Elora Tome 1 : La Marque

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Elle se réveilla sans comprendre mais la mémoire lui revint vite. L'attaque et son évanouissement avaient été si rapides ! Elle n'avait pas pu se concentrer pour activer ses pouvoirs. Et maintenant ? Où était-elle ? Et pourquoi l'avait-on kidnappée ? La reine ? Mais aurait-elle seulement prit la peine de la capturer ? Il semblait plutôt que sa volonté était de l'exterminer... Décidant d'éclaircir tout cela, elle commença par allumer une lumière blanchâtre au creux de sa main, celle de la lune. Un cachot. Évidemment. Aucune fenêtre, rien. La seule chose ouvrant vers l'extérieur étant une porte de fer, fermée à clef, comme toute prison qui se respecte. Ce n'était pas particulièrement merveilleux. Elle vit alors Onyx, recroquevillée dans un coin. Elle s'en approcha et la caressa doucement tout en maintenant sa main allumée. La chatte finit par se détendre et Elora continua calmement son inspection des lieux. Environ trois mètres de large, quatre de long et deux de haut. Pas franchement encourageant. Pas de nourriture non-plus. Pas d'eau. La soif commençait à la tenailler sérieusement. Elle n'avait rien bu depuis le déjeuner de la veille. Elle pensa alors à s'enfuir, avec ses pouvoirs, cela aurait été simple, mais elle n'avait aucune provision et ne savait pas où elle se trouvait. Sa fuite aurait été vouée à l'échec. La paysanne fut alors prise d'un accès de désespoir.

- Onyx, j'aurais jamais dû aller dans cette foutue forêt. On n'en serait pas là maintenant. Pourquoi, dit-moi POURQUOI le prince m'a choisit !? Il n'avait donc pas assez de princesses ou de duchesses au corps parfait, prêtes à se soumettre à toutes ses volontés ?

À nouveau, la "voix" résonna dans ma tête.

" Reprends-toi Elora ! Moala, ta sœur, ne t'a-t-elle donc pas dit d'être forte, courageuse ? De te battre ? Qu'est-ce que tu as changée en si peu de temps !
- Bon, la voix, lui répondit la jeune fille, si t'as rien de mieux à faire que de me critiquer, tu peux partir, ok ? Je sais même pas qui tu es ! Je parle à mon cerveau ! C'est pas Normal !
- Franchement, il y a pire que d'entendre des voix. Des pouvoirs bizarres par exemple...
- Je le répète, si t'as pas de conseil INTELLIGENT à me faire, je veux plus t'entendre.
- Ok, ok. D'accord. Tu veux un conseil ? Éteins la lumière, t'as de la visite.
- Quoi ?
- ... "

À contre-cœur, Elora laissa l'obscurité reconquérir la pièce. Presque aussitôt après, un clef tourna dans la serrure. Un homme masqué entra. Il ne manquait pas de muscles. Il lui attrapa brutalement le poignet et elle-même serra son chat, dernier compagnon s'il l'on ne compte pas la "voix", avant d'être entraînée dehors. La porte se referma violemment. À sa grande déception, elle n'était pas à l'air libre. Celui qui devait être son geôlier s'effaça et un autre homme, beaucoup plus mince, non-masqué et paré de bijoux se précipita vers elle. Elle recula de dégoût face à la laideur du nouveau venu.

- Dieux merci elle est encore en vie ! Mais que vous a-t-il prit de la mettre dans le cachot sans air ? admonesta le hideux personnage au garde baraqué C'est un miracle qu'elle soit encore vivante ! répéta-t-il Comment se fait-il qu'avec aucune ouverture ne laissant passer l'air vous n'avez pas suffoqué ?
- Je ne sais. répondit la jeune femme

En réalité elle avait une petite idée de ce qui l'avait sauvée : elle avait dû instinctivement envoyer de l'air par sa main. Mais elle n'allait certainement pas dire son secret à une mocheté pareille ! Elle n'était tout de même pas assez sotte pour ça.

- Bon. Je vais devoir vérifier tout ça. continua l'homme Salamia, Xerxa ! appela-t-il en frappant dans ses mains

Deux jeunes femmes très belles mais dont le genre de beauté était encore inconnu à Elora arrivèrent en courant. Elles étaient couvertes d'or et de vêtements précieux mais semblaient être des esclaves à la chaîne qui tenait leurs pieds.

- Préparez la. ordonna-t-il en désignant la prétendante d'un geste de la main
- Préparation habituelle ?
- Oui. En fait non. Préparation spéciale. Feredan vient tout à l'heure. Que tout soit finit pour sa venue.