« 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 »

CH.4

Mon téléphone n'arrête pas de sonner. Au début, je pensais c'était dans mon rêve. Mais je reviens rapidement à la réalité. Je finis par tâtonner dans mon lit à sa recherche. Une fois la main dessus, je décroche.

📞 : Allô?
📞 ? : Ouais Ilhem?
📞 : C'est qui?
📞 ? : Marwane. Je t'ai réveillé.
📞 : Oui. Pourquoi tu m'appelles ?
📞 MARWANE : Je sais pas je voulais entendre ta voix.
📞 : Ah.. Il est quel heure?
📞 MARWANE : 6h30.
📞 : T'es sérieux là ?! Est ce qu'on appelle les gens à cette heure là ? Et déjà ... Qui t'as donné mon numéro ? 
📞 MARWANE : Ça n'a pas d'importance, j'ai mené ma petite enquête.
📞 : Joue pas les detectives.
📞 MARWANE : *rires*
📞 : Il y a quoi de drôle ? J'ai pas capté ?
📞 MARWANE : T'es rabat-joie comme meuf toi.
📞 : Je rigole pas avec le sommeil.
📞 MARWANE : *m'imite* Je rigole pas avec le sommeil
📞 : Pff.
📞 MARWANE : Tu pff qui toi avec ta voix des Chipmunks.
📞 : Ta race!
📞 MARWANE : Ah je suis ton collègue moi.

Je lui ai raccroché au nez. Je tente de me rendormir. Je me tourne dans tous les sens sans trouver le sommeil. Je mets une vidéo YOUTUBE. Mes paupières commencent à devenir lourdes.

Je sens un poids sur moi. Décidément, on ne peut pas dormir tranquille dans cette maison. Kaïs était avachi sur moi.

- Oh, tu fais pas le poids d'une plume toi. Lève-toi!

Il se redresse et me frappe avec l'un des innombrables coussins dans ma chambre. Un gamin! Je me relève et je lui jette le coussin en plein visage. Ça s'est fini en bataille de coussin.

- Yemma: Wlad lhram, vous vous amusez? Venez m'aider à emballer les plateaux de gâteaux pour le mariage de Hayat.

On s'exécute et on fait les emballages. Hayat c'est une fille de mon quartier, une fille pieuse Macha'Allah. Demain elle se marie. J'ai trop hâte! Tu connais l'ambiance dans les mariages.

Entre temps, Manal était venue à la maison. Ma mère nous envoie en mission pour aller acheter deux-trois choses dans le magasin du quartier. On était en train de marcher lorsqu'on m'agrippe par le bras. Je me retourne, c'etait Marwane. Mais il veut quoi lui? Il croit on est invisible ou quoi? En plein milieu du quartier! Tout le monde, nous regarde. Il a peur de rien, Kais peut surgir à tout moment et de n'importe où!

- Marwane: Faut je te parle.
- Tu joues à quoi là ? Je peux pas je dois ...
- Manal : Vas-y Ilhem c'est pas grave, je vais chercher les trucs et je reviens t'inquiètes.

Elle est sérieuse ? Elle joue à quoi elle aussi ? Elle me lâche son plus beau sourire et elle me fait un vieux clin d'oeil. Je lui lance mon meilleur scarface. On verra tout à l'heure si je lui règle pas son compte.

Marwane me prend par la main et m'attire derrière un bâtiment à l'abri des regards. J'avais gardé la tête baissée et n'osais pas croiser son regard. Il me relève la tête et plonge son regard dans le mien. Je détourne rapidement le regard, il m'intimidait.

- Marwane: Tu vas au mariage de Hayat demain?
- Ouai Incha'Allah.
- Marwane: Handek tu fais la folle ou heja. Que je te vois pas parler à un gars. Je t'égorge devant tout le monde.

Son regard me donna des frissons. Son regard était indescriptible mais il me donnait froid dans le dos. Il a certainement vu que j'etais apeurée alors il me prend dans ses bras. Je sentais son odeur, je n'osais pas le serrer à mon tour. Je devais sembler ridicule. Après ce qui m'a semblait une éternité, il se décolle de moi. Et me dépose un bisou sur le front. Dans mon ventre, c'etait Bagdad. Il me regarde et cette fois je le regarde droit dans les yeux sans détourner le regard.

- Marwane: T'es à moi.

Je ne peux vous expliquer ce que j'ai ressenti à l'entente de cette phrase.

-Marwane: Maintenant rentre chez toi.

Je commence à partir. Je repensais à ce qui venait de se passer. Je n'arrivais pas encore à realiser. Étais-je dans un rêve? Je sentais encore son odeur sur moi surement dû à l'étreinte.

- Marwane: Ilhem !
- *me retourne* Oui ?
- Marwane: C'était qui le pd avec qui t'étais la dernière fois ?
- C'est quoi ton problème ? Tu parles trop mal. C'est pas un pd, c'est mon pote.
- Marwane: Maintenant c'est plus ton pote. Et parle mieux parce que je vais vite te calmer.
- Moi: Oui, c'est ça.

Il est dans un film votre pote! C'est pas à lui de me dire ce que je dois faire, qui je dois fréquenter. Il m'a pas passé la bague au doigt à ce que je sache.

En retrouvant Manal, je l'ai embrouillée deux minutes. Madame était impatiente de savoir ce qui c'etait passer. Je vous passe la soirée. Rien de plus banale. On a continuait les préparatifs avec ma mère et on a discuté jusque tard la nuit avec Manal.

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