9-Si j'étais toi Ykhar je ne penserais pas à ce que tu pense

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Une porte s'ouvrit, puis des pas se firent entendre. La personne s'approcha de moi et commença à bouger divers objets. Un voile de noirceur m'entourait, m'empêchant ainsi de voir ce qui se passait. Tu me fais perdre mon temps, dit la voix. J'aurais voulu répondre : Ok, je m'en fous ! Maintenant dis-moi tu es qui ? Mais mes lèvres restèrent scellées. La personne continua de faire ce qu'elle faisait et je sentis des mains se poser dans mon dos. Non mais qu'est-ce qu'il fout ?! Je sentis quelque chose de froid se déposer délicatement et s'étendre. Un sursaut me prit et l'inconnu ria. Son rire était fort mais doux ce qui me détendit. Tu es vraiment une personne bizarre, mais je vais te le dire si tu m'entends : sache que je m'appelle Ezarel. Dit-il.

-Tu crois qu'il avait une raison de faire ce qu'il a fait ? Dit Jenny

-Je ne sais pas ... Répondis-je

Ezarel nous avait laissés seuls moi et Jenny et nous l'avions regardé sortir avec Ève dans ses bras. Je me penchai et je regardai la flaque de sang qui se trouvait à terre. Mes sens commencèrent à s'exciter face au sang mais je n'y fis pas attention. Au sol se trouvaient une chaîne de fer et un couteau. Un peu plus loin un fouet ensanglanté était allongé au sol. Je le pointai du doigt et Jenny suivit mon regard, elle plaqua sa main contre sa bouche et continua de regarder le fouet avec stupeur.

-Elle a eu de la chance, dis-je J'eus alors une sorte de vision qui surgit devant mes yeux, pour reconstituer toutes les pièces du puzzle.

Une jeune femme était enchaînée à une cage et devant celle-ci se trouvait un homme habillé en noir et portant un masque.

-Où il est ?! Hurlait-t'il La femme ne faisait que pousser des gémissements et l'homme leva son bras pour l'abattre avec puissance sur celle-ci. En colère il sortit un fouet et il donna une dizaine de coups. Mais elle ne dit rien. Il sortit une petite dague de son armure et s'approcha de la prisonnière, il releva sa tête d'un mouvement brusque et fit glisser lentement le couteau sur l'oeil d'Ève. Elle n'eut même pas la fore de crier et des pas se firent entendre. Il la détacha pour finalement disparaître.

Mes yeux s'ouvrirent et je regardai Ève qui était toujours endormie dans mon lit. Je m'ennuie tellement, ça faisait près de 5h que j'attendais qu'elle se réveille et la faim commençait à me prendre. Je me levai et je sortis de ma chambre, je refermai la porte avec douceur ce qui attira l'attention d'une personne qui passait par là.

-Dit moi Ezarel, ce n'est pas dans tes habitudes de fermer la porte avec douceur, non ? Me dit Ykhar J'allais répliquer mais la porte s'ouvrit lentement dévoilant Ève habillée dans mes vêtements. Parce que oui en effet, je l'ai changée, je l'ai habillée avec mes vêtements, ce n'est pas comme si je trainais des vêtements pour femmes dans ma chambre ! Mais revenons à la situation présente. Ykhar passa son regard de moi à Ève avant de finalement le retourner vers moi. Elle fit un petit sourire malicieux et je compris tout de suite à quoi elle pensait.

-Si j'étais toi Ykhar, je ne penserais pas à ce que tu penses, alors je te le dis maintenant : Dégage ou je le dis pour toi et Valkyon. Son teint vira au vert et des gouttes de sueur coulèrent sur son visage. Elle déguerpit comme le lapin qu'elle était, et je me tournai vers Ève qui n'avait rien compris.

-Ezarel ?

-Mmh ?

-Merci ! Un petit sourire illumina son visage et mon coeur se mit à battre plus vite. Mais très rapidement son sourire fût remplacé par de la lassitude.

-Ez... zarel ... Elle perdit connaissance, puis je la rattrapai rapidement avant qu'elle ne touche le sol. Sa respiration se bloqua et elle semblait suffoquée. Je la pris telle une princesse comme je l'avais fait dans la prison et je la ramenai dans ma chambre puis la déposa sur mon lit et elle continua de suffoquer. Je me couchai à côté de celle-ci et je la serrai dans mes bras. Sa respiration se calma petit à petit et elle enfouit sa tête contre mon torse.

Mon corps me brûlait comme si l'on m'avait appliqué un fer chaud sur celui-ci. Je me souvenais du sol qui se rapprochait de moi et des bras qui m'avaient rattrapés à temps. La chaleur si réconfortante m'avait enveloppée comme une barrière me séparant du monde. Je me sentais si bien, j'aurais pu passer ma journée ainsi à dormir dans les bras chaleureux de mon "ange gardien".

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Je remerci Macaron pour sa remarquable corection , grâce à elle les yeux des lecteur ont arrêter de brûler pour un cour laps de temps XD

New World (Eldarya) [Abandonné]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant