Calendrier de Larry

24 Décembre

Louis se tenait debout devant la cheminée où un feu brûlait. C'était tellement mieux qu'un simple radiateur. Il venait à peine d'ouvrir la vitre pour mieux sentir la chaleur des flammes quand Harry revient dans le salon. Il lui fit un petit sourire avant de reculer une des chaises qui se trouvait autour de la table qu'il avait déplacé devant la cheminée pour faire une ambiance un peu plus cosy. Louis l'avouait, Harry avait sorti le grand jeu. Un peu comme tous les ans pour le 24 décembre, d'ailleurs. Il ne l'avouait pas souvent, mais il adorait quand Harry prenait tout en charge pour le surprendre. Les bougies, la jolie nappe, les décorations de Noël avec les étoiles, les bons petits plats, il aimait ça, mais jamais il ne le dirait.

Harry s'installa en face de lui en lui souriant. Ils discutèrent un peu de tout en buvant une coupe de champagne de bonne qualité. Le dessert fut délicieux comme toujours. Finalement, par je ne sais quel moyen, le couple finit sur la terrasse de leur appartement. Ils y habitaient depuis deux ans et c'était juste parfait pour eux. C'était grand et proche de la ville. Il y avait une cuisine américaine, une cheminée moderne, un beau balcon et trois chambres. C'était parfait pour eux.

Il ne faisait pas très froid ce 24 décembre là. Louis avait été déçu de ne pas voir une couche de neige recouvrir leur terrasse cette année là. Harry pensait que depuis ses vingt dernières années, il avait vu assez de neiges pour une vie. Ils s'appuyèrent sur la rambarde, ayant chacun un verre de vin à la main. Un silence doux, apaisant remplissait l'espace pendant qu'Harry se collait à son mari.

« ça a été une belle année. Une très belle année, même. » chuchota-t-il.

Louis hocha la tête, il ne pouvait qu'être d'accord. Il allait dire quelque chose quand il vit Harry frissonner. « Viens, on rentre. » Harry allait protester parce que c'est Harry et qu'il voulait sa petite atmosphère mi-moderne, mi-adorable, mais il rentra quand même dans l'appartement en boudant ce qui fit rire Louis. Ils s'installèrent sur le canapé, leur ombre se devinait sur les murs grâce aux flammes de la cheminée et aux lumières du sapin qui clignotait à intervalles réguliers.

« Donc, avant que tu ne m'obliges à rentrer, je disais que c'était une très belle année et que je suis heureux de l'avoir passé avec toi. » dit Harry, toujours en boudant un peu mais son effet était mort car il dévorait avec amour son amour de mari.

« Je veux pas que tu sois malade. Et saches que moi aussi je passais l'une de mes plus belles années. » répondit Louis en dégageant du front de son mari quelques boucles.

« Louis, je... Je veux juste que tu saches que cette année, peut-être plus que les autres, je me suis rendu compte que tu étais l'homme de ma vie et que tu étais si important pour moi. Louis, je suis si heureux de t'avoir dans ma vie, je peux même pas imaginer une vie sans toi. T'es l'un des piliers de ma vie et je sais que sans toi, je pourrai jamais gérer le navire parce qu'on a construit tellement de choses ensembles et ça me rend tellement heureux parce que, Louis, je t'aime tellement. » confia Harry en regardant droit dans les yeux l'homme de sa vie.

Ils avaient vécu tellement de choses ensembles et Harry ne savait même plus comment exprimer à quel point il aimait Louis. C'était inconditionnel. Il l'aimait à un point qui pourrait presque faire mal. On lui avait dit, quand il était au lycée, donc ça remontait à une éternité, mais bon, que la passion signifiait la souffrance. Ça l'avait fait se questionner avant que cette idée de souffrance ne tombe aux oubliettes. Maintenant qu'il vivait avec Louis depuis plus de douze ans, il comprenait parfaitement. Bien qu'il aime son mari, ce dernier était insupportable au quotidien. Bon, ce n'était pas vraiment vrai. Peut-être pas insupportable. Mais Louis lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres (expression très étrange d'ailleurs. Bref) Maintenant qu'il était certain d'aimer Louis aussi profondément et aussi passionnément, Harry comprenait. Pour Louis, il serait capable de souffrir. Il serait capable de souffrir si Louis pouvait être en sécurité et heureux. Ça devait être ça, la passion. Il n'en savait trop rien, tout ce qu'il savait, c'est qu'il aimait son mari. Et cet amour, bien qu'il n'arrivait pas à le transmettre par des mots, il arrivait à le transcrire par des gestes au quotidien ou bien avec des regards comme maintenant.