il m'oublie.
Jérémy: ma proposition de lui casser la gueule tient toujours hein.
Moi: ma philosophie actuelle c'est d'ignorer le problème jusqu'à en être totalement débarrassé.
Jérémy: c'est une phrase de Stiles dans Teen Wolf ça nan ?
Moi: bien vu !

Si seulement je pouvais aller voir Ethan et lui dire que j veux pas de lui dans ma vie. Lui demander de me foutre la paix et qu'il réagisse comme une personne normalement constitué. Mais ces réactions sont tellement aléatoire et impulsives... Je déteste me sentir aussi vulnérable.

Jérémy: ça va sonner on rentre ?
Moi: mmh

Je retrouve Alex assise au fond de la salle. Je me dirige vers elle pour m'assoir à côté.

Alexandra: t'avais raison grosse. Léna à décider de faire douiller Bry un maximum, avant de peut-être ressortir avec !
Moi: j'te l'avais dis c'est plus la même qu'avant elle s'est endurcie.
Alexandra: elle reste toujours notre petite princesse à protéger.

C'est vrai Léna c'est notre petite princesse. Je jète un coup d'œil au tableau.

"Crise de 2008" "bulle spéculative" "subprimes" "krach boursier" "Lehman brothers"

Que des mots dénuder de sens... Je regarde Alex qui, elle, prend des notes de tous se que dis se profs, vieux et moche, avec sa petite voix fluette qui a le dont que m'énerver.

Alexandra: t'as les yeux rouges explosé... Et tu sent le shit.
Moi: moi fumer ?! Noooon jamais !
Alexandra: et après tu te plaint que tu comprends que dal en cours.

Je lui fait un sourire innocent mais j'arrête tout de suite quand je vois son regard réprobateur. Oups...

La cloche sonne et c'est avec Léna que j'ai cours. Je m'assoir au milieu, parceque madame n'aime pas être au fond, et l'attend.

Léna: coucou ma belle !
Moi: ciao bella.

Je la regarde. Elle a une sourire euphorique sur les lèvres et les joue légèrement rougies.

Moi: t'étais avec Bryan.
Léna: ouiiiii
Moi: j'te croyait plus forte que ça.
Léna: je l'ai pas embrassé ! J'te jure.

Je sourie. Elle est tellement mignonne.

Léna: nan je vais le faire douiller, le faire espérer, le rendre jaloux... Et si il survie à ça alors peut-être... Que j'envisagerais la possibilité, de peut-être, penser à me remettre avec lui.
Moi: that's my girl !

À la pause on se retrouve tous devant le lycée comme toujours. Jerem à l'air préoccupé.

Moi: chouchou ?
Jérémy: j'ai reçu plusieurs appels de se numéro toute la journée.

Je regarde le numéro. Oh merde. C'est celui de l'hôpital. Je le sait ma mère m'appelle avec se numéro quand elle est en service.

Moi: tu devrais rappeler...
Jérémy: oui allo ?
Jérémy: ma mère ?
Jérémy: tout de suite ?
Jérémy: très bien... Merci...

Il me regarde. Il n'y a aucune expression apparente sur son visage. Mais je décèle dans ses yeux de la peur. Beaucoup de peur et de l'incompréhension aussi.

Je lui prend la main et la serre doucement. On attend tous qu'il dise quelque chose.

Jérémy: je dois aller à l'hosto.
Moi: je viens.

On se dirige vers sa voiture. L'ambiance est tendue. Trop tendue. Il démarre au quart de tour et grille un premier feu. Le compteur monte, il est a 80 au lieu de 50. Il grille un deuxième feu et manque de faire un tête à queue dans un virage.

Moi: JEREM RALENTI !

Il ne m'écoute pas. Il est complètement paniqué. Je pose ma main sur son bras mais il la repousse et accélère de plus belle.

Moi: JEREMY MA CHE CACCHIO FA ?!?!

Il prend une rue à contre sens. Oh bordel. Je vois une voiture arriver devant. Est-ce que lui l'as vu aussi ? Apparemment non parceque il roule toujours aussi vite. Oh mon dieu on vas mourir. Je ferme les yeux.

Moi: chouchou arrête...

Il s'arrête net. On est mort ?! J'ouvre les yeux, on est devant l'hôpital. Mon meilleur ami reste figé. Je sort de la voiture et va lui ouvrir la porte.

Moi: aller chouchou, je suis sûre c'est rien de grave.

On entre dans le grand bâtiment. Je vois ma mère arriver vers nous, dans sa tenue d'infirmière, un expression étrange sur le visage. Une expression que je n'ai vu qu'une fois sur son visage. Le jour où elle nous a annoncé la mort de papa.

SérotonineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant