Partie 43: Tel père, telle fille?

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Je m'entendais crier mais pas des cris de peur. Ce que je criais c'étais des insanités contre cet être abjecte. Celui dont je partageais cinquante pour-cent de mon ADN. Je ne pouvais pas croire que cet homme était mon père. Je ne concevais pas que je pouvais avoir une âme aussi noire que la sienne.

- Tu es immonde, abjecte, sans scrupule. Tu crois vraiment que je vais me laisser faire et devenir une coquille sans âme pour tes beaux yeux? Tu te trompe sur toute la ligne avec moi espèce d'incube! Sois maudit par tous les Dieux de la terre et que les démons de l'enfer te fassent souffrir au plus haut point. Tu ne mérites pas de vivre sale enculé de bâtard.

Je reçu une gifle monumentale. J'en voyais des étoiles avec la force qu'il y avait mis. Je sentis du sang sortir de mon nez et j'avais la lèvre fendue. Je relevais la tête et je mis toute la fureur que je ressentais dans le regard que je lui lançais.

- Tu vois ce que tu me fais faire petite ingrate? Je t'offre la vie éternelle et tout ce que tu trouves à me dire pour me remercier, c'est des insultes? Mais comment as-tu été élevé petite polissonne?

Je voulu répondre quand il claqua des doigts et deux colosses vinrent me détacher de mes chaînes. Je voulu me débattre mais ils anticipèrent mes gestes car un me prit par les bras et l'autre par les jambes. Je n'allais pas en rester là. Je me mis à faire des vas et viens avec mes jambes pour déstabiliser un des hommes mais j'avais beau faire la danse du bacon, rien n'y faisait. Ils me tenaient vraiment fermement. Je me remis à gueuler après celui qui avait fait de ma vie un enfer. Si je m'en sortais vivante, je lui jurais que j'allais le trucider et que plus jamais il ne ferait de mal à personne. Je l'entendis rire mais ne broncha pas. Les deux malabars m'emmenèrent près de la rive de la rivière de lave et plus on approchait, plus la chaleur était intense. Je ne pouvais pas devenir comme cet homme qui n'avait plus aucun signe de vie même s' il était vivant.

- Mon Dieu, je ne suis pas très pratiquante, mais aidez-moi!!! Implorais-je de tout mon coeur.

Au moment où les hommes allaient me lancer dans le vide, un brouhaha fît en sorte que les deux soldats me lâchèrent et se mirent à courir. En tombant sur le dos, j'eus mal mais j'étais tellement contente d'être libérée, que je me levais d'un bon pour constater avec stupeur que des personnes que je ne connaissais pas se battaient avec les soldats du mal. Je levais les yeux vers le Dragon et je le vis dans un combat avec Matis Black, celui qui fût son avocat depuis les deux dernières années. Et si j'en croyais ses dires, mon grand frère, le fils du Dragon.

Des cris de guerre et des épées qui s'entre-choc, des corps morts qui renaissent, des hommes et des femmes qui coupent des têtes quand les zombis sont tombés pour mieux les anéantir... voilà le spectacle qui s'offrait à moi. Une personne me prit par le bras et me tira vers la sortie mais je l'arrêtais net. Elle se tourna vers moi en me criant de venir avec elle. Je ne connaissais pas cette jeune fille mais je ne suis pas une lâche. Je lui fis signe que non et donnais un coup pour me déloger de son emprise. J'avais fais un serment, j'entendais bien le tenir. Mon objectif maintenant, c'était d'anéantir cet être infâme, ce foutu Dragon qui se disait mon père. Je ne voyais pas le carnage autour de moi. Des personnes mourraient pour une cause que je ne connaissais que partiellement mais c'était une bonne cause juste d'éliminer les morts vivants.

Je rejoignis Matis pour lui venir en aide car faut se le dire, le paternel se débrouillait très bien au combat. Il prenait des bons coups mais il en donnait de puissants aussi. Je n'allais pas combattre une dizaines d'hommes avant lui comme la première fois. Mes forces étaient intactes et je sais que j'avais une bonne chance de m'en sortir et de le faire souffrir à son tour.

Il envoya Matis valser et un sourire naquit sur ses lèvres quand il se tourna et me vit prête au combat.

- Merde Anna! Va t'en de là! Tu vas te faire tuer. Me hurla Matis toujours par terre.

La Libellule (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant