Kidnappé

chapitre 3

only Human. » ▬ Thriving Ivory / Flowers for a ghost

▬ Avalhon Parker.

Je déglutis difficilement. Je lisais dans ses yeux que cette information était grave. Très grave.

_Alors voilà, je...

Il fut coupé par un cri strident déchirant le calme plat de la maison. Je bondis hors du lit et saisis mon arme. Robby ne bougea pas. J'allais à la porte et l'ouvris lentement. Dans le couloir, Kyle marchait déjà vers les escaliers. Je sentis une présence derrière moi. Je tournai légèrement la tête pour voir Robby.

_Pas la peine de faire tout ça, affirma-t-il. Swan fait des terreurs nocturnes depuis... Depuis qu'elle est rentrée.

Je soupirai. Gardant tout de même mon arme –baissée-, je descendis les escaliers. La porte de la chambre de Swan était ouverte et il y avait de la lumière. J'entendais la voix de Paul. Je me dirigeai vers la chambre.

_Vous avez besoin d'un truc ? demandai-je.

Swan était assise sur le lit, dans les bras de son frère, en larmes. Elle avait vraiment l'air effrayée. Cela fit remonter un paquet de souvenirs.

_Nan ça ira, répondit Paul d'une voix fatiguée. Merci Ava.

J'hochai la tête et me retournai. Je me retrouvai nez à nez avec Justin. Je laissai un grand soupir d'agacement m'échapper en voyant son sourire. Je le contournai. Il rit légèrement. Mais quel con putain.

Je remontai vite fait dans ma chambre. J'y trouvai Robby, endormi sur le lit, au-dessus des couvertures. Il devait vraiment être épuisé. Il était tellement mignon... Son information capitale devrait donc attendre demain. Je soupirai et m'allongeai à son côté. Je m'endormis bien rapidement.

▬ Avalhon Parker.

A mon réveil, le lit était vide. Pourtant il n'était que... 7 heures 29. Je soupirai. J'enfilai rapidement un jean et un pull large et descendis à la cuisine. Pal, Swan et Robby prenaient leur petit déjeuner.

_Salut Ava ! lança gaiement Paul. Ricky nous a dit de faire comme chez nous.
_Il a bien fait, répondis-je calmement. Il reste du café ?
_C'est du noir, dit-il en faisant une grimace.

Oui, lorsque j'étais en captivité chez eux, je ne buvais que du café avec beaucoup de lait ou des chocolats chauds. Mais le café noir gardait éveillé et énergique. Je m'en servis donc une grande tasse et le bus d'un trait, sans grimacer malgré le goût amer. Paul en fut surpris.

_Un paquet de choses ont changées, fit un voix près de la porte.

Justin.

_Quelle surprise, ironisai-je.
_Content de te voir aussi, sourit-il.

Je levai les yeux au ciel. Je pris un toast nu et le croquai.

_Je vous laisse vous occuper comme vous l'entendez, déclarai-je. Vous pouvez utiliser la salle de cinéma, la salle de jeu, le jardin, tout ce que vous voulez.

Je leur adressai ensuite un sourire et me dirigeai vers la sortie.

_Où tu vas ? demanda soudainement Robby.
_Où le devoir m'appelle je suppose.

Je gravis les marches de l'escalier montant au deuxième. Au bout du couloir, le grand bureau de mon père était entrouvert, signe que les autres étaient déjà à l'intérieur. Je marchai calmement vers là-bas, même si intérieurement je frémissais d'impatience. J'entrai dans la pièce et tous les regards se tournèrent vers moi.