Partie 18: Roy

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- Salut eehh!! Mais qu'est-ce que tu fais ici?

Merde,  j'ai carrément  oublié son nom.  Mais n'empêche, il est vraiment très beau gosse et a un sacré beau cul.

-  Je suis venu voir un copain qui travail ici.  Tu vois, j'ai ma passe de visiteur.  Je suis passé à l'évaluation et la fouille et tout est ok.  Me dit-il avec un sourire moqueur.

Ouin, ouin, tout pour me faire craquer encore mais je vais quand même rester sur mes gardes car on a quand même essayé de me mettre en bouillie ce matin.

- Écoute eehhh !?!?  

- Roy...

- Roy.  Merci.  Je dois te laisser car je dois aller voir mon patron qui n'aime pas les retardataires alors excuse moi, je dois vraiment y aller.

J'espère que je suis crédible car je tremble de tous mes membres mais par en dedans.  Sacré bonhomme qu'est mon père pour flinguer un mec devant moi et de me dire que tout est normal et "Passe une belle journée ma chérie!"  J'te jure que je vais m'en souvenir...  grrrr

Et Roy.  Qui donnerait un nom comme ça à son enfant?  Ça l'aire de nom de rouille.  Ils ne devaient pas l'aimer ses parents, pauvre petit quand même...

- ANNA!?!?

-  OUI?  Roy? c'est ça?

- Oui c'est ça.  Qu'il répond un tantinet exaspéré.  "Tu veux que l'on dîne ensemble un de ses quatres?  J'aimerais beaucoup que l'on apprenne à se connaître un peu mieux!  Tu en pense quoi?  Je sais que tu es pressée alors je te laisse mon numéro et moi j'ai le tien alors?

Bon ce n'est pas qu'il n'est pas mignon mais j'ai comme d'autres chats à fouetter que de sortir avec monsieur Muscles.  J'ai vraiment l'impression que tout le monde voit sur mon front qu'un homme est mort devant chez-moi et que je vais bientôt avoir les flics au cul.  C'est ridicule je sais mais je suis un vrai paquet de nerfs.  Je ne sais pas quoi lui répondre à cause de ma vie présentement et je me pose la question à savoir si je vais encore en avoir une ce soir mais avoir été dans d'autres circonstances, j'aurais aimé beaucoup sortir avec lui.  

-  Oui d'accord si tu veux! Dis-je un peu trop rapidement.  Appelle-moi quand tu pourras d'accord?

- Super! Je suis content de t'avoir vu aujourd'hui beauté. Me donnant deux bises sur les joues il rajoute: "Je t'appelle bientôt c'est assuré.  Bye."

Je n'ai pas le temps de le regarder s'éloigner que je suis déjà presque à la course pour atteindre mon bureau.  

Arriver dans mon département je n'ai qu'à tourner le regard et je vois le Jardin D'Éden.  Un frisson me parcourt car c'est là que tout à commencé.  Je soupire en m'installant et en ouvrant mes dossiers dont je n'ai absolument pas envie de voir et allume mon portable pour commencer à écrire ce que le Ministre des finances, mon patron, m'aura dicté sur le dictaphone.  

Je soupire à fendre l'âme quand j'entend:

- Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire.  Alors Mademoiselle Odonate, nous sommes lundi et déjà fatiguée?  

Je lève les yeux et je vois le Ministre de la défense Ricardo Mendez.  Un grand monsieur mince aux épaules carrés, avec des yeux noirs et une chevelure à la coupe militaire tout aussi noir que ses yeux.  Il est encore très bel homme malgré sa presque soixantaine mais j'ai toujours eu un léger malaise avec lui et aujourd'hui c'est encore pire surtout que je sais qu'il a écrit une missive suspecte à mon boss dans le dossier qui m'a été remis pas plus tard qu'hier.  Pourtant, j'ai l'impression que ça fait une éternité déjà. 

La Libellule (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant