Chapitre 38

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Le policier entra brusquement.

Policier : qu'est-ce qu'il y a ?

Femme : rien, je..j'ai eu peur.

Finalement, le policier désinfecta mon nez et on me fit enfiler une magnifique combinaison grise.

Moi : le gris ne me va pas au teint.

Policier : je suis policier pas Christian Dior.

On me conduisit ensuite dans une salle d'interrogatoire, j'avais eu trente secondes sans mes menottes pour me rhabiller mais il les avait serrées encore plus fort qu'avant. La porte s'ouvrit et un homme entra.

... : bonjour mademoiselle Hemmings, je suis le capitaine Jackson.

Il s'installa face à moi, il avait un dossier dans les mains.

Jackson : pourquoi est-ce vous qui avez repris le gang ?

Je le regardais fixement.

Jackson : vous pouvez demander un avocat.

Moi : sérieusement ? Vous savez, je sais très bien me défendre toute seule.

Il haussa un sourcil.

Moi : et pour répondre à votre question j'ai repris le groupe car c'était la volonté d'Ashton.

Jackson : qu'elle était votre relation avec Monsieur Irwin.

Moi : il vous faut vraiment un dessin ?

Jackson : vraiment.

Moi : je ne dirais pas qu'il était mon copain car ça ne décrit pas ce que nous étions mais c'était une sorte de relation.

Jackson : de l'amour ?

Moi : un chef de gang ne fait pas vraiment dans les sentiments.

Jackson : pourquoi êtes-vous devenus chef, je ne parle pas d'Irwin.

Moi : ne trouvez-vous pas que la vengeance est quelque chose d'enivrant ? On pense sans cesse à ces personnes qui nous ont tout prit et aux manières dont ils pourraient agoniser dans d'horribles souffrances. Quand cela devient obsessionnel, il n'y plus aucun moyen de calmer ses pulsions.

Il sortit des photos de son dossier et les posa devant moi.

Moi : COMMENT OSEZ-VOUS !

C'était les cadavres de mes parents.

Jackson : c'est d'eux dont vous parlez ?

Moi : je n'ai pas assassiné mes parents !

Jackson : Luke.

Moi : non ! Nous aimions nos parents !

Jackson : pourquoi les avoir tués.

Je me levais en repoussant violemment la chaise avec mes jambes.

Moi : JAMAIS JE N'AURAIS ASSASSINEE MES PARENTS ! CETTE ORDURE DE KAULITZ L'A FAIT ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE ME MONTRER CES PHOTOS !

J'allais me jeter sur lui mais des bras me retinrent.

Moi : lâchez-moi !

Ça y est, je devenais folle. J'étais complètement instable. Je ne devais pas pleurer devant eux, ils penseraient que je suis faible et que je regrette alors que pas du tout. Les images de mes parents me revinrent et je fronçais fortement les sourcils pour les faire disparaître.

Jackson : qu'avez-vous fait aux Kaulitz ?

Moi : Tom s'est suicidé, comme un lâche. Mais Bill..

Je lâchais un rire qui m'aurait effrayé si il n'était pas sorti de moi, on me rasseya sur ma chaise.

Moi : je lui ai tiré une balle dans le cœur.

Jackson : comment cela se fait-il que nous n'ayons jamais retrouvé le corps d'Irwin.

Parce qu'il n'est pas mort connard !

Moi : je ne l'ai jamais vu non plus, mes hommes lui ont rendu les hommages qu'il méritait.

Jackson : qu'il méritait ? Son corps aurait mérité de pourrir au soleil !

Cette fois ci, c'est lui que se leva.

Moi : n'osez plus souiller sa réputation.

Jackson : sa réputation ? C'était une raclure.

Moi : il était un homme honorable.

Il sortit une nouvelle photo : c'était un homme que je ne connaissais pas.

Jackson : c'est mon frère, Irwin l'a assassiné.

Moi : si il est mort c'est qu'il le méritait.

La veine sur son front ressortit violemment. Il étala cinq photos devant moi : je ne reconnaissais personne.

Jackson : et ces gens, avaient-ils mérité de mourir ?

Moi : je ne les connais pas.

Je m'appuyais nonchalamment contre le dossier de ma chaise.

Jackson : foutaises ! Ils sont tous de pauvres innocents morts pour rien !

Moi : pourquoi vous cacherais-je avoir assassiné des gens ? C'est mon job. La maison n'a pas pour habitude de tuer des civils et encore moins des femmes et des enfants.

Jackson : donc il y a un tueur en série à Sydney.

Moi : où vous vous êtes juste lié au mauvais gang capitaine Jackson.

Jackson : qu'insinuez-vous ?

Je fixais mes yeux dans les siens sans rien dire.

Jackson : c'est fini pour vous. C'est triste, à 22 ans, une jeune femme comme vous pourrait avoir un grand avenir devant elle.

Je ne dis toujours rien.

Jackson : vous auriez pu finir vos années universitaires tranquillement sans jamais avoir croisé la route d'Irwin. Et le pire dans tout ça c'est que c'est lui qui s'en tire le mieux en étant mort.

Il essayait de me déstabiliser mais après toute la souffrance que j'avais ressentie en perdant Ashton, rien ne pouvait me faire rendre les armes.

Jackson : puis-je savoir d'où vous viens cette cicatrice ?

Je lâchais un gros soupir.

Jackson : je crois que c'est fini pour aujourd'hui.

La porte s'ouvrit et un homme me leva.

Jackson : profitez du confort de votre cellule Mademoiselle Hemmings.

Pourquoi disait-il ça ? On traversa les couloirs du commissariat et chaque policier me sortit son regard le plus dédaigneux : vous me faites plus rire que peur les gars. On emprunta un couloir assez étroit et je fus poussée contre le mur, je me ressaisissais avant de tomber.

Moi : Hey !

Je me retournais vers mon « garde » et il m'envoya son poing sur ma cicatrice.

Moi : tu n'aurais jamais dû faire ça mon gars.

... : ah oui et pourquoi fillette ?

Pourquoi est-ce que ces cons pensent qu'avec les mains menottées je ne sais pas me battre ? J'ai aussi des pieds pour information ! D'ailleurs j'en envoyais un dans son visage et il grogna de douleur.

... : tu sais combien on prend pour agression sur agent ?

Moi : je ne suis pas avocate mais je sais que c'est moins que quand on est chef de gang.

J'allais le refrapper mais il me plaqua conte le mur, mon crâne l'heurta de plein fouet et une douleur lancinante l'envahissa.

... : ça suffit pour aujourd'hui gamine.

Try Hard. (suite de Rejects.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant