Partie 42: Angelus & Demonium

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Je devais détruire la lettre d'Aroste. Je ne comprends pas pourquoi il a pensé à m'écrire car c'est une preuve de sa trahison. À moins qu'il soit convenu avec le Dragon fou qu'il devait me donner le mot pour que je lui fasse confiance et que quand viendrait le moment opportun, il pourrait me tuer en toute impunité.

Je suis toute à ma divagation quand le déclic de la porte se fait entendre et qu'elle s'ouvre. Un colosse entre et vient directement vers moi. J'ai encore le mémo dans les mains et je ne peux le cacher. Le colosse ne s'en formule aucunement et il me malmène jusqu'en dehors de ma cellule. Bien évidemment, je m'insurge devant ces manières très peu cavalières et en retour je reçois un "Meuh!" Meuglement très élaboré qui signifie... Je ne sais trop car c'est un dialecte que je ne comprend pas. Seul les vaches pourraient peut-être lui répondre.

Malgré tout, cet enfoiré a quand même une force herculéenne et c'est avec vigueur qu'il m'emmène devant mon créateur.

Je me retrouve dans une grande salle ou coule du magma à ma droite et une source thermale à ma gauche. C'est magnifique et chaud. Très chaud même. Ce pourrait être bucolique si ça n'avait été de tous ces disciples encapuchonnés avec des manteaux noirs qui se dandinent d'un pied à l'autres. Je ne voyais aucunement leurs visages mais j'entendais leur bourdonnements, comme un chant hypnotique pour endormir la victime d'un sacrifice.

- Tient, voilà ma chère fille qui nous honore de sa présence.

Le colosse me pousse jusqu'en avant de mon père et me plante là non sans avoir un regard assassin de ma part.

Je le vois habillé d'une toge noire avec du rouge satiné en dedans. Une capuche enrobe sa tête ce qui me laisse voir que ses yeux et son sourire sadique. Ses mains sont jointent comme pour une prière ce qui me laisse voir qu'il est tout de noir aussi vêtu en dessous. J'ai souvent regardé des fils où il y avait des messes sataniques mais là, j'avais vraiment l'impression que je le vivait et que c'était moi qu'on offrait au dieux païens.

Je regardais partout autour de moi et je ne vis personne que je connaissais dans les sous fifres du Dragon. Comme si ils n'étaient pas conviés à la petite réunion que ce fou furieux avait organisé.

- Si tu chercher de l'aide de quelqu'un ma chère fille, tu en auras pas. Tu vois tout ce beau monde? Ils sont tous à mon service. J'exige et ils obéissent. Ne trouve tu pas que c'est merveilleux d'être un Dieu à leurs yeux?

- Vous êtes vraiment malade vous savez? Lui dis-je écoeurée.

- Malade?!?! NON ma chère, je suis un visionnaire. Tu sais dans notre monde, il y a des forces inconnues de la plus part du commun des mortel. C'est forces, je les maîtrise ce qui fait de moi le maître incontesté de notre chère terre.

Il avait les mains levées vers le ciel avec une lueur de folie dans les yeux.

- Je ne sais pas ce que vous avez mangé ou bu pour avoir de tel ambition mais je crois que vous devriez changer de cuisinier. Il n'y a rien dans ce monde qui puisse vous donner cette force que vous désirez tant. à part avoir beaucoup d'argent pour soudoyer les autres riches et le gouvernement, vous êtes aussi mortel que moi. Ce qu'il vous faut, c'est un bon psy pour vous faire revenir un tant soit peu normal, si normal on peut dire dans votre situation.

Il parti d'un rire sonore qui m'énerva au plus haut point. J'aperçu un mouvement derrière lui et quel ne fût pas ma surprise de constater qu'une personne que je connaissais et que je n'avais pas vu depuis des lustres, était entrait de venir le rejoindre.

Le Dragon vit mon expression changée pour de la surprise et il se tourna à son tour pour accueillir celui qui avait été mon maître pendant 25 ans... Gaïjong.

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