Partie 15: Le contrat

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- Suzy, où es-tu? Dis-moi si tu vas bien ok?

Suzy me chuchote dans le combiné:

- Je suis dans un garde-robe. Je ne peux pas parler plus fort ils vont me découvrir Anna. Je sens qu'ils se rapprochent car les voix sont plus fortes. Anna j'ai super peur! Qui sont ces hommes bordel?

Je suis sur le point de gerber mon muffin mais je dois rester concentré pour le salut de ma meilleure amie. Mais je suis morte de trouille pour elle.

- Chérie, j'arrive tout de suite d'accord? Si tu entends qu'ils sont près de toi, ne parle plus et ne fais que donner des coups en morse sur le téléphone. Tu te rappelle du morse?

Moment de silence où je n'entends absolument rien. Même pas un souffle. Je suis le bord de la panique totale quand j'entends:

" ..._ _ _... ..._ _ _..."

"SOS". Je prends une grande respiration avant de foncer à ma voiture mais avant je dis à JICI:

- Je dois y aller. Tu me trouve tout ce que tu peux sur ce dossier et le plus tôt possible. Ce n'est pas une demande c'est un ordre. Suzy est en danger et je vais tuer quelqu'un si seulement un de ses cheveux à quelque chose.

- T'occupe, je te trouve ça beauté.

Je n'ai même pas le temps d'écouter sa réponse que je suis déjà à courir vers ma voiture. Je suis toujours en mode attaque en prenant le volant. Je voudrais tellement être capable de me téléporter!

Je file à toute allure vers chez-moi mais bien évidemment, le trafic me ralentis et je tombe dans un bouchon monstre.

- Suzy, tu es toujours avec moi? Dis-moi ma belle si tu es encore en sécurité? Dis-je d'une voix tremblotante.

"_ _ _ .._" Ouf! c'est oui. Mais pour combien de temps encore? J'essaie de prendre des raccourcis et partout c'est une mer de voitures qui défilent vers le travail du lundi. La pire journée pour savoir quelqu'un en danger.

- Suzy, je suis toujours avec toi ma beauté. Dis-moi si tu sais combien de personnes sont dans l'appart?

" .. _ _ _ .. _ _ .. "

- Ok! ma belle à peux près 2 personne mais tu n'es pas sure c'est ça?

" _ _ _ .. _" (oui)

- D'accord Suzy je suis près de la maison. Tient bon mon amie et n'oublie pas que je t'aime. Je vais leur botter le cul à ces enfoirés je te le jure. Je reste toujours avec toi, tu te débrouille très bien. Ne lâche pas et reste calme car il en va de ta survie.

Je continue de parler à Suzy tout le restant du trajet et j'arrive enfin à l'appart où je constate qu'il y a deux berlines noirs de mal stationnées dans la rue. Je me dois de me renseigner avant d'entrer la dedans car je pourrais mettre la vie de mon amie en danger et c'est surtout pas ça que je veux. Je prends une grande respiration et je me souviens, comme un reflex, mes techniques de combat que j'ai apprise au MANOIR. Je me concentre sur ma tâche et j'écoute si Suzy est toujours là. Je l'entends respirer de plus en plus fort ce qui m'indique que les malfaiteurs se rapprochent. Je sais qu'elle à la peur de sa vie présentement mais il faut que je reste discrète car si je suis trop téméraire, ces connards peuvent lui faire du mal pour se venger de moi.

J'ai toujours le téléphone de "scotché" à mon oreille et je me veux rassurante quand je parle à Suzy.

- Je suis devant l'appart maintenant et je veux que tu reste où tu es présentement quoi qu'il arrive ok?

- Oui, ok! Qu'elle me murmure dans un souffle. Je n'entends plus de bruits Anna. Sois prudente. Jure le moi s'il-te-plaît!

- Oui je te le ju.....

Au même moment, j'entends un crie de femme et une bagarre qui s'en suit. Je crie au téléphone à Suzy mais je n'est plus aucune réponse. Mon dieu, non. Pas elle... Je monte les marches quatre à quatre jusqu'au deuxième étage et je vois que ma porte d'entrée est entrouverte. J'entends toujours Suzy qui crie sa vie et un homme qui lui hurle par la tête...

- Ferme-là pétasse, sinon je vais te la fermer moi.

Et un coup sourd s'en suit comme quelqu'un qui se fait battre. Il est mort ce sale enculé. Je vais le tuer c'est sur. Je le jure sur la tête de ma mère morte que ce mec n'en à plus pour longtemps sur cette terre. La rage monte en moi mais il faut que je la maîtrise car je si je laisse ce sentiment m'envahir, je vais devenir aveugle à la situation et nous pourrions être mortes toutes les deux dans les minutes qui suivent.

Suzy gémit et j'entends un autre homme rire de la situation. Je ferme les yeux pour aiguiser mon ouïe et il n'y a que deux voix à part celle de mon amie. Tient bon Suzy, j'arrive!

La porte fait face au salon et en me faufilant près du cadrage de celle-ci, je constate qu'effectivement, il n'y a que deux hommes mais il sont carrément monstrueux. Des armoires à glace avec des biceps gros comme ma cuisse. Et je suis musclée là.

- Embarque là avant qu'elle se réveille pour de bon. Le boss la veut vivante même si elle est un peu amochée. Si je ne suis pas descendu dans 15 minutes, tu pars avec le paquet. T'as compris?

- Ouais, ouais, t'inquiète, avec la baffe que je viens de lui donner, elle va en avoir pour un bout avant de se la ramener la cocotte. Elle est canon quand même! Je pourrait toujours m'amuser en t'attendant non? Dis le plus laid des deux avec un sourire en coin qui ne laisse présagé rien de bon.

- Tu n'auras pas le temps. Je sais qu'elle est en route et peut-être même que cette emmerdeuse de fouine est déjà sur le palier à nous écouter. Je peux presque la sentir d'ici...

Le mec se tourne et mon sang se glace dans mes veines. C'est le connard qui à voulu m'écraser!

- Aller! grouille-toi et fou le camp d'ici. J'ai entendu du bruit. Et je sens que je vais m'amuser.

Avec un sourire sadique, je le vois se diriger vers la porte et je me positionne sur le côté pour un effet de surprise. Ce qu'il ne sais pas, c'est que j'ai un gun. Un Béretta 92 que je garde toujours dans mon sac. Je n'ai pas appris au MANOIR la technologie mais quand j'en suis sortie, j'ai pris des cours de tire justement au cas ou je rencontrerais des des balèzes comme lui.

IL s'approche de plus en plus et de plus en plus, je prends le contrôle de ma respiration, de mon corps et de ma concentration. Je suis une machine à tuer. J'ai été formé pour ça. Je vais abattre se fils de pute et me réjouir en le regardant mourir.

Je vois sa grosse paluche sur le bord du cadrage de la porte. Je ne suis qu'à un mètre de lui. Il s'avance de plus en plus. je le sens respirer et sa vie me dégoûte. Comme au ralentit, je me tourne et m'avance pour me placer devant lui, avec mon gun à la hauteur de mes épaules. Je le vois lever la tête vers moi et sourire de plus belle.

- Te voilà ma tigresse. Je t'attendais ma beauté. Tu viens jouer avec moi?

Je lui réponds sur le même ton que lui:

- Tu m'as dit hier qu'un jour je trouverais mon homme...eh! bien aujourd'hui toi tu trouves ta femme. sale chien, sais tu quoi? Tu es MORT!

Et je fit feu...



La Libellule (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant