Ch.22

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J'ouvre doucement mes yeux. La lumière du jour pénétrait à travers les rideaux de la chambre. La chambre? Sûrement Bilal qui a dû me porter du salon à la chambre.  Je me tourne doucement. Il n'était pas là.  Je tire ma couverture sur moi et tends la main vers mon téléphone. (Nous dormions avec deux couvertures différentes). Je consulte mes réseaux, mes messages et appels. Rien d'intéressant. Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je me lave et m'enroule dans une serviette. Je retourne dans la chambre, heureusement pour moi il n'y avait personne dans les parages. Je me sers dans l'armoire à Bilal. Je prends l'une de ses chemises Ralph Lauren qui était pour moi une tunique au dessus du genou, je mets mes futur horizon et je mets un gros collier pour couvrir le décolleté. Je ne me maquille pas. C'est inutile. J'attache mes cheveux en un chignon haut et decoiffée. Une fois prête, je vais dans la cuisine. Il y avait Khalti et Nassim.

- Khalti: L'rzela dialy jet (Ma belle est arrivée). Tu es magnifique.
- Moi: BarakAllah U fik Khalti.
- Khalti: Wa fiki BarakAllah.
- Nassim: C'est quoi ces habits hechek?
- Khalti: Il t'arrive quoi à toi? Comment tu parles à ta cousine.
- Moi: Laisse Khalti.
- Khalti: Tu as raison Benthi. Les gens sont remplis de seum.
- Nassim: Ptdr seum de wellou. Les filles habillées comme elle ont les appellent les tchoins.
- Moi: Les tchoins comme tu dis, c'est les faux rajels comme toi qui frappent les femmes et qui ne sont pas capable d'élever la voix face à un homme. C'est les hatayes qui sont en bas des blocs comme toi et qui sont incapables de bouger leur terma à la recherche d'un vrai travail et préfére nourrir leur famille avec de l'argent sale et facile. . Maintenant tu m'excuseras, les aigles ne volent pas avec les pigeons.

Il est resté bouche bée face à mon discours.  J'avoue qu'après je me sentais bien fraîche mais fallait bien que je le remette à sa place celui là. Depuis un moment, il me fait mal au crâne. Il n'y avait qu'une réponse à son changement de comportement: Marwane.  Lui et Marwane sont de très bons amis depuis le primaire et le fait que j'ai touché la target Marwane, cela conduit à ce que Nassim joue le justicier des pauvres. Peut être que quelques jours plus tôt, cela m'aurait touchée et j'aurais de nouveau déprimée mais aujourd'hui il n'en ai plus question. Des applaudissements me sortent de ma réflexion. C'était Bilal.

- Bilal: Tchecke. On voit bien de qui tu tiens ta répartie.
- Moi: Pas de toi en tout cas.
- Bilal: Sale mytho. C'est Bibi qui t'as appris tout ça.
- Moi: Ptdr.
- Bilal: Hssoul suis pas venu pour ça. Retire ma chemise tah la peau du cul avant tu lui fasses une dinguerie qui pourrait te coûter cher.
- Moi: Pas envie, vire là bas.
- Bilal: T'as de la chance je suis gentil aujourd'hui.  D'ailleurs la nuit évite de me boxer wAllah. J'ai de bleus partout.
- Moi: Ça t'apprendras à voler la couverture des gens alors que tu as la tienne.
- Bilal: T'as pris la meilleure. J'avais froid moi.
- Moi: Ptdr enfant bête.
- Bilal: Yemma elle a dit j'étais un enfant bête.
- Khalti: Haji (viens) je vais te montrer si mon fils est un enfant bête.
- Moi: Khalti khlass mdr.

On déjeune dans la bonne humeur en faisant abstraction des commentaires de Nassim. Après avoir bien mangé,  la journée commença. Avec Bilal, on marche jusqu'à ma cité. Il tchecke les gars qu'il connaît.

- Bilal: Je conduis.

Je lui jette les clés qu'il rattrape à la volée et monte côté passager. On se rend chez Castorama et Conforama. J'en ai marre de la décoration de ma chambre alors je compte la refaire entièrement. Pour ça,  il me fallait de la peinture ainsi que le matériel qui suit mais aussi tout les éléments de décoration qui font référence à l'orientale. Chez Conforama,  on prends des coussins, une tête de lit,  un plaid, un miroir, des stickers, des tabouret et des bijoux. Et chez Castorama, des pinceaux et rouleaux ainsi que des pots de peinture. On repart, cette fois ci c'est moi qui conduit. Rien qu'on s'ambiancait dans la voiture. On a arrive à la cité, on décharge la voiture et on monte tous chez moi.

« 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant