Je décidai donc de suivre ses instructions pour qu'il laisse ma famille tranquille. Je ne voulais pas vraiment mourir mais il avait vu claire dans mon jeu car je ferais n'importe quoi pour sauver les miens. Je le suivis vers la chambre du fond et je le vis prendre pause devant la fenêtre et regarder dehors. Il n'en fallait pas plus pour que ma curiosité soit piquée à vif. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien attendre là? Il dû sentir que je le fixais car, sans même me regarder, il me dit:
- Tu ne devais pas ramasser tes affaires?
- Je n'ai rien à ramasser.
- Alors, soit.
Et il continua de fixer la fenêtre. Je fis demi tour et je remarquai que tout le ménage avait été fait. Je me dirigeai vers ma chambre et la aussi, tout avait été rangé. Je pourrai toujours apporter des vêtements mais pour faire quoi? Je ne savais pas qui avait farfouillé dans mes trucs mais ça ne me disait rien de les prendre. Je les laissai donc là, à celle qui viendrait après moi. Je m'assis sur mon lit et réfléchis à la situation. Il n'y avait pas grand chose à en penser. Je repensai au dossier et dans mon fort intérieur, j'étais certaine qu'il y avait plus que ce que l'on avait pu trouver. Il m'a dit qu'il avait des codes nucléaires, alors ça devaient venir que de ce dossier. Sauf que je n'avais plus aucun moyen de le faire parvenir à JICI, si par un quelconque miracle, je mettais la main dessus.
J'entendis des pas venir de l'extérieur et au même moment, Ricardo sorti de la chambre du fond pour revenir dans la cuisine. Au passage, il me siffla comme si j'étais un chien. Pour en rajouter à l'insulte, il me lança un "Bonne fille" quand je le suivie. Je l'aurais bien tué sur le champs ce connard. Je devais sauver le monde avant toute chose et si je voulais le déjouer, il fallait que je trouve la nature de ses plans et que je puisse trouver la faille dans toute cette merde. J'en pris donc mon parti et fermai la porte d'entrer pour ensuite le suivre comme la "bonne fille" qu'il voulais que je sois.
Sur le trottoir, devant mon ancien appart, une troupe d'hommes de main de Ricardo était là à nous attendre. Tous me dévisagèrent des pieds à la tête et tous avait l'air aussi joyeux qu'un mort. Ça s'annonçait des plus palpitant pour la suite.
Le fou qui se disait mon père se planta en plein milieu sa troupe de joyeux lurons et examina chacun d'entre eux d'un oeil averti. L'inspection en bon et du forme me semblait-il. Il prit la parole en me faisait signe de m'avancer vers lui.
- Voici ma fille Anna. Celle dont plusieurs on connu dans la bagarre et pour les autres, elle sera votre alliée.
Il m'empoigna par les épaules. Ce geste me dégoûta mais je me devais rester de marbre. Il fallait qu'il croit que je me rangeais vraiment à ses côtés. Il rajouta:
- Pour ceux qui voudraient lui faire la peau, je vous l'interdis. Pour le moment. Vous aurez, par contre, le loisir de vérifier ses talents au combat. Quand elle sera présentable bien sûr. Et sur ce, il me dévisagea des pieds à la tête comme sa bande de loups quelques instants plus tôt.
Je me senti bête de ne pas avoir pensé me changer lorsque j'étais dans ma chambre. Mais j'étais quand même capable de très bien me défendre même habillé en jupe et talon haut. Sauf qu'à dix contre une, mes chances étaient de plus en plus mince de m'en sortir sans trop de casse.
Je me permis de faire mon insolente et me dépêtrai de son bras en le regarda avec un sourire empreint de défi et en lui chuchotant dans le creux de l'oreille:
- Il me fera plaisir, cher Ricardo, de former vos pantins.
Sur ce, je le planta là et je retournai dans mon appart pour cette fois, changer de vêtements. Bien évidemment, il envoya un homme de main me surveiller mais je n'avais pas l'intention de fuir. Je voulais vraiment voir ce fils de pute me supplier de l'épargner quand le moment sera venu. Je ne sais pas quand ni comment, mais je sais une chose, il croit qu'il est Dieu? Alors moi je serais le Diable.
Après être redescendu changée et prête à me défendre, s'il le fallait, nous partîmes en voiture. On m'attacha les mains et on me banda les yeux par pure précaution car il ne voulait pas que je retrouve mon chemin si je décidai de me sauver. Docilement, je me laissai faire et sans me débattre, je m'installai sur le siège arrière avec mon garde du corps à côté. Pendant ce qui me parut des heures, j'eus droit à des blagues grivoises à mon endroit. Que j'étais une belle salope et que ce serait plaisant de me défoncer mon joli petit cul quand le "BOSS" en aurait fini avec moi. Je ravalai les répliques qui me venais en tête. J'aurais tellement voulu leur botter le cul mais je restai de marbre. Sans un mot, sans un soupir de mécontentement. Il finir par se lasser et ils fermèrent leurs grandes gueules. Enfin un peu de paix, ce qui me laisserais le temps de réfléchir à un plan. Se serait difficile surtout quand on ne sait pas dans quel endroit on va et se défendre contre toute une armée. Je ne savais pas combien ils pouvaient être mais je faisais confiance à Ricardo pour s'être bien entouré.
Il se passa encore quelques heures. J'étais à bout mais ne laissai rien paraître pour ne pas attirer l'attention. Mon copain de siège dormait car j'entendais sa respiration régulière et mon voisin d'en face, ronflait. De temps en temps, je lui foutais un bon coup de pied qui le faisait bouger et arrêter de ronfler. J'avais un dix minutes de repos avant que mes oreilles ne recommencent à saigner à cause du bruit.
La route changea et ça devînt plus cahoteux. Je sus que notre destination était toute proche car dormeur et ronfleur sortir de leur coma pour ajuster leur costard et être présentable devant leur chef. C'est, du moins, ce que j'en conclus quand notre conducteur nous dit de nous préparer. En toute franchise, j'étais contente d'arriver. J'étais courbaturée, j'avais envie de toilette depuis un bon bout de temps et mes attaches aux poignets me déchiraient la peau.
La voiture s'arrêta et on me fît sortir. Tout sonnait écho ce qui me parût bizarre comme si nous étions dans une caverne. J'entendais de l'eau couler semblable à une chute et il y faisait une chaleur intense comme si nous étions dans un sauna.
Je voulu enlever le bandeau sur mes yeux mais on me dissuada très gentiment en m'arrachant presque les bras. On me dirigea fortement vers un endroit qui descendait et rendu a destination, on m'enleva le bandeau et on me détacha les poignet. J'avais par contre toujours envie d'aller aux toilettes surtout depuis que je voyais la chute d'eau.
On me laissa là, sans un mot et toute seule. Il y avait bien du monde qui déplaçait de la marchandise de je ne sais quoi mais j'étais planté là et personne pour me faire visité l'endroit. Soit j'avais une chance incroyable de pouvoir farfouiller un peu partout, sans me faire prendre, pour que je puisse sortir en douce ou que j'avais surestimé ma chance et que c'est tellement un endroit reculer que même le génie de la lampe ne pourrait pas me trouver.
Je ne devais pas rester inactive. Bouger, me faire oublier, pour ensuite élaborer un plan sur ce que je voyais. Essayer de trouver la sortie et ensuite trouver un véhicule pour me sortir de ce merdier et avertir les autorités. En espérant qu'ils ne soient pas tous des vendus.
J'en étais à toutes mes réflexion quand je sentis une main sur mon épaule. Mon réflexe de combat prit le dessus et je fis faire une jolie pirouette à ce bras et à ce qui y était rattaché. Je me mis en position de combat et attendis que mon adversaire se relève pour l'affronter. Quelle ne fût pas ma surprise de reconnaître l'avocat de ce cher Ricardo, celui là même qui le suivait comme un petit chien de poche la dernière fois que je l'ai vu au parlement. Matis Black.
- Mais qu'est-ce que vous faites ici vous? Bien sur vous suivez encore Mendez comme son ombre à ramasser les miettes qu'il veut bien vous laisser je suppose?
- Vous m'avez presque cassé le bras, espèce de folle! Il se releva de peine et de misère. - IL veut vous voir. Le BOSS je veux dire. Et il parti en se frottant le bras comme si sa vie en dépendait.
Espèce de moumoune!
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La Libellule (terminé)
Mystery / ThrillerUne jeune femme est mandatée par un des membres du gouvernement d'une grande nation pour s'infiltrer et découvrir qui corrompt le pays sans que ces derniers ne découvre sa vraie nature. Mais quelle est donc la vraie nature de Anna Odonate? D'où vi...