... : Mademoiselle Hemmings, comment vous sentez-vous depuis notre dernière séance ?
Elle, s'était Mme Walters, ma psychologue. Luke m'avait dit un jour que j'en avais besoin et je l'avais écouté sans protester.
Moi : mal, toujours aussi mal.
Mon cœur avait cessé de battre lorsqu'il était mort il y a deux mois et pourtant j'étais toujours en vie ou en survie plus précisément. Je ressentais une douleur constante au niveau de ma poitrine et rien ne pouvait la faire partir.
Mme Walters : qu'est-ce qui vous fait mal ?
Moi : lui. Il est parti alors qu'il m'avait promis de rester.
Mme Walters : lui, comme vous dites n'est pas le seul à l'origine de votre mal être.
Je la voyais depuis un mois maintenant et je ne lui avais presque rien dit. Je me contentais de rester assise pendant une heure à lui dire que je souffrais. Je ne dis pas un mot de plus pendant toute la séance et Luke vint me chercher.
Luke : elle m'a dit que tu n'avais pas beaucoup parlé. Tu dois lui parler Hayley, fais un petit effort pour aller mieux.
Moi : il est mort Luke, je ne pourrais pas aller mieux.
Luke : je sais ce que tu ressens, mais la vie doit continuer.
Moi : il était ma vie.
Mon frère soupira et se gara devant notre appartement, on y re habitait depuis le soir des obsèques. Je n'avais revue Calum et Michael qu'une ou deux fois, Luke essayant de les tenir à distance de moi. Arrivés à l'appartement, je partis dans la salle de bain pour prendre un bain. Je me glissa dans l'eau chaude et ferma les yeux en essayant de détendre mes muscles, mais rien n'y faisait. La porte s'ouvrit et je sursauta.
Luke : tu..c'est quoi ça ?
Il regardait vers mes côtes et je baissa les yeux pour voir mon tatouage : Luke ne l'avait jamais vu. Des larmes remplirent mes yeux.
Luke : Hayley.
Moi : il m'avait forcée à le faire.
Luke : putain de merde.
Je ne pensais pas qu'un tatouage pouvait être si grave, il paniquait.
Luke : tu l'as depuis combien de temps ?
Moi : les parents étaient toujours en vie.
Il se frotta la nuque avant de sortir de la salle de bain. C'était bizarre. Je passa l'après-midi dans mon lit à fixer mon plafond, Luke entra dans ma chambre et s'asseya sur le lit.
Luke : faudrait qu'on aille au hangar.
Je me leva lentement et on monta dans la voiture.
Moi : comment il est mort ?
Cette question revenait sans cesse dans ma tête et Luke n'avait jamais voulu me répondre.
Luke : Tu ne..
Moi : maman ne voulait pas nous dire comment Jack était mort et regarde à quel point j'ai eue du mal à faire mon deuil.
Luke : une balle dans le cœur.
Je ria fortement, Ashton Irwin, le pire chef de gang de Sydney était mort d'une simple balle dans le cœur. Il avait fait face à tellement pire et s'en était toujours sorti vivant. Mais son cœur était sa plus grosse faiblesse et il aura été sa perte.
Moi : merci, je devais savoir.
Il ne répondit pas.
Moi : qui ?
Luke : Bill.
Le peu que j'avais mangé ce matin remonta brusquement.
« arrêtes toi ! »
Luke se gara sur le côté de la route et j'ouvris la portière avant de laisser sortir la nourriture de mon corps. Luke attrapa mes cheveux pour les maintenant dans mon dos.
Luke : ça va ?
« t'as d'autres questions connes ? »
De la bile remonta et je resta encore deux bonnes minutes penchée en avant à vomir mes tripes. Quand plus rien ne sortait, on remonta en voiture.
Luke : tu veux passer à la pharmacie ?
Moi : nan c'est bon.
On arriva au hangar et on trouva Michael et Calum à l'intérieur. Ils commencèrent à discuter entre garçon et je me baladais dans mon ancienne « maison ». A côté du lit, je trouva la veste en cuir d'Ashton sur le sol. Je la ramassa avant de m'asseoir. Mes doigts caressaient le tissus abimé et son odeur me revint en mémoire. On oublie vite quelqu'un, ça commence par l'odeur, puis la voix et au final, les traits de son visage deviennent flous dans les souvenirs jusqu'à disparaitre. Je ne me souvenais plus ni de son odeur, ni de sa voix et ça me frustrait au plus au point. Je ne pouvais même plus me souvenir parfaitement de notre dernier moment ensemble, de sa voix lorsqu'il a dit qu'il m'aimait.
Calum : tu comprends pas Luke ! Il faut qu'on continu !
Le ton montait entre les garçons.
Luke : ah oui ? Et qui prend la place d'Ash ?
Calum : on a pas besoin de le remplacer.
Luke : sans leader, on fonce droit dans le mur. La police nous recherche !
Michael : on devrait faire comme Calum dit pour l'instant, on verra plus tard.
Luke : et bien faites, moi je ne veux plus être dans vos merdes. Hayley !
Je posa la veste d'Ashton sur le lit avant de rejoindre mon frère.
Calum : reste Luke.
Luke : elle doit se reposer, elle est fatiguée.
Il me prit le bras et on regagna la voiture.
Moi : tu peux être le leader.
Luke : tu dis n'importe quoi. Je ne suis pas Ashton.
Moi : tu n'as pas à être lui.
Luke : je n'ai pas les épaules assez larges.
Il se gara devant notre immeuble et je me coucha directement en rentrant.
--
On était sur les docks, Ashton avait l'air méfiant mais essayait de ne rien laisser paraître comme à son habitude.
Moi : Ashton, j'ai peur.
Il se tourna vers moi et pris mon visage entre ses mains.
Ashton : je te protégerais toujours Hayley, je t'aime.
Un bruit nous fit nous retourner et une balle transperça le cœur d'Ashton qui me regardait droit dans les yeux.
Moi : ASHTON !!!
--
Je secouée et me réveilla en sursaut.
Luke : Hayl, je suis là. C'était un cauchemar.
Toute mon angoisse s'évacua sous forme de larmes et je me colla contre le torse de mon frère.
Moi : il est mort Luke.
Quasiment toutes les nuits je faisais le même cauchemar et ce regard vert me hantait à chaque fois que je fermais les yeux.
Moi : je l'aime.
Luke : je sais.
Je m'endormis en pleurant contre son torse tandis qu'il me berçait lentement.
Le lendemain, Luke me secoua pour me réveiller.
Luke : tu dois te préparer pour ton rendez-vous.
Moi : je vais devoir y aller encore combien de temps ?
Luke : jusqu'à temps que tu ailles mieux.
Moi : je vais bien.
Luke : tu fais le même cauchemar toutes les nuits Hayley, je n'appelles pas ça aller bien.
VOUS LISEZ
Try Hard. (suite de Rejects.)
Random... : Mlle Hemmings, comment vous sentez-vous depuis notre dernière séance ? Elle, s'était Mme Walters, la psychologue. Moi : mal, toujours aussi mal. Mme Walters : qu'est-ce qui vous fait mal ? Moi : lui. Il est partit alors qu'il m'avait promis de...