Je dois m'asseoir. Je dois sortir de ce cauchemars. Qu'est-ce que je vais faire? Je me trouve une chaise et me laisse tomber dedans.
- Anna? Anna? Trent, apporte-moi quelque chose de fort à boire, je crois qu'elle est en état de choc.
Trent donne un verre à Maï pour qu'elle me fasse boire. Pendant ce temps, JICI est concentrer sur son ordinateur et tout d'un coup il cri " VICTOIRE" à nous défoncer les tympans. Roy, qui est à côté de lui a un air satisfait lui aussi.
Je ne peux pas parler. J'ai l'impression que je vais étouffer.
- Qu'est-ce qui vous prend tous les deux? Demande Iris. Pourquoi être si joyeux quand on à l'impression que le diable est dans la place?
Elle ne pouvait pas mieux dire.
- J'ai réussi, avec un micro implanté dans le téléphone d'Anna, à enregistrer toute la conversation qu'elle à eu avec son pè.... son... ehhh!! interlocuteur. Je peux vous faire entendre toute la conversation.
- Alors vas y pour l'amour du ciel. Lui dit Iris.
Au fur et à mesure que l'enregistrement de la conversation avançait, je vis les visages de ma "bande" devenir de plus en plus blancs et inquiets. À part nos voix à moi et ce fou, il y avait un silence de mort dans la place. Une main se glissa sur mon épaule et me serra. Je levai mon visage et je constatai que ma mère pleurait en silence. Je n'osai bouger de peur de perdre se contact qui me faisait du bien. C'est en vivant ce moment, que je pris ma décision. De toute manière, je n'avais pas vraiment le choix. Je devais faire quelque chose sinon mon fou de père détruirait tout sur son passage. Il me voulait, alors il allait m'avoir. Il avait gagné. Je ne garantis pas ma soumission mais je devais faire ce sacrifice pour sauver les miens et tout les autres.
L'enregistrement se termina et personne n'osait respirer. J'avais repris toutes mes facultés et je me levai donc de mon fauteuil. Tous les regards se tournèrent vers moi en attendant de savoir ce que j'allais faire. Chacun leur tour, je leur jetai un regard pour ensuite me retourner et aller chercher les clés de la voiture.
- Trent, tu ne vas pas la laisser faire ça. Arrêt la s'il te plais. Ne la laisse pas vendre son âme.
Je me retournai vers ma mère et je lui fis un sourire.
- Ne t'inquiète pas Maï, il me veut, alors il m'aura. Il ne sait pas dans quoi il s'embarque.
- Non c'est toi qui ne sais pas de quoi il est capable...
Le téléphone sonna pour la deuxième fois en cette soirée des plus incertaine.
Je regardai le téléphone et je répondis à la troisième sonnerie.
- Oui?!
- Alors, tu as pris ta décision?
- Je vais me rendre.
Je remarquais les réactions des membres de ma famille qui n'approuvaient pas du tout la tournure des événements.
- Bien! Tu as pris la bonne décision. Je suis fière que tu décides à être du côté de ton vieux père. Tu as deux heures pour prendre possession de ce qui se cache dans ton coffre. Tu y vas seule. Si toute fois tu pensais me prendre à revers, tu pourras contempler les ruines de cette chose que vous appeler Green Castle avec tous les morceaux de ceux que tu chérissais collés aux gravas. Tu vois que je suis pleins de ressources non?
Et il mit fin à la conversation.
- Je n'ai plus le choix maintenant. Je dois y aller seule. Leur dis-je d'un air conquit.
Tous, autant qu'ils sont, savent que j'ai raison. Personne ne me contredit, personne ne m'en empêche non plus. J'aurais aimé que quelqu'un me supplie de rester mais qu'est-ce qu'il aurait pu dire? Tout est déjà planifié au quart de tour pour ne me laisser aucun droit à la discussion. Il a bien joué son jeu le salopard.
Iris s'avance vers moi et avec un regard d'une grande tristesse. Elle prend mon visage dans ses mains et me fait la bise sur chacune de mes joues. J'ai l'impression de la voir pour la dernière fois et je crois qu'elle ressent la même chose elle aussi.
- Ne perds pas espoir mon bébé. Tu sais qu'un revirement inattendu peut arrivée. Il faut croire au miracle d'accord? Des larmes coulent doucement sur ses joues.
Je me retourne et vois ma mère qui s'approche à son tour de moi. Elle tient dans ses mains quelque chose. Elle ouvre ses mains et je vois des boucles d'oreilles faits dans un style ancien mais très jolies. Deux petit bouton de rose de la grosseur d'une perle monté sur une tige dorée.
- Ce fût celles de ma mère. Elle me les donna quand je suis tombée enceinte de toi. Elle me portèrent chance pour ma grossesse. Elle pourraient te porter chance pour l'épreuve qui t'attend.
Elle me tourna la tête et me mit ses boucles. Je fût honorer de pouvoir avoir ses bijoux mais je doutais que le "paternel" en fût aussi heureux.
Je fis mes adieux à tout le monde. Chacun à leur tour ils vinrent me dire un mot d'encouragement. Je savais que je vendais mon âme au Diable mais si ça pouvait sauver l'humanité, mon sacrifice ne serait pas vain.
Seul Roy se permit de venir avec moi jusqu'à la voiture. je ne pensais pas dire ça un jour mais je fus heureuse qu'il soit là, avec moi. Malheureusement, j'aurais bien aimé avoir plus de temps avec lui mais le sort en avait décidé autrement.
Il me prit dans ses bras et il m'embrassa tendrement. Je me collai après lui et ce fût une révélation. J'aurais aimé avoir une famille moi aussi. Avoir un mari avec qui j'aurais passé ma vie et avec qui j'aurais pu élever des chats ou des chiens. Adopter un enfant peut-être aussi. Il y en avait tellement dans les orphelinat.
- Je vais tout faire pour te sortir de là Anna crois-moi. Je ne te laisserai pas tomber. Je sais que c'est peut-être tôt pour toi mais moi ça fait des années que je te connais. Anna je...
Je mis un doigt sur sa bouche pour l'empêcher de dire quelque chose qui pourrait regretter. Il a peut-être appris à m'aimer mais moi je ne dois pas ressentir quoi que ce soit et surtout pas en ce moment. J'ai été bien naïve de penser qu'un jour je pourrais avoir cette chance de vivre le bonheur mais je dois faire abstraction à tout ça. Mon géniteur avait raison sur un point. J'étais une machine et une machine n'a pas de sentiment.
J'embrassai Roy une dernière fois et j'embarquai dans la voiture. Sans un regard pour Green Castle, je filai vers chez-moi pour un destin incertain et effrayant.
La route était monotone mais la lune brillait en faisant un éclairage bleuté. Ça m'avait toujours fasciné d'être capable de voir la nuit comme si le jour ne faisait que sommeiller. Je me forçai à penser à autre chose qu'à ceux que j'avais laisser derrière moi. J'avais toujours voulu les revoir et voilà que je devais les laisser à peine retrouvé. Que la vie est mal fait. Que MA vie est mal fait.
Je vis les lumières de la ville au loin. Mon coeur se mit à battre plus vite. Je savais que ma liberté achevait. Cent fois j'avais pensé faire demi-tour et retourner vers ceux que j'aimais pour trouver une autre solution mais le choix était trop risqué et des millions de vies étaient en jeux. Je ne voulais pas que ma famille soit toujours traqué. Si je devais m'emprisonner pour gagner leur liberté à eux, le choix n'était pas dure à faire.
Je tournai dans ma rue et me stationnai devant mon appart. Aucune lumière qui indiquerait un quelconque signe de vie. Je vis ma vieille mustang garé dans la ruelle et j'eu le coeur gros en pensant que je ne la conduirais plus. Je gravis les marche jusqu'à chez-moi et je remarquais que des travaux avaient été exécutés. "Peinture fraîche " était épinglé sur la nouvelle rampe que j'avais démoli avec "Tête de nœud". Je pris mes clés pour ouvrir la porte de chez-moi, j'entrai et refermai la porte derrière moi. J'allumai la lumière et en me retournant je cru mourir en voyant ce qui se passait en avant de moi. Un homme me braquait avec une arme, confortablement installé dans un fauteuil face à la porte d'entrée. J'étais attendue par la personne la plus inopinée au quel je m'attendais.
- Bienvenue chez toi, ma chère fille. Me dit l'intrus.
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La Libellule (terminé)
Mystery / ThrillerUne jeune femme est mandatée par un des membres du gouvernement d'une grande nation pour s'infiltrer et découvrir qui corrompt le pays sans que ces derniers ne découvre sa vraie nature. Mais quelle est donc la vraie nature de Anna Odonate? D'où vi...