Alexandra: il est presque cinq heure du matin.Elle titube, elle est saoule. Moi ? J'ai pris une bière, quelques "tek-paf" mais sinon j'ai surtout dansé et chanté, chose que je ne faisait pas avant. Mes pieds me font d'ailleurs souffrir le martyr, c'est pourquoi mes talons repose à côté de moi sur le balcon et non à mes pieds.
Alexandra: normalement à cette heure ci tu es dans le même état que moi.
Moi: non Alex, normalement à cette heure ci je suis bien pire que toi. Je vomis mes tripes et tu t'occupes de moi.
Alexandra: Isaac...
Moi: quoi Isaac ?
Alexandra: c'est un mec bien. Regarde toi: t'as pas fumé de la soirée malgré la quantité de joins qui tournent ici, ton paquet de clope et encore à moitié plein et tu es tellement clean que tu pourrais souffler dans le ballon ça passerait ! Il est entrain de faire de toi quelqu'un de meilleur.Sa promesse me reviens en tête, le pinkie pact et mes larmes. Il tient sa promesse mais il s'affaire à réparer la surface seulement... Il ne sait pas pour mon ancienne dépendance aux amphétamines et mon anorexie qui reviens me bouffer de l'intérieur.
Moi: oui mais en attendant il est pas là. Il m'a dis qu'il viendrait.
Alex a la tête posée sur la balustrade, elle ne répond pas. Je la secoue un peu et elle bascule sur le côté.
Moi: merde !
Je la rattrape de justesse et la couche sur le côté en PLS. Elle commence à avoir des sortes de convulsions, je la porte jusqu'à la salle de bain et la met sous un jet d'eau froide. Je crois que c'est se qu'il faut faire dans ces cas là mais je ne suis plus trop sûre. Heureusement elle reprend rapidement connaissance, j'arrête alors le jet d'eau.
Moi: ouf... Tu m'as fait peur ! D'habitude les rôles sont échangés. Bon heu... Il vaut mieux que tu ailles te coucher maintenant.
Et là, elle vomis ses tripes dans la baignoire.
Moi: okay non mauvaise idée ! Heu... On va rester là hein.
Je l'aide à se laver se sécher et reste avec elle jusqu'à ce qu'elle ait vomis tous se qu'elle avait dans le corps. Je l'ai quand même couché sur le côté avec une bassine juste en dessous de sa bouche au cas où.
Quand je descend au salon, plus personne ne danse les gens sont soit avachis sur les canapé, soit autour de la chicha ou encore allongés dans l'herbe avec des joins je suppose. Je n'avais encore jamais assisté à celle partie de la soirée.
Une main me caresse l'épaule, je me retourne et vois ces grands yeux verts me regarder sans expression apparente. Il semble indécis et hésitant mais je l'enlace heureuse qu'il soit enfin là.
Moi: merci d'être venu.
Il se recule et m'examine du regard. Il semble surpris de me voir sombre et ça me blesse un peu.
Moi: tu as tenu ta promesse j'ai tenu la mienne.
Il sourit, il semble heureux de me voire réussir. Nous nous dirigeons vers l'extérieur de la maison je n'ai aucune idée d'où il m'emmène mais se sera toujours mieux que ma maison remplie de morts vivants.
Nous traversons la forêt mains dans la mains en silence pendant un certain temps. Je connais bien se chemin, c'est le sentier du mont Barrons. Nous arrivons au sommet, la vue est splendide. On voit le lac dans son intégralité, l'eau semble noire à cette heure de la nuit. Annecy brille de milles feux. Veyriez, Sévrier, et les autres villes autour du lac tente désespérément d'égaler sa beauté sans succès. Les rives du lac semblent se gorger de lumière et la renvoyer en millier de paillettes à la surface.
Il se place derrière moi et dépose ses mains sur mes épaules, se simple contact me fait du bien. Mais cela ne dure qu'un court instant car il m'invite à avancer encore. J'aperçois de la lumière entre les arbres et se qui s'y trouve est au dessus de tous se que j'aurais pu imaginer. Un hamac immense lévite entre deux arbres accompagnés d'une guirlande d'ampoule qui va se perdre entre les branches d'arbres.
Moi: mon Dieu mais c'est magnifique... Tu es un garçon plein de surprise Isaac. Attend mais comment les lampes peuvent-elles rester allumées on est au milieu de nulle part !
Il se me a rire joyeusement et me montre le petit générateur indépendant, caché derrière les hautes herbes, qui alimente la guirlande. La magie ne s'éteint pas pour autant, je me rends compte des efforts qu'il a du fournir pour parvenir à créer cet endroit absolument parfait.
Il me fait signe de m'installer dans le hamac tandis qu'il débouche une bouteille de champagne sortie de nulle part. Le goût du pétillant se répand dans ma bouche, faisant sautiller mes papilles au passage.
Moi: quelle classe de boire du champagne dans des gobelets en plastiques !
Il ris, j'aime son rire. On l'entend à peine, seule son souffle est audible mais c'est agréable. Il est toujours debout à côté de moi, qui suit avachie telle une reine dans son hamac. Ça me met un peu mal alaise, pourquoi ne s'allonge t'il pas avec moi ?
Moi: tu sais que t'es pas obligé de rester debout hein.
Il m'interroge du regard, comme si il n'osait pas s'allonger avec moi.
Moi: viens, ça me dérange pas dutout.
C'est timidement qu'il s'exécute. Passant un bras derrière mes épaules pour me permettre de déposer ma tête sur son torse. Son cœur bat si vite qu'il semble menacer de se détacher de sa poitrine à tout moment. Nous finissons le champagne à nous, ce qui n'étais d'ailleurs pas très raisonnable.
La fraîcheur de la nuit me faisant frissonner, Isaac étais allé chercher un plaid dans sa voiture. Et nous voilà maintenant, chacun dans les bras de l'autre, emmitouflé sous une chaude couverture.
Les lumières de la guirlande vacillent, elle sera bientôt a cours de courant et s'éteindra. Ce qui nous permettra d'admirer le superbe ciel étoilé des Alpes. Une traînée de lumière traverse le ciel a toute vitesse, ce qui me fait sourire.
Moi: fait un vœux Isaac.
Il me sert plus fort contre lui.

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Sérotonine
Short StoryLa Sérotonine est un neurotransmetteur, un petit wagon transportant joies et peines, et tant d'autre chose encore... Je m'en serait bien passée pourtant, j'aurais aimé faire taire tout ce bruit. Le lourd bruit sourd des émotions... Quelle ironie qu...