Rouge Rubis ou le sang d'un vampire [RÉÉCRITURE EN COURS]

Chapitre 2: Les yeux rouge rubis

PDV de Nevra


J'ai traversé plusieurs couloirs avec Miia à côté de moi. Je lui tenais toujours la main, par peur de la perdre. Sa présence douce et tranquille me calmait. Je ne comprenais toujours pas ce qu'il m'arrivait. Était-se de l'amour ? Si oui, cela vous fait ressentir autant d'émotions pour la plupart contradictoire.

Nous n'avons pas tardé à trouver Miiko pour lui dire que la jeune femme étais enfin réveillée. Mais elle n'avait pas l'air très disposée à vouloir discuter calmement.
Car Ezarel avait dû encore faire des siennes et il avait réussi à mettre la kitsune hors de ses gongs.

" Comment ça, pas encore terminé ?! S'écria la renarde.
Tu es le chef de la garde Absynthe et tu n'arrives pas à finir cette foutue potion ! Comment allons-nous savoir la nature de cette femme ?!
- Il me manque juste un ingrédient. Je te promets que demain, elle sera finie, balbutia l'elfe bleu.
- J'espère bien ! Rugit Miiko.»

Miiko se tourna vers moi rapidement, et elle me dévisagea gravement avant de faire la même chose à Miia. Elle soupira et me regarda droit dans les yeux, encore un peu énervée par son altercation avec Ezarel.

« Que veux-tu Nevra ?! Aboya la kitsune.
- Dire bonjour serais la moindre des politesses, et j'ai avec moi notre dormeuse, déclarais-je.
- Oh. Tant mieux. Au moins une bonne nouvelle aujourd'hui, railla Miiko.
- Merci de ta gentillesse Miiko, soupira Ezarel.
- J'aimerais bien que tu l'accompagnes dans la source pour qu'elle se lave, demandais-je calmement.
- Tu ne l'emmènes pas ? C'est bizarre venant du séducteur que tu es, s'étonna-t-elle.
- Je vais essayer de lui trouver des vêtements et pourquoi pas chercher ton ingrédient manquant, mon petit Ezarel, proposais-je en souriant malicieusement.
-Arrête de faire le crétin, maugréa mon ami.
- Hum ... Je trouve ça pas très crédible ven..., commença Miiko.
"

Un liquide bleuâtre et visqueux fût renversé sur les cheveux de Miiko. Elle fut surprise avant que la colère qu'elle essayait de contenir ne commence à reprendre le dessus.

À côté de moi, Miia peinait à se retenir de rire en se cachant un peu derrière moi et j'étais dans le même état.
Un sourire moqueur s'échappa de mes lèvres, tandis qu'Ezarel courait le plus loin possible de Miiko. Même si ce n'était pas lui qui avait fait ça, il tenait quand même à sa peau d'elfe.

Et je plaignais la personne qui avait eu le malheur de mettre cette blague en place, car Ezarel allait se charger de lui faire passer le goût de ce genre de chose. Je me doutais aussi que Miiko n'étais pas la cible originelle.

Miiko cherchait autours d'elle les plaisantins qui avaient fait ça, mais ce fut sans succès. Elle revînt vers moi et Rubis. Rubis s'était calmée, mais elle avait toujours un petit sourire sur ses lèvres.

À ce moment-là, je n'avais qu'une seule envie. L'embrasser. Mais pourquoi je pensais à ça? Malgré le fait que j'ai veillé sur elle pendant une quinzaine de jours, je ne la connaissais pas assez pour avoir un quelconque sentiment pour elle. D'habitude, c'était les femmes qui tombaient amoureuses de moi au premier regard.

Je me concentra sur Miiko pour éviter de faire le moindre geste. Le liquide avait commencé à couler sur les vêtements de ma chef et cela lui déplaisait.
Mon sourire moqueur réapparut, ce qui la fit grogner à nouveau.

« Sans vouloir te vexer Miiko, ce bleu ne te vas pas très bien au teint, ironisais-je.
- Nevra ... Ferme-la, dit-elle calmement.
- Au moins Rubis, tu ne seras pas la seule à devoir te laver, m'exclamais-je en regardant la petite brune.
- Occupes toi de tes affaires avant que je te calcine, s'écria Miiko, faisant apparaître ses flammes.
- Oh ! Du calme Miiko. Bon, je vais te chercher des vêtements, fit-je sérieusement. À tout à l'heure, belle demoiselle. »

J'ai envoyé un baiser imaginaire à Rubis avant de disparaître, laissant les deux femmes seules dans le couloir. Je savais où je pourrais trouver des vêtements pour Rubis. Il suffirait juste de la convaincre.

PDV de Miia

J'étais seule dans le couloir avec cette Miiko. Elle semblait autoritaire et un peu imposante. Surtout avec ses queues et ses oreilles de renard.

Elle se tourna vers moi et me fit signe de la suivre. Nous avons marché pendant quelques minutes avant de nous arrêter devant une porte.

Elle entra dans la chambre et je l'ai attendue. Elle en est ressortie quelques minutes plus tard, un peu étonnée et des vêtements propres qu'elle tenait loin du liquide visqueux.

« Pourquoi ne m'as tu pas suivi ? Me demanda-t-elle.
- Ce n'est pas poli de rentrer chez quelqu'un sans son autorisation, murmurais-je.
- Oh ... Je vois, déclara Miiko. »

Le silence s'installa entre nous et cela me rendit encore plus mal à l'aise. Si je devais rester ici, je devrais éviter de la mettre en colère. Pour le bien de ma propre vie. Je regardais autours de moi et je me demandais comment la renarde pouvait se repérer ici.

« Désolée d'avoir crié tout à l'heure. Ezarel m'a un peu énervée, dis-t-elle rapidement, comme pour casser le silence.
- Je comprends, soufflais-je en gardant la tête légèrement baissée.
- Je ne me suis pas présentée. Je suis Miiko, la chef de la Garde Étincelante, déclara-t-elle.
- Moi c'est Miia Redfule. Mais je préfère que l'on me nomme Rubis, marmonnais-je.
- Oh ? Pourquoi ? Me questionna la kitsune.
- À cause de mes yeux. Je suis partiellement albinos, relevais-je.
- C'est-à-dire ?
- Je n'ai que les yeux rouges, expliquais-je.
- Je ne pense pas que tu sois albinos. Je pense que c'est un indice sur ta nature de faéry, avança-t-elle.
- Faéry ? Dis-je en fronçant les sourcils.
- C'est le nom que l'on donne aux créatures féeriques, répondit Miiko.»

J'ai hoché la tête avant de continuer mon chemin avec Miiko. Nous avons discuté de nous pendant quelques minutes avant d'arriver dans les vestiaires.
Miiko me tendit un bac en m'expliquant que je devais mettre mes affaires dedans.
Je me suis donc déshabillée et j'ai mis mes vêtements, si on pouvait appeler ça comme ça dans le bac.

J'hésitais à enlever mes lentilles, ce que je me résolus à faire.
Je me suis dirigée vers la pièce où un bassin d'environ cinq mètres de diamètre et d'un mètre de profondeur au centre était dallé de pierres plates mauves.

J'ai enlevé la serviette que j'avais autour de la poitrine et qui descendait au milieu de mes cuisses et je suis rentrée dans l'eau. Elle était chaude et fit frémir ma peau satinée et pâle.
La coloration noire que j'avais sur mes cheveux disparue après un shampoing, laissant apparaître les reflets violet que j'essayais aussi de cacher.

Une fois que je les avais rincés, je fus étonnée de les voir. Comment un shampoing pouvait faire disparaître une couleur, même qui dataient de plusieurs semaines. C'était normalement impossible.L'eau m'arrivait tout juste en haut de ma poitrine quand je vis Miiko s'approcher de moi.

Je lui ai posé la question pour ma coloration et elle m'expliqua que ce shampoing devait contenir un produit qui effaçait les colorations. J'ai été un peu surprise de cette réponse et je suis allée m'asseoir sur les marches.

« Tu as toujours eu des reflets violet dans tes cheveux ? Me demanda Miiko tout en se lavant les cheveux.
- Depuis toujours, comme mes yeux, lui répondit-je doucement.
- Pourquoi caches-tu cela ? Ils sont magnifiques pourtant, me rassura la kitsune, ce qui me fit un peu rougir.
- Parce que dans mon monde, ce n'est pas commun. J'ai subi des critiques, des insultes, des coups à cause de ça. Depuis que je suis au collège j'essaye de les cacher. Coloration pour mes cheveux et lentilles pour mes yeux. Car contrairement aux autres albinos, je n'ai pas de problème de vue. C'est juste un déguisement, lui avouais-je.
- Oh ... Tu ne t'es jamais demandé pourquoi tu étais comme cela ? Fit-elle, un peu surprise.
- Si. Et j'ai même intriguée plusieurs médecins et sommités scientifiques. Mais aucune réponse de leur part, soupirais-je. »

Miiko se tut et je fis de même. J'avais besoins de réfléchir sur ce qui m'est arrivée depuis environ une heure.
Entre Nevra qui agissait assez bizarrement avec moi, l'elfe m'avait l'air d'être un blagueur et Miiko qui pouvait passez du sourire à une colère noire,
c'était assez perturbant.