Partie 9: Souviens-toi Anna

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Ok! j'avoue que je freak un max.   L'escalier qui descends fini je ne sais pas où car je ne voit pas le bout.  Je n'ai que mon cellulaire en guise de lumière et ça consomme énormément de batterie.  Je dois surement descendre là car la clé m'a menée à cet endroit.  La personne qui  m'a envoyé le message aurait du me donner un GPS, je crois que j'aurais peut-être trouvé un autre chemin.  Je me sens petite dans mes culottes.

J'allume l'éclairage de mon portable et observe l'entrée du tunnel.  Je reste surprise par ce que je vois.  Il y a une lampe de poche à  ma droite intégrée dans la roche comme si la pierre avait été gravée pour l'accessoire.  Au travers les toiles d'araignées je prend la lampe  qui est là depuis un bon bout de temps et je l'allume en espérant que ses piles fonctionnent encore.  Que la lumière soit et la lumière fût sans problème.  Je vois parfaitement où je dois me rendre maintenant. 

L'escalier descend vraiment en rond en faisant le tour de la fontaine.  Les marches en pierre sont glissantes alors je dois faire attention pour ne pas tomber.  Rendu à la sixième marche, j'entend et je sens aussi car ça tremble encore, la fermeture de la porte du dessus.  Le temps que je réalise ce qui se passe, l'ouverture est scellée  et plus personne ne peut me venir en aide par là.  Pas le choix de continuer hein?  Je m'aventure jusqu'en bas de l'escalier et je vois qu'il y a 5 portes.  Est-ce que je dois faire une petite chansonnette pour tirer au sort laquelle je dois ouvrir?  J'observe chacune des portes.  Elles sont magnifiques avec leurs gravures sur leurs panneaux.  Une chose m'intrigue par contre...  En m'avançant, je remarque qu'une des gravures est relativement semblable à mon tattoo.   Avec étonnement, je fais le tour des portes pour apercevoir qu'elles sont toutes gravées avec un insecte.  En dessous de l'insecte il y a un nom.  Dryade pour une abeille, Oréade pour papillon, Méliade pour une mante religieuse, Napée pour la coccinelle et Naïade pour une libellule.  Naïade est mon nom de nymphe...  

J'en pers mon souffle...  Mais c'est quoi cette putain de blague?  Mes jambes me lâchent et je tombe sur la pierre froide du sol.  Je ne suis pas seule.  Il y en a d'autre.   Je ne les ai jamais vu mais maintenant je sais que je n'étais pas seule à être "instruite" au MANOIR.  Comment les retrouver maintenant?  Et ces personnes sont-elles au courant qu'il y a d'autre nymphes comme elles?

Je suis toujours assise par terre à me poser des centaines de questions donc je n'ai aucune réponse et je constate qu'il y a des serrures là aussi.  Je prends la clé de ma poche arrière de mon pantalon et j'y vais avec logique.  Je suis Naïade Odonata, nymphe des sources du clan Libellule alors je vais vers la porte gravée à l'effigie de ce que représente le tattoo que je porte.  Je regarde ma clé et ensuite la porte comme si j'attendais qu'un miracle se passe.  

" Allez ma vieille, arrête de faire ta poule mouillée,  on t'a habituée à bien pire..."

J'inspire par le nez et expire par la bouche pour me donner du courage.  Je glisse la clé dans la serrure et tourne vers la gauche.  J'entend un "clic" et j'essaie de pousser la porte mais rien ne se passe.  Bon, check ben ça si je ne l'ai pas barrer au lieu de la déverrouillée...  Je tourne la clé de gauche à droite et un nouveau "clic" se fait entendre mais cette fois, en poussant la porte, elle s'ouvre sur une salle assez spectaculaire mais qui donne froid dans le dos.  J'entre dans la salle sur la pointe des pieds, comme si je devais me soustraire à la vue de quelqu'un.  Ridicule car c'est justement pour ça que je suis là, voir celui qui m'a laissé ce message énigmatique.  J'ai un sentiment bizarre en regardant au centre de la pièce et j'ai comme un "flash" qui me met mal alaise.  Ces mûrs noirs... les chandelles...l'hôtel au centre gravé des cinq insectes...

- Magnifique n'est-ce pas?

Je bondis en me retournant comme un popcorn fraîchement éclaté.  Mon coeur bât la chamade et mon regard rencontre des yeux noirs et des cheveux tout blancs.  J'ai une main sur ma bouche pour nm'empêcher de crier et j'ai l'aire vraiment épouvantée.  C'est à se demander ce que j'ai bien pu apprendre au MANOIR.  J'avais la couenne plus dure dans ce temps là.

L'homme que j'ai du mal à reconnaître s'avance vers moi et à ma grande surprise, je trouve qu'il n'a pas changé d'un poile.  Bon j'admet qu'il à peut-être perdu de sa prestance et de la chevelure aussi mais c'est encore un très belle homme.  Comme dans mes souvenir.  Des souvenirs qui remontent loin en arrière...

- Bonsoir Odonate, je ne t'ai pas fais peur au moins?  Me dit-il avec un petit sourire en coin.

- Ragdal?  mais qu'est-ce que tu fais ici?  C'est toi qui m'a envoyé l'énigme?  Comment tu as fais pour ne pas te faire prendre car ma fenêtre...

- Anna, je n'ai pas le temps de m'expliquer sur le comment du pourquoi.  Je voudrais te présenter celui qui a vraiment besoin de toi.  Aroste fils d'Oros de clan Libellule.  

Je vois une ombre derrière mon mentor mais elle ne s'avance pas plus.  Il ne veux pas que je le vois ou quoi?

- Odonata, Anna.  Je suis enchanté de te voir enfin.  Je me dois de rester discret et de ne pas dévoiler mon visage pour ne pas qu'il y ai de malaise entre nous. Tu comprends?

Ce que je comprend, c'est que sa voix est envoûtante et apaisante.  Mais avec une vois comme la sienne, même les mouches tomberaient toutes seules à ses pieds.  Et je ne le vois pas en plus.  Imaginez l'effet que j'aurais si son visage était à la hauteur de sa voix mielleuse...

- Anna?  Tu m'écoutes?  Fais attention car c'est important ce que je vais te dire.

Je ne fais que ça t'écouter mon ange.  J'ai des papillons dans le bas ventre.  Non, je sais, c'est une libellule, mais ça fourmille quand même et éveille mon intérêt.

- Oui Aroste, je t'écoute.   Et jusqu'à la fin de mes jours aussi que je me dis.

- Je dois te demander quelque chose d'important.  Dans l'assemblée gouvernementale, il y a des gens qui ne sont pas patriotiques et ils veulent le pouvoir.  Et si corrompre et tuer le gouvernement doit être fait pour satisfaire leurs exigences, ils le feront sans remords .  Ce sont des personnes très influentes auprès de ton cabinet.   Les finances sont en premiers plan pour leur objectif.  Tu devras trouver qu'est-ce que ces personnes mijotent et quelles seront les impacts que cela pourraient avoir sur le reste du monde.  Il y a de gros enjeux et c'est une question de sécurité nationale.  Te sens tu capable de mener à bien cette mission?

- Oui si on me dit qui je dois surveiller?  Mais est-ce que vous avez des documents ou des pistes, des indices qui vous ont menés à cette hypothèse de fraude?

Aroste me tend un dossier épais de quelques centimètres.  En me le donnant, je vois l'ombre d'un homme grand et bien bâtit.  Je crois que je suis entrain de tomber amoureuse de l'homme invisible...

Un fait étrange attire mon attention quand je lui prend la chemise des mains.  Je vois sur son avant bras droit une libellule de tattouée comme la mienne mais en plus masculine.  Preuve qu'il est bien  de mon clan.  Je me retourne en lisant ce que le dossier pourrait m'apprendre et comme je suis très maladroite, je trébuche dans mes propres bottines et me ramasse sur les genoux en avant de l'hôtel de pierre.  Je rassemble les papiers égarés et je lève les yeux vers le monument pour constater qu'il y a un fluide qui a coulé du dessus et sur les côtés.  Tout est séché mais c'est clairement du sang.  Je ne peux pas expliquer pourquoi je le sais mais je sais.  Mon malaise reviens me hanter et en me levant, je demande:

- C'est du sang qu'il y a eu ici n'est-pas? Des sacrifices d'animaux? Humains?

Ragdal me regarde avec ses yeux noirs sans expressions.  Je pourrais presque y voir la méchanceté de son âme.  Il me dit sur son ton toujours aussi monocorde:

- Tu as déjà vu un temple comme celui-ci.  Tu as déjà fait parti d'un rituel pour initié.  Tu ne te rappelle pas Anna?  

Oh! que oui je me rappelle.  Je me rappelle de toute cette douleur et de ce vide que tout ça a creusé en moi.  De cette rage qui m'a habité toutes ces longues années qui ont suivies ce jour fatidique.  Je me souviens aussi comment mon cher mentor me traitait et comment je devais lui faire honneur...

- Oui je me souviens et...

Et je parle toute seule dans cette chambre qui à des aires de salon funéraire.




La Libellule (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant