Kidnappé

Chapitre 8

the walls
Tenderly they turned to dust all that I adore »
▬ Bastille / Things we lost in fire

▬ Avalhon Parker.

Justin me tira hors de la voiture brutalement et me traina jusque la maison. Je ne cessai de lui lancer des regards noirs. Ses yeux ne se posèrent pas sur moi une seule seconde. Juste avant que Justin n'arrive au palier, Luke ouvrit la porte et se faufila dans la maison. Justin me poussa à l'intérieur et je manquai de tomber.
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_Putain... soufflai-je.
_Il n'y en a qu'une ici et c'est toi, siffla Justin.
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Je me retournai brusquement vers lui.
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_Répète ça ? m'énervai-je.
_Tu vas baisser d'un ton tout de suite Avalhon, ordonna-t-il, je ne suis pas d'humeur à supporter tes gamineries.
_Mais va te...
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Il m'attrapa par les cheveux et tira mon visage au sien, arrachant la moitié de mon crâne au passage. Mais merde à la fin.
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_Il me semble t'avoir demandé de la fermer. Alors maintenant, tu vas juste poser ton joli p'tit cul sur le canapé et attendre qu'on réussisse à réparer tes conneries.
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Vu le ton tranchant qu'il avait employé et son regard de tueur, j'avais préféré simplement m'asseoir sur le fauteuil. N'exagérons rien, je n'étais tout de même pas du genre à écouter bien gentiment TOUT ce qu'on me disait.

Je voyais les garçons s'affairer, courir dans tous les sens, des tonnes d'objets à la main. Je me demandais ce qu'ils pouvaient bien faire avec tout ça. Paul s'arrêta un instant et s'assit à côté de moi.
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_Je serais toi, je monterais dans ma chambre, lança-t-il.
_Pourquoi ?
_Parce qu'on est en train de ramasser le plus d'affaires pour se casser d'ici et Justin va se faire un plaisir de prendre des trucs de merde pour toi.
_Le con ! m'exclamai-je.
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Je soupirai avant de me lever et de grimper les escaliers. Ma chambre était vide. J'ouvris mon armoire. Mais.. pourquoi les aiderais-je à partir ? Au contraire, je devais perdre le plus de temps possible. Il fallait que je trouve une solution... Je l'avais.

Je partis dans ma salle de bain et m'enfermai à l'intérieur. J'allumai le sèche-cheveux et le poussai à fond. Je le posais sur le sol et attrapai le pommeau de douche. Je fis gicler une coulée d'eau dans la baignoire puis l'ouvrai à fond, toujours au-dessus de la baignoire. Puis, je jetai rapidement le pommeau sur le sol. L'eau entra vite en contact avec le sèche-cheveux et le disjoncteur éteignit toute la maison. Voilà qui était fait. Je suis tellement maline.
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_PARKER ! hurla Justin.
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Oups. Justin ne devait pas être très ravi que sa baraque soit plongée dans le noir.
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_QUOI ? répondis-je sur le même ton.
_Ouvre moi cette putain de porte.
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Je m'avançai vers celle-ci. Je l'entrouvris et passai ma tête.
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_J'te laisserais pas entrer, je sors juste de la douche.
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Il soupira et leva les yeux au ciel. Il ouvrit la porte en grand et me poussa pour passer, son portable à la main. Ça faisait une petite lumière toute pourrie, mais il ne lui en fallut pas plus pour s'apercevoir que je n'étais pas nue, et que c'était bien moi qui avait tout fait sauter.

Je vis sa mâchoire se contracter et n'hésitai qu'une seconde avant de courir hors de là. Je descendis les marches d'escaliers rapidement et partis me cacher derrière un meuble du salon. Il ne me trouverait jamais, surtout avec sa lampe à deux euros. Enfin non. Il n'y a pas d'Iphone 5 à deux euros.
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_Bon, souffla Justin en arrivant, elle est où encore ? Cette gamine commence à me chauffer sérieux.
_J'l'ai vue au salon, indiqua la voix de Luke.
_Enfin, on l'a senti courir, corrigea Robby.
_Plus vite on sera débarrassés d'elle, mieux je me sentirais.
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Je riais intérieurement. Savoir que j'énervais Justin au plus haut point était un délice sans fin.
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_Sors de ta cachette Parker, ordonna Justin. Je ne suis pas d'humeur à jouer.
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Moi si, ça tombe mal. Je l'entendis commencer à chercher ici et là, mais jamais vers moi. Je jubilais. Enfin, jusqu'à ce que la lumière se rallume. Merde.
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_Bouh, fit Justin au-dessus de moi.
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Je sursautai avant de grimacer. J'avais l'impression d'être une enfant de six ans avec lui. Il m'attrapa brutalement par le bras et me força à me lever. Il me tira ensuite vers le canapé et m'y assit. Il me lança un regard noir, regard que je lui rendis. Un problème?
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_Si tu m'avais laissé partir, commençai-je, tu aurais eu moins de soucis à te faire.
_Ça t'aurait rendue trop heureuse.
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Je croisai les bras et détournai le regard.
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_Maintenant tu vas rester bien gentiment assise ici jusqu'à ce que je te dise que tu peux te lever, d'accord? dit-il froidement.
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Ce n'était surement pas une question, mais j'avais envie de répondre. Seulement, il reprit la parole en me voyant venir.
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_Driss ! s'écria-t-il. Surveille-la.
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Il vint se poster devant moi, son regard fixé sur moi. Je baissai les yeux. Merde, ce mec était carrément effrayant. Je ne bougeais pas d'un poil, respirant à peine. Je n'avais pas vraiment peur de beaucoup de choses, mais lui, lui il me terrifiait. Il était immense, et le blanc de ses yeux était tout ce qu'on pouvait distinguer sur sa peau noire comme de l'encre. Je n'allais quand même pas rester là laisser –une nouvelle fois- ma liberté s'envoler ? Réfléchis Avalhon, réfléchis.
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_T'es punie ? lança Robby en s'affalant à côté de moi.
_Yep.
_C'est bête, dit-il avec un grand sourire.
_Pas plus que le fait que vous m'ayez rattrapée.
_C'est sûr.
_Oh arrête, je suis sure que je t'aurais manqué à en mourir et que tu aurais pleuré comme une fillette pendant une semaine.
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Il sourit légèrement. Je détournai une nouvelle fois le regard. Driss s'était assis sur le fauteuil, il faisait moins peur. Il écoutait ce qu'on disait avec indifférence.
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_Oh non, répondit Robby, et tu sais pourquoi ?
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Là, il venait de piquer ma curiosité.
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_Non, pourquoi ?
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Il se pencha vers mon oreille. Ses lèvres la frôlaient et je sentais son souffle chaud contre ma peau. Des frissons me parcoururent l'échine.
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_Parce que quoi qu'il arrive, on se reverra. Toujours.
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Je tournai la tête vers lui, intriguée. Qu'est-ce qu'il entendait par là ? Je lui souris en coin. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et je diminuais encore cette distance en collant mon front au sien.
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_Je n'en doute pas une seconde, dis-je.
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Il me sourit à son tour. Il loucha sur mes lèvres tout en posant une main sur ma joue. Si quelqu'un entrait dans la pièce à cet instant, nous étions m o r t s. Je m'apprêtais à briser toute cette distance qui séparait nos lèvres quand je vis Driss se redresser, en alerte.