Chapitre 15

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On avait enterré Andrew le lendemain et il ne se passait plus rien depuis deux jours. J'avais envoyée des hommes un peu partout mais ils n'avaient rien à signaler.

Moi : t'as quelque chose Michael ?

Michael : nan.

Il était planté devant ses écrans.

Moi : ils vont refrapper, c'est obligé.

Michael : et si vous alliez sur le terrain ?

Moi : bonne idée.

Je suivis Luke et on monta en voiture.

Luke : j'aime pas que tu serves d'appât.

Moi : mais c'est moi qui suis aux commandes de tout ça.

Il s'engagea dans la ville, des enfants jouaient sur les pelouses du parc, des filles traînaient dans les boutiques.

Moi : ils ont l'air si insouciants.

Luke : ils ne savent pas que nous sommes là.

Moi : le danger peut venir de partout à n'importe quel moment et ils l'ignorent.

La voiture s'arrêta brusquement et le bruit de verre brisé me fit me baisser instinctivement.

Luke : on les a trouvés.

Je regarda l'impact dans le pare-brise, c'était passé à 2 cm de la tête de mon frère. J'ouvris ma portière et descendis, le monde autour de moi était apocalyptique : les mères couraient dans tous les sens pour mettre leurs enfants en sécurité. Le quartier fut vide en quelques secondes. Deux hommes se tenaient devant un 4x4 noir, en face de nous.

Moi : qui êtes-vous ?

Gars : tu le sauras bientôt fillette.

Moi : et pourquoi pas maintenant ?

Le deuxième lui murmura quelque chose à l'oreille.

Gars : tu es Hayley Hemmings ?

Moi : je vois que tu es informé. D'où sortez-vous ?

Gars : je suis impressionné de te voir en personne.

Moi : tu veux un autographe ?

Gars : je m'en passerais.

Luke : qui est votre chef ?

Gars : vous le connaissez, vous l'avez même déjà rencontré. Mais je n'ai pas le droit de vous dire qui il est, comme c'est dommage.

Moi : la chose qui va être dommage est ton cadavre sur le sol.

Je sortis mon pistolet et il fit de même.

« t'es folle ! »

       « je n'ai pas besoin de toi dans ma tête dans ces moments là Luke ! »

Gars : audacieuse, c'est bien pour une fille

Je baissai mon flingue et tirai dans son genoux, sa rotule explosa et il s'écroula au sol en hurlant.

Gars : putain !

L'autre gars me sauta dessus et lorsque son poing s'écrasa sur ma joue, sa bague l'érafla ce qui me fit lâcher un cri de douleur. Luke prit la relève et s'occupa de le mettre à terre. Un bruit de sirène lui fit lâcher le gars.

Luke : monte en voiture.

Je sauta sur le siège passager et il démarra en trombes.

Luke : ils nous suivent putain !

Il allait de plus en plus vite et sur le moment je me demanda si je préférerais mourir à cause d'une balle d'un policier ou à cause d'un accident. La voix de mon frère me ramena à la réalité.

Luke : il faut que tu leur tires dessus, ils ne nous lâcherons pas sinon.

J'ouvris la fenêtre et passa mon buste à travers la portière. J'avais mon pistolet dans ma main droite et j'essayais de viser les pneus. Au bout du troisième coup, la pneu avant de la première voiture céda et toutes les autres lui rentèrent dedans.

Luke : bon boulot.

Moi : c'était facile.

Je me ré installa sur mon siège. Il se gara tranquillement devant le hangar.

Luke : ta joue putain !

Je jeta un coup d'œil dans le rétro et vis que la moitié droite de mon visage était en sang.

Moi : c'est rien.

Je descendis de la voiture. A peine entrés, Michael nous sauta dessus.

Michael : vous allez bien ? Putain ta joue !

Moi : ça va.

J'attrapai un torchon pour essuyer et je grinçai des dents.

Luke : ça a l'air hyper profond.

Moi : où est Calum ?

Michael : il devrait pas tarder, lui et Sean rentraient.

Bah quand on parle du loup, Calum fit son entrée, seul.

Luke : où est Sean ?

Calum : Mattew avait besoin d'aide. Hayley, assieds-toi là.

Il me montra un tabouret et j'y pris place le temps qu'il aille chercher son matériel.

Calum : ça va piquer un peu ?

Lorsqu'il appuya le coton contre ma joue, j'avais envie de le castrer.

Moi : putain !

Calum : je crois que c'est plus profond que je pensais.

Moi : pas de points de suture !

Calum : nan, on en est pas à ce point là. Je vais te faire un pansement, on verra demain.

« viens »

Je quitta le tabouret et retourna vers l'entrée du hangar.

« qu'est-ce qu'il y a ? »

Mes yeux s'agrandirent face au spectacle devant moi : une dizaine de mes hommes tenaient à peine debout devant moi. Leurs visages étaient tuméfiés et du sang ruisselait le long de leurs corps.

Moi : aidez-les à s'asseoir. CALUM ! T'as du boulot, dépêches toi.

J'avais pris la tête des opérations comme si je sauvais des bébés chatons. Michael et Luke les installèrent et je remplissai une bassine d'eau tiède pour nettoyer les plaies.

Moi : découpez leurs t-shirts.

Calum : on doit voir les dégâts sur leur corps.

Lorsque Luke découpa le premier t-shirt, un élan d'effroi me glaça le sang, le torse de Zack, était complètement violet.

Calum : ça sent pas bon du tout.

Un léger filet de sang glissa entre ses lèvres.

Michael : ça va mec ?

Moi : il fait une hémorragie.

Son corps se mit à convulser.

Calum : on peut plus rien faire.

J'attrapai le flingue qui était à la ceinture de mon frère et tira : en plein dans le crâne. Le corps de Zack retomba lourdement sur le canapé et un grand silence prit place.

Moi : il fallait abréger ses souffrances.

« c'est ce que t'avais à faire »

Ils continuèrent d'arracher les t-shirts etheureusement, aucun autre n'avait fait d'hémorragie interne.     


Try Hard. (suite de Rejects.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant