Partie 35: Un loup dans la bergerie

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- QUOI? Mais comment il a réussi à avoir mon numéro de téléphone?

Toutes aussi surprises que moi, Maï et Sonja me regardent sans dire un mot.

- Il fallait bien parler du loup pour qu'il se faufile dans la bergerie. Dis-je en suivant JICI jusqu'à mon téléphone.

Rendu au salon, tout le monde est en attente de ce qui va se dire dans ce coup de fil. Trent me tend mon cellulaire et me regarde intensément. Je le prend comme si il allait me brûler les doigts. Je n'ai rien à craindre de mon téléphone mais j'ai l'impression que je vais me faire manger toute cru par l'homme au bout fil.

- Allo?!

- Anna! Bonsoir à toi ma belle enfant. Comment vas tu?

Surprise de l'entrée en matière, je réponds à ça question en me demandant où il voulait en venir avec ces banalités.

- Bien je vous remercie.

- Ne me remercie pas, c'est tout à fait normal qu'un père prenne des nouvelle de sa seule fille. Tu ne crois pas?

- Venez-en donc au fait voulez-vous?

- Hum! hum! Direct! J'aime beaucoup. Ragdal t'a bien apprit à ce que je peux entendre. Te défends tu autant avec tes poings que ta bouche peut le faire?

- Mais que voulez-vous?

- Ce que je veux? TOI bien sûr!

- Vous ne m'aurez jamais. Lui dis-je avec colère.

- Ne t'emporte pas tout de suite mon coeur et attend de voir ce que j'ai à te proposer avant de dire non à ma proposition veux-tu?

- Je ne suis pas votre coeur et rien ne me fera changer d'idée. Je ne suis pas une marchandise que l'on troque comme bon vous semble.

- Une marchandise? Je n'aurais pas dit ça en ces termes. Tu te sous estime mon coeur. Tu ne sais donc pas que tu es à moi ma chère enfant? Ta mère ne t'a donc pas dit que ton âme est aussi noir que celle de ton père?

- Je n'ai pas cette noirceur en moi désolé. Je sais faire la différence entre ce qui est bien et le mal incarné.

- Le mal incarné? C'est ta mère qui parle de moi comme ça?

Je regardais ma mère et vis des interrogations dans ses yeux. Moi seule pouvais entendre ce que ce diable pouvait dire.

- Laissez ma mère en dehors de ça. Et au fait, comment avez vous eu mon numéro?

- Ma chérie, voyons?! Réfléchis avant de questionner! Tu travailles pour le gouvernement et je contrôle le gouvernement. Rien de plus simple que d'avoir les renseignements qui te concernent. Et bien d'autres choses d'ailleurs.

- À quoi ça rime tout ça? Vous êtes capable de pirater des ordis et alors? Vous n'irez pas bien bien loin avec mes renseignements. Vous n'aurez pas mon attention avec ses niaiseries.

- Non tu as tout à fait raison. Quelle enfant perspicace! Avec tes renseignements je ne ferai pas grand chose en effets mais en piratant des ordinateurs cryptés, et en mettant dans ma poche des membres influents du notre cher gouvernement, je peux réussir à trouver du financement à profusion, certains codes nucléaires et à faire plonger le monde dans un délicieux chaos. Ais-je ton attention maintenant mon poussin?

Mon Dieu, c'est un vrai cauchemars. Je ne peux pas croire que l'on parle de l'avenir du monde comme ça et maintenant.

- Tu peux t'asseoir, je te s'en défaillir.

En effet, je ne me sens de plus en plus faible. Je ne suis pas en mesure de négocier avec lui. Mais il est fou!

- Écoutez moi s'il vous plaît?! Pourquoi vous faites tout ça? Pour asservir le monde? Une vie ne vaut-elle pas la peine d'être vécu libre? Pourquoi tant de haine? Pour le pouvoir?

- Le pouvoir? Mais tu divagues mon enfant. Je ne hais pas le monde! Les asservir n'est qu'un des nombreux plan que j'ai pour eux je te l'accorde. Mais si tu veux en savoir plus sur mon plan de carrière, il te faudra venir en discuter avec moi mon trésor.

- Je ne me plierais pas à vos exigences. Il n'est pas questions que je fasse vos quatre volontés.

- Mes quatre volontés? Je crois deviner l'influence de ta garce de mère dans tes propos. Ou celle de cette catin d'Iris. J'ai déjà coupé la langue à l'une d'entre elles, faudrait peut-être que je recommence pour qu'elles arrêtent de te miroiter mille et une fabulations dans ton jolie petit crane.

- Je vous interdis de toucher, ne serais-ce qu'à un cheveux, de ma mère.

- Calme-toi tigresse. Ta mère m'importe peu. Pour l'instant du moins. Ce que j'ai à te proposer est non négociable tu t'en doute bien. Et si j'ai ce que je veux, ta mère ainsi que sa clique seront sain et sauf. Alors?

- Vous pensez vraiment que je vais vous écouter déblatérer vos conneries et ensuite accourir à vos moindre claquements de doigts? Vous rêvez éveillé cher "père".

- Bien sûr que non! Si tel était le cas, j'en serais extrêmement déçu. Laisse moi le plaisir de marchander ta modeste personne mon enfant.

Je commençais en avoir vraiment marre de tout ce bordel. Je regardais les personnes autour de moi et ils se posaient tous la même question. À savoir qu'est-ce qu'il voulait.

- Mais ça ne rime à rien tout ce "bla bla".

- J'y arrive, ne t'impatiente pas comme ça. Comme j'ai dis tout à l'heure, j'ai des codes nucléaires et beaucoup de financement, gracieuseté de nos élus. Ce que je veux, c'est toi à mes côtés pour faire ce pourquoi tu as été conçu, c'est-à-dire, obéir à ton père. Tu te doute bien que je n'ai pas la fibre paternel et que mon but premier est de te faire faire le garde du corps pour moi. Une tueuse sans scrupule, qui de plus est ma fille par dessus le marché! Je serais le père le plus heureux de monde ne crois-tu pas?

- Mais vous êtes dingue...

- Dingue? Il parti d'un grand rire. - Mais pas du tout. Je suis réaliste. Il te manque beaucoup de morceaux du casse-tête de mes plans. Quand tu seras là, je pourrai tout t'exposer et je suis sure que tu te rangeras à mes côtés. Si ce n'est pas le cas, tu auras des millions de morts sur la conscience. Tu vois que c'est simple en fait!

- Vous êtes un inimaginable monstre. Dis-je dans un souffle.

- Tu vois que tu deviens raisonnable quand tu veux? Tu auras les instructions chez-toi dans ton coffre caché dans ta commode. Un endroit discret mais qui manque un peu d'originalité par contre. Quand tu auras rejoins l'emplacement, je pourrai assurer la sécurité de toute ta bande et du reste de l'humanité. Je n'ai pas d'intérêt à perdre tout ces gens crois moi. Ils ont trop de valeur à mes yeux. Alors tu décides quoi?

Il reçu un soupire en guise de réponse à sa question.

- Ne prends pas ta décision trop vite mon enfant. Je suis généreux quand même et je te laisse du temps de réflexion. Je te rappellerai dans... dix minutes ça te va? Bien! En espérant que tu prennes la bonne décision.

Et sans me laisser le temps de placer un seul mot, Il raccrocha.




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