L'LSD mélangé au peu d'alcool qui nous restais, les effets montent vite. Bientôt les premières hallu faisaient leurs apparitions. J'ai entendu la voix de mon frère m'appeler d'un voix douce et bien-vaillante alors je l'ai suivie à travers l'hôpital mais des infirmières sans visages passaient et repassaient devant moi m'empêchant d'avancer. Quand j'atteins enfin la porte d'où j'entendais la vous de mon frère je me retrouve dans un paysage neigeux, des sapins recouverts d'un épais manteaux blanc, des flocons qui se déposent paresseusement sur le sol froid et rouge. Un rouge sanglant. Du sang sale et pâteux qui viens recouvrir la parfaite blancheur de la neige. Le sang de mon père.Moi: Papa ?
Mais seul le bruit du vent me parvient.
Moi: babbo ? Babbo dove sei ?
(Papa où es tu ?)Mon pied se heurta à quelque chose qui me fit basculer en avant, sur son corps. Le corps décomposé et ensanglanté de mon père.
Un cris strident se fait entendre. Est-ce le miens ? Sûrement. Les montagnes me le renvoient en échos. A moins que je continue de crier, je n'en sais rien. Tous se que je sais c'est que le corps de mon père est là, sous le miens, totalement inanimé. Le cadavre de mon Papa.
Des bras puissant me soulèvent de terre. Deux grands yeux verts me fixent avec une intensité déconcertante. Des lumières oranges défilent de façon régulière et continue devant mes yeux. Une odeur de lessive m'enveloppe de toute part.
Une odeur de thé me sort doucement du sommeil, la neige rouge a laissé place à un drap blanc. Une tasse fumante a été déposée sur la table de chevet à côté du lit. Le lit dans lequel j'avais dormis après la chute en skate sur la descente de la plage, celui d'Isaac.
La porte s'ouvre doucement et avec beaucoup de légèreté celui-ci s'introduit dans sa chambre, dans l'intention de ne pas me réveiller. Quand il voit que je le suis déjà il me sourit et s'assoit sur son lit a mes côtés.
Moi: j'ai fait un bad trip hier soir c'est ça ?
Il se contente de hocher la tête.
Moi: et t'es venu me chercher puis tu m'as ramené chez toi.
Il acquiesce une fois de plus par un mouvement de tête.
Moi: merci Isaac.
Je me lève pour le prendre dans mes bras pour lui montrer ma gratitude mais il me repousse.
Moi: tu m'en veux ?
Ce n'est qu'une question réthorique, bien-sûr qu'il m'en veut. Il n'aime déjà pas que je fume des cigarettes, il tolère a peine les joins alors les drogues dures n'y pensons même pas !
Moi: c'était minable je sais.
Il roule les yeux comme si il ne croyait pas un mots de se que j'avançais.
Moi: j'aimerais arrêter tu sais.
Il écrit sur un post-it qui traine is sur son bureaux
Alors fais le.
Il se lève et sort de la chambre. Je me sent mal, je ne saurait pas dire comment ça se fait mais le fait de le décevoir me fait du mal. J'aimerais lui plaire mais il n'est pas comme les autres. Avec lui il ne suffit pas de remuer un peu son cul pour obtenir ce que l'on souhaite.

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Sérotonine
Short StoryLa Sérotonine est un neurotransmetteur, un petit wagon transportant joies et peines, et tant d'autre chose encore... Je m'en serait bien passée pourtant, j'aurais aimé faire taire tout ce bruit. Le lourd bruit sourd des émotions... Quelle ironie qu...