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Alexandra: aaaah j'ai passé une semaine de cours pourris !
Moi: et moi donc... Je dès que j'ai fini les cours je bosse au caf' jusqu'à 23h quand je rentre Matt dors et maman est déjà partie pour sa garde de nuit.
Alexandra: ça change pas de d'habitude non ?
Moi: d'habitude je vais chez Jerem...

Un silence pèse sur le toit de la maison de ma meilleure amie. Nous somme vendredi soir mais on ne sort pas. Demain c'est mon anniversaire, le 14 octobre, alors il vaux mieux être en forme non ? Du coup on va passer la soirée sur son toit à finir la tequila accompagnée d'un reste de weed.

Moi: Isaac va peut-être venir demain.
Alexandra: a ta soirée ? Oooooouh ça va faire des bébés !!
Moi: arrête il est puceau et super-méga catholique. Il vient a une seule condition: faut pas que je fume de la soirée.
Alexandra: quoi pas même une clope ?!?
Moi: noooon juste les joins ! Pas de joins de toute ma soirée d'anniversaire de mes 17ans.
Alexandra: tu peux t'en passer

Attendez elle est sérieuse ? Okay elle aime pas trop se défoncer mais elle refuse pas un bon pilon non plus.

Alexandra: me regarde pas comme ça ! C'est un type bien qui veut ton bien. Ça change des connards que tu te tapes d'habitude.
Moi: là t'es méchante.
Alexandra: tu préfères des mots doux ou des mots vrai ?
Moi: les deux si possible mais je suppose que t'as pas ça en stock.

Elle me fait un clin d'œil et prend une gorgée de tequila.

Alexandra: tu vas y arriver doudou t'es plus forte que ça.
Moi: j'suis qu'une pauvre droguée dépravée...
Alexandra: ouais c'est clair t'es une droguée t'as arrêté les amphéts mais t'es toujours une droguée et puis tu couches avec n'importe qui aussi ! Combien de temps il te faudrait pour retourner dans les bras d'Ethan ?

Je le prend comme un coup de poing en pleine face. Surtout venant de ma meilleure amie.

Alexandra: fait pas cette tête !Arrête tes conneries une bonne fois pour toutes c'est tout.
Moi: tu crois vraiment que t'es un exemple ?
Alexandra: je suis vierge, je fume des joins seulement en soirée et très occasionnellement je t'accompagne, et j'ai pris du LSD seulement 2 fois dans ma vie.

Ce qu'elle peut m'énerver quand elle prend son air supérieur. Je suis parfaitement consciente qu'elle a raison, et c'est peut-être ce qui m'énerve le plus.

On entend des bruits venant du rés-de-chaussé, puis l'escalier craquer au rythme de pas lent.

Sans un bruit je prend la bouteille de téquila et ma weed et me laisse glisser de la toiture pendant que Alex remonte dans ça chambre. Je suis en bas dans l'herbe quand j'entends:

Maman d'Alexandra: tu dors ma chérie ?
Alexandra: pas encore mais je vais me coucher.
Maman d'Alexandra: d'accord je te laisse alors.

Ahah même pas rodé ! Bon je fais quoi maintenant je rentre chez moi ? Bah oui ma fille, tiens ça va faire bizarre a maman que je rentre si tôt. Enfin, si elle n'es pas déjà partie a l'hôpital.

Je passe enfin la porte de ma maison quand mon portable vibre.

Léna

Je décroche.

Léna: allo... Elza ?
Moi: hey ! Attend ça va ?
Léna: bah ouais enfin je sais pas trop. Non ça va pas Bryan devais me retrouver au skate parc il y a 3/4 d'heure mais il est toujours pas là, il répond pas...
Moi: okay monte chez moi on va passer chez lui voir ce qu'il a.

Et merde j'espère qu'il est pas entrain de faire une connerie monumentale. Même si ça serait bien son style.

Quand elle arrive chez moi nous ne perdons pas une minute et allons directement chez lui.

Moi: t'as mère t'as laissé sortir le soir ?
Léna: elle pense que je bosse l'anglais chez Alex. On étais censé se réconcilier et partir sur de nouvelles bases avec Bry.
Moi: c'est des conneries il t'as trompé tu peux pas lui pardonner.
Léna: c'est pas à toi de décidé mais j'apprécie ton honnêteté.
Moi: t'inquiète il a sûrement une bonne raison.
Léna: je viens de te dire que j'appréciais ton honnêteté. Tu pense pas un mot de ce que tu viens de dire n'est-ce pas ?
Moi: il est sûrement entrain de faire une connerie. Désolé mais si tu veux la vérité la voici: Bry je le connais depuis toute gamine et aussi loin que je me souvienne ça n'a jamais été un gars bien. Il n'a pas de principes ni de valeurs, ses parents lui donné une éducation de merde. En gros il est comme moi, il essaye de bien faire sans savoir comme s'y prendre.
Léna: on est arrivé.

On entre grâce au double de clef cachée dans une mangeoire à oiseaux du jardin. On trouve notre déserteur étalé de tous son long sur le parquet de sa chambre.

Léna: oh non qu'est-ce qu'il a ?
Moi: il est défoncé ne le bouge pas on va lui mettre un peu d'eau froide sur la tête.

Pendant qu'elle va chercher une serviette et de l'eau en essayant de ne pas réveiller le reste de la maison j'examine la chambre.

Il porte une chemise grise assez classe et un bouquet de fleur et posé sur son lit accompagné de trois culs de joints. Voilà se que je voulais dire par "il essaye de bien faire sans savoir s'y prendre". Il a essayé de reconquérir sa chérie comme le plus digne des gentlemen, mais il n'a pas pu s'empêcher de se démonter le crâne par manque de courage.

Bryan: j'ai chié dans la colle hein ?
Moi: ouais mon gars, t'as merdé grave. T'as une fille super qui pourrait faire de toi un mec bien, mais tu t'enfonce encore plus dans ta connerie.
Bryan: c'est pas ce que tu fais avec ton skateur muet peut-être ?
Moi: touché.
Bryan: faut qu'on arrête. Ca fait un moment que j'y pense et là c'est trop, c'était le dernier j'ai trop merdé.
Moi: je te suis alors, on arrête c'est fini, plus de joint plus jamais.

Léna reviens avec une serviette mouillée et la place sur son front. Il a honte, tellement honte ça se voit dans ses yeux. Mais elle, tous se qu'elle voit c'est un garçon malade qu'il faut soigner. Il y a tellement de bienveillance et de douceur dans ses gestes, ça me fait penser à Isaac. Il est comme elle, il a la naïveté de croire qu'il va me guérir, comme j'ai la naïveté de croire que lui seul suffira à faire de moi quelqu'un de bien. Moi seule peut y arriver il peut seulement m'accompagner.

Ça y est je prends enfin conscience qu'il fait que je me bouge. Je fumerais pas pour ma soirée d'anniversaire c'est décidé et Bryan non plus, on sera sobres et on s'amusera quand même.

Moi: Léna tu dors ici ?
Léna: je sais pas trop...
Moi: il faut que quelqu'un reste avec lui au cas où, et il est préférable pour nous deux que se soit toi qui dorme avec lui plus tôt que moi.
Léna: j'ai compris je reste.
Moi: d'accord bonne nuit.

SérotonineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant