Chapitre 7

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« Cause if I could see your face again, I would die as a happu man. »
▬ Kodaline / All I Want

▬ Avalhon Parker.

Je le vis s'approcher doucement avec sa seringue. Je déglutis difficilement.

_Ne t'approches pas de moi ! m'exclamai-je.
_Ou sinon quoi poupée ? Tu vas crier, pleurer, te débattre ? Personne ne t'entendra.
_Tu vas le regretter.

Il explosa de rire, me scrutant ensuite de ses yeux froids et durs.

_Tu auras du mal à m'atteindre une fois que j'en aurais fini avec toi.

Il sourit de nouveau, s'approcha dangereusement de moi. Je me tortillais dans tous les sens, essayant de m'échapper, quitte à m'en exploser les poignets. Mais rien n'y faisait. Et il semblait tellement aimer quand je me débattais... Il me donnait envie de vomir.

Je me mordis violemment la lèvre inférieure. Il se plaça juste à côté de moi, me caressant les cheveux.

_Bonne nuit sweetie, rit-il.

Puis il m'enfonça sa putain d'aiguille dans le bras. Mon cri résonna dans toute la pièce. Ma douleur se mua peu à peu en un vague picotement. Mes paupières se fermèrent alors que je luttais. Je ne pouvais plus rien faire d'autre que laisser les ténèbres m'engloutir.

▬ Justin Bieber.

_Accélère putain, grommelai-je pour la centième fois.
_Ferme ta gueule et peut-être que je pourrais plus me concentrer, gueula Rodrigue.

Je m'enfonçai dans mon siège. Il disait qu'il savait où elle était. Du moins, qu'il le saurait bientôt. Il roulait vers la plus grosse ville à proximité, mais ne connaissait pas l'adresse exacte. Sa source devait l'appeler dans l'heure. Mais nous n'avions PAS une heure. Nous devions la trouver, et vite.

Je sentais qu'il allait lui arriver quelque chose. Si ce mec osait toucher ne serait-ce qu'un seul de ses cheveux, je le lui ferais regretter jusqu'à la fin de ses jours. Rodrigue se mit à rire.

_J'vois vraiment pas c'qu'il y a de drôle, crachai-je en lui adressant un regard noir.

Il secoua doucement la tête, me jetant un coup d'œil. Nous étions seuls dans la voiture. Robby, Ricky et Paul en avaient pris une autre et nous suivaient à la trace.

_Tu l'aimes cette petite, dit doucement Rodrigue comme... attendri ?
_Arrête de dire de la merde, l'amour c'est pour les cons et les faibles.
_Tu ne me berneras pas, Bieber. Tu peux te convaincre de l'inverse si tu veux, mais c'est clair et net que t'es fou d'elle.

Je commençais à m'impatienter. Depuis quand il me sortait ce genre de foutaises comme un père ? Non merci.

_Qu'est-ce qui te fait dire ça, au juste ? lançai-je d'un ton exaspéré.

Je le vis sourire, comme à la mémoire d'un bon souvenir.

_Je me souviens de quand tu étais avec Kayna. Vous étiez toujours fourrer ensemble, à vous embrasser et vous câliner dans tous les coins de la maison. Tu ne la lâchais pas, et tu avais toujours une main dans son dos, ou autour de sa taille, de ses épaules... Tu étais le mec le plus protecteur de l'univers avec elle. Mais pourtant ce soir-là, quand elle est partie en ville, toute heureuse d'acheter enfin sa belle robe pourpre, tu n'as rien dit. Tu lui as souris et tu l'as laissée partir.

Je me mordis violemment l'intérieur de la joue, sentant tous mes émotions remonter. Je m'attrapai les cheveux d'une main, serrant ma ceinture de l'autre. Mes phalanges supérieures devinrent vite blanches. Tout mon corps se crispa.

KidnappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant